la condition feminie dans sous l'orage
Publié le 31/01/2023
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«
INTRODUCTION
Sous l’orage est un roman écrit par l’écrivain malien Seydou Badian
Kouyaté.
Il est paru pour la première fois en 1957 aux éditions Présence
africaine.
Sous l’orage est un œuvre qui met l’accent sur la société traditionnel
africaine, il existe beaucoup de pratique positive.
Par contre cette même
société regorge de coutumes qui méritent d’être corrigées.
Il est très remarquable en ce roman, si juste d'écriture, si mesuré de ton,
de voir ce peuple - ici une famille et un village maliens - sortir de la
tourmente sans sacrifices extrêmes : la parole sage a raison des passions,
et le désordre de l'histoire finalement s'épuise face à l'ordre de la vie.
Sous l’orage évoque des thèmes essentiels parmi lesquels « l’expression
de la condition féminine » qui est le thème de notre exposé.
I.
L’IMAGE DE LA FEMME DANS SOUS L’ORAGE
À travers le roman Sous l’orage, Seydou Badian met en scène la condition
féminine en Afrique et comment la femme africaine (représentée par
Kany, maman Téné etc.) est empêchée de donner une décision aux
affaires qui les concernent.
La tradition africaine croit que la femme
(analphabète ou éduquée) n’a pas de valeur que si elle est mariée avec
une grande dot versée sur sa tête.
De plus, que la femme africaine le
veuille ou non, on lui impose le mari que la famille a décidé.
Au fil du
temps, la femme par habitude et par craint: des représailles de son mari,
finissait par s'y accommoder.
En un mot, celles qui n'avaient aucune de
ces vertus ne pouvaient prétendre à fonder un foyer, à plus forte raison à
des enfants exemplaires.
Cette idée trouve une illustration renouvelée parmi les traditionalistes
dans Sous l'orage qui ne perçoivent pas la nécessité d'une évolution,
d'une renonciation à la subordination de la femme à l'homme.
D'ailleurs
Sibiri, jeune traditionaliste l'explique à ses adversaires.
Il est légitime à
ses yeux que le groupe social choisisse un mari à Kany sans la consulter,
la place devant le fait accompli.
La condition de la femme n’était pas ce qu’elle est aujourd’hui, et que les
femmes étaient encore considérées à bien des égards comme des êtres
inférieurs et des objets soumis à l’entière autorité de la société
patriarcale, leur place dans le mariage était quand même bien distincte
d’une culture à l’autre.
Ainsi, alors que la femme avait, dans une certaine
mesure, le droit à la parole lorsqu’il était question de son propre mariage,
et qu’il était déjà largement admis en Occident que le consentement de la
femme est requis, la culture traditionnelle africaine faisait du mariage
une union entre deux familles, et non entre deux personnes, comme le
met en évidence Sous l’orage de Seydou Badian.
II.
LA FEMME : EPOUSE ET MERE
Etre épouse modèle avant d'être mère, même si c'est là qu'elle trouve sa
véritable raison d'être, dans l'Afrique traditionnelle, la femme mariée
apparaissait souvent sous le caractère d'un personnage falot, reclus,
résigné etc.
Tôt le matin, elle s'occupait des travaux ménagers (faire la
cuisine, piler le mil, faire le linge, s'occuper des enfants)
Le caractère d'une femme pouvait ainsi se reconnaître dans la société
traditionnelle à travers son corps.
Ainsi, ce corps devait d'abord à travers
les injonctions verbales, être régi par un code de bonne conduite.
L'éducation féminine traditionnelle enseigne que les yeux de la femme
doivent être gardés baissés, sa démarche équilibrée, la voix basse.
Ainsi
après le rôle de J'épouse, la société traditionnelle s'attend â ce qu'elle soit
mère, donc maternelle.
Un autre aspect aussi était recherché chez la femme, elle devait rester au
foyer.
Ainsi en tant qu'épouse, elle était astreinte à des tâches répétitives,
sans ouverture sur le monde réel celui ou se prennent les décisions, bref,
celui des hommes.
Donc, dans l'Afrique traditionnelle, l'épouse vivait
dans un monde parallèle, dans une sorte de "ghetto".
Son rôle en tant
qu'épouse était apprécié à priori, mais aussi ses vertus étaient calculées
sur la base de son amour maternel, de sa protection et de son
dévouement à la cause de ses enfants.
Un simple coup d'œil sur le personnage de Maman Téné (bien qu'elle soit
traditionaliste) nous permet d'affirmer cela.
Il y a par-delà cette réaction un amour commensurable, mais aussi un
besoin de protéger sa fille.
En tant que mère, elle n'aimerait pas que Kany
soit malheureuse dans son foyer, qu'elle soit infidèle, ou même qu'elle ne
respecte pas son mari.
Pour la mère en-général, son plus grand souhait est de voir sa fille-se
marier sans heurt, et que son mari puisse bien s'occuper d'elle.
Nous
avons remarqué l'attitude de Maman Téné face à l'éventuel mariage de
Kany.
Ce qui la préoccupait était que Kany arrive avec tous les honneurs
à ce grand jour pour que Famagan nait rien à leur reprocher.
Bien qu'elle
sache que ce mariage est aux antipodes des aspirations de sa fille, elle
tente quand même de la ménager et de partager sa tristesse.
Elle lui dit
même avec douceur.
III.
LA FEMME: VICTIME DE L'INJUSTICE
Bouclée au foyer, surexploitée au travail, éloignée de la décision
politique, niée dans sa sexualité, conditionnée par la culture et la
tradition dans l'Afrique traditionnelle, la femme apparaît comme un être
enfermé.
Seulement, force est de souligner que pour Seydou Badian, la
femme est présentée comme une bête de somme, une machine qui doit
travailler le jour, procréer la nuit et accepter toutes les humiliations
venant de l'homme.
Il aura fallu un long moment pour qu'elle puisse
prendre....
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