Devoir de Philosophie

La connaissance du cœur humain: ► Quelle vision de la relation amoureuse chacun de ces textes propose-t-il ?

Publié le 09/09/2018

Extrait du document

Documents

 

A - Honoré de Balzac, La Duchesse de Langeais, chapitre II,

 

1834.

Antoinette de Langeais a, pour satisfaire son orgueil, séduit Armand de Montriveau, héroïque général de l'armée de Bonaparte. Elle est parvenue à se l’attacher en le rendant fou d'amour pour elle Mais parce qu’elle veut « posséder sans être possédée », elle refuse de s’offrir à lui. Un soir, le général se rend chez elle, décidé à la faire céder à son désir.

B - Marcel Proust, La Prisonnière, 1923.

 

C- Albert Cohen, Belle du Seigneur, chapitre LXXXVII, 1968.

• L’amour est au centre de la plupart des romans et le couple homme-femme leur garantit presque toujours le succès, pour ses relations complexes et parfois conflictuelles ou tendues.

 

Balzac au xixe siècle et deux romanciers du xx® siècle, Proust et Cohen, présentent une vision négative et assez pessimiste de l’amour, bien qu’il repose, dans chacun de leurs romans, sur des relations et des sentiments différents.

 

• Dans La Duchesse de Langeais, Balzac présente le couple comme le champ d’une lutte d’influence, d’une relation de pouvoir dans laquelle chacun souhaite imposer sa volonté et assouvir son orgueil, comme en témoigne le lexique de la volonté et du conflit. La première escarmouche entre les deux personnages tourne autour du verbe « je veux »,

« 10 -Ah ! vous nommez un point, la libre disposition de nous- mêmes : un point très capital, en effet ; et vous me permettrez d'être, en ce point, tout à fa it la maîtresse.

-E t si, me fiant en vos promesses, je l'exigeais ? -Ah ! vous me prouveriez que j'aurais eu le plus grand tort de 15 vous faire la plus légère promesse, je ne serais pas assez sotte pour la tenir, et je vous prierais de me laisser tranquille.

Montriveau pâlit, voulut s'élancer ; la duchesse sonna, sa femme de chambre parut, et cette femme lui dit en souriant avec une grâce moqueuse : 20 -Ayez la bonté de revenir quand je serai visible 3.

Armand de Montriveau sentit alors la dureté de cette femme fr oide et tranchante autant que l'acier, elle était écrasante de mépris.

En un moment, elle avait brisé des liens qui n'étaient forts que pour son amant.

La duchesse avait lu sur le front d'Armand les 2s exigences secrètes de cette visite, et avait jugé que l'instant était venu de faire sentir à ce soldat impérial que les duchesses pouvaient bien se prêter à l'amour, mais ne s'y donnaient pas, et que leur conquête était plus difficile à fa ire que ne l'avait été celle de l'Europe.

M adame, dit Armand, je n'ai pas le temps d'attendre.

Je suis, 30 vous l'avez dit vous-même, un enfant gâté.

Quand je voudrai sérieusement ce dont nous parlions tout à l'heur e, je l'aurai.

-V ous l'aurez? dit-elle d'un air de hauteur auquel se mêla quelque surprise.

-J e l'aurai.

35 -Ah ! vous me feriez bien plaisir de le vouloir.

Pour la curiosité du fa it, je serais charmée de savoir comment vous vous y prendriez ...

-J e suis enchanté, répondit Montriveau en riant de façon à eff rayer la duchesse, de mettre un intérêt dans votre existence.

Me permettrez-vous de venir vous chercher pour aller au bal ce soir ? 40 -Je vous rends mille grâces, monsieur de Marsay vous a prévenu \ j'ai promis.

Montriveau salua gravement et se retira.

- Ro nquerolles 5 a donc raison, pensa-t-il, nous allons jouer maintenant une partie d'échecs.

Honoré de Balzac, La Duc hesse de Langeais, ch apit re Il, 1834.

!.

Petit salon élégant de dame 2.

Montriveau a fàit irruption, sans se fàire annoncer, dans la chambre à coucher de la duchesse.

3.

Qu and je vous y autoriserai.

4.

M'a déjà proposé de venir me chercher.

5.

Le marquis de Ronqu erolles est un. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles