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La Comédie-Française

Publié le 24/08/2006

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Origine  La Comédie-Française est créée en 1680 : elle résulte de la fusion de l'ancienne troupe de Molière, de celle d'un nommé La Grange, troupe de l'Hôtel de Bourgogne, et des restes du Théâtre du Marais. Par un acte de 1699, les comédiens de cette troupe se partagent les bénéfices des représentations et administrent en commun le théâtre. Cette règle est encore de mise aujourd'hui. Ils sont cependant soumis à l'autorité royale, dans le choix des acteurs et dans le choix du répertoire. La censure intervient, notamment pour l'affaire du Mariage de Figaro de Beaumarchais.  Répertoire  La Comédie-Française est investie d'un double rôle dès cette époque : préserver le patrimoine et créer de nouvelles pièces. Au XVIIIe siècle, on joue beaucoup encore Molière, Corneille et Racine, mais de 1715 à 1750, 266 pièces y sont créées.  Malgré un relatif succès (400 spectateurs en moyenne par soirée), l'équilibre financier est précaire. Certains hivers, le théâtre ferme à cause du froid. En 1712, le théâtre reste fermé trois mois à cause d'un deuil dans la famille royale... Presque toutes les tragédies sont jouées à la Comédie-Française, une partie seulement des comédies. On reconnaît généralement une grande qualité aux acteurs du Français, qui sont parfois auteurs eux-mêmes, comme Dancourt qui a écrit 56 pièces.  Le Théâtre-Italien  Origine  Les Comédiens-Italiens avaient été expulsés de Paris en 1697 pour avoir joué une comédie intitulée La Fausse Prude où Mme de Maintenon, favorite de Louis XIV, s'était reconnue. Le Régent, en 1716, les rappelle. Ils se réinstallent à l'Hôtel de Bourgogne, la plus vieille salle de théâtre de Paris. Ils reçoivent en 1723 une pension de Louis XV. À la tête de la troupe, se trouve Riccoboni, dit Lélio, avec sa femme Flaminia, et son beau-frère Mario et sa femme Silvia. Cette affaire de famille connaît tout de suite un grand succès, bien que jouant en italien.  Répertoire  Riccoboni, conscient néanmoins des difficultés dues à l'obstacle de la langue, fait alterner des pièces en français et des pièces en italien. Les auteurs entretiennent des relations amicales avec cette troupe au ton plus libre. On retrouve avec eux la tradition italienne d'improvisation, de pantalonnade.


« 98 Comédie-Française 1 Créée en aoQt 1680 par une ordonnance de Louis XIV, la Comédie-Française symbolise, avec plus ou moins de bonheur, la permanence de la culture française.

Le grand roi l'entendait déjà ainsi en ordon­ nant la fusion en une seule troupe des Anciens compagnons de Molière et des Grands Comédiens de l'hôtel de Bourgogne ou du théâtre du Marals.

En face des Italiens, celle-cl détiendrait le -monopole du répertoire français.

Le style de la Comédie-Française et l'originalité de sa gestion ont, de tout temps, suscité la critiqùe et l'enthousiasme.

2 Le statut de la Comédie-Française a été établi par plusieurs décrets, dont le célèbre décret de Moscou signé par Napoléon, le 15 octobre 1812.

Association de comédiens ayant pour mission de sauvegarder l'héritage -dramatique français et d'enrichir ce réper­ toire par de nouveaux chefs-d'œuvre, elle a compris longtemps trente sociétaires (bientôt quarante) coop­ tés parmi les pensionnaires.

La société se réunit chaque année en assemblée générale et vote le budget.

D'après les statuts, assouplis par deux décrets et deux arrêtés du 7 novembre 1975, la rémunération des comédiens pro­ vient des bénéfices.

En réalité, comme l'exploitation de la Comédie-Française est déficitaire, cette rémuné­ ration est calculée sur la portion de recettes qui excède le maximum.

La somme à partager est divisée en 32 parts, subdivisées chacune en douze douzièmes.

A son élection, le nouveau sociétaire reçoit trois douzièmes, part qui s'ac­ croit ensuite de façon variable selon ses mérites.

3 La Comédie-Française est dirigée par un administra­ teur (nommé pour six ans par le ministre des Affaires culturelles) et un comHé d'admlnlstr&Uon de huit mem­ bres : quatre élus par l'assemblée générale et quatre nommés par le ministre.

Les conflits nés de l'amblguité des rapports entre l'administrateur et le comité ont abouti. »

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