Devoir de Philosophie

La corrida de Francis Cabrel, Samedi soir sur la terre (commentaire)

Publié le 09/03/2011

Extrait du document

Depuis le temps que je patiente

Dans cette chambre noire

J'entends qu'on s'amuse et qu'on chante

Au bout du couloir ;

Quelqu'un a touché le verrou

Et j'ai plongé vers le grand jour

J'ai vu les fanfares, les barrières

Et les gens autour

 

Dans les premiers moments j'ai cru

Qu'il fallait seulement se défendre

Mais cette place est sans issue

Je commence à comprendre

Ils ont refermé derrière moi

Ils ont eu peur que je recule

Je vais bien finir par l'avoir

Cette danseuse ridicule...

 

Est-ce que ce monde est sérieux ?

Est-ce que ce monde est sérieux ?

 

Andalousie je me souviens

Les prairies bordées de cactus

Je ne vais pas trembler devant

Ce pantin, ce minus !

Je vais l'attraper, lui et son chapeau

Les faire tourner comme un soleil

Ce soir la femme du torero

Dormira sur ses deux oreilles

 

Est-ce que ce monde est sérieux ?

Est-ce que ce monde est sérieux ?

 

J'en ai poursuivi des fantômes

Presque touché leurs ballerines

Ils ont frappé fort dans mon cou

Pour que je m'incline

Ils sortent d'où ces acrobates

Avec leurs costumes de papier ?

J'ai jamais appris à me battre

Contre des poupées

 

Sentir le sable sous ma tête

C'est fou comme ça peut faire du bien

J'ai prié pour que s'arrête

Andalousie je me souviens

Je les entends rire comme je râle

Je les vois danser comme je succombe

Je pensais pas qu'on puisse autant

S'amuser autour d'une tombe

 

Est-ce que ce monde est sérieux ?

Est-ce que ce monde est sérieux ?

 

Si, si hombre, hombre

Baila, baila

Hay que bailar de nuevo

Y mataremos otros

Otras vidas, otros toros

Y mataremos otros

Le toréador est décrit comme une danseuse, un acrobate, un pantin : quelqu’un qui fait un spectacle en effectuant des gestes codifiés (qui suivent des règles) mais un peu ridicules (acrobate avec un costume de papier, minus) et qui obéit à des règles extérieures (pantin)... Le toréador est tourné en ridicule.

 

« sentir le sable sous ma tête « : la tête du taureau touche le sol – en sable - de l’arène (le théâtre en rond où ont lieu les corridas : ça signifie que le taureau est sur le point de mourir. Les vers suivant confirment cette image.

 

« La corrida Francis Cabrel, Samedi soir sur la terre , 1994 Depuis le temps que je patiente Dans cette chambre noire J'entends qu'on s'amuse et qu'on chante Au bout du couloir ; Quelqu'un a touché le verrou Et j'ai plongé vers le grand jour J'ai vu les fanfares , les barrières Et les gens autour Dans les premiers moments j'ai cru Qu'il fallait seulement se défendre Mais cette place est sans issue Je commence à comprendre Ils ont refermé derrière moi Ils ont eu peur que je recule Je vais bien finir par l'avoir Cette danseuse ridicule... Est-ce que ce monde est sérieux ? Est-ce que ce monde est sérieux ? Andalousie je me souviens Les prairies bordées de cactus Je ne vais pas trembler devant Ce pantin , ce minus ! Je vais l'attraper, lui et son chapeau Les faire tourner comme un soleil Ce soir la femme du torero Dormira sur ses deux oreilles Est-ce que ce monde est sérieux ? Est-ce que ce monde est sérieux ? J'en ai poursuiv i des fantômes Presque touché leurs ballerines. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles