La comédie et la tragédie furent célébrées de tous les temps. Afin de les définir et de les différencier Beaumarchais a déclaré « Le genre d'une pièce, comme celui de toute autre action, dépend moins du fond des choses que des caractères qui les mettent en œuvre »
Publié le 04/08/2011
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Dans un premier temps, il est possible d'affirmer que le genre d'une pièce dépend des procédés littéraires utilisés ?
Dans les comédies de Molière notamment, les défauts humains sont poussés à leur paroxysme et les personnages sont si caricaturaux que le nom de chacun devient, par antonomase, un nom commun. Les dramaturges ont recours à différents procédés.
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- Expliquer cette pensée de Beaumarchais (Préface du Barbier de Séville) : « Un vieillard amoureux prétend épouser demain sa pupille ; un jeune amant plus adroit le prévient, et ce jour même en fait sa femme à la barbe et dans la maison du tuteur. Voilà le fond, dont on eût pu faire9 avec un égal succès, une tragédie, une comédie, un drame, un opéra, etc. L'Avare de Molière est-il autre chose? Le grand Mithridate est-il autre chose? Le genre d'une pièce, comme celui de toute autre action
- Commentez cette page de Bergson : «L'essence du classicisme est la précision. Les écrivains qui sont devenus classiques sont ceux qui ont dit ce qu'ils voulaient dire, rien de moins, mais surtout rien de plus. Dans la conversation, il n'arrive presque jamais qu'on dise ce qu'on voulait dire. Il n'y a pas adéquation entre le fond et la forme, entre la conception et la réalisation. J'estime, pour cette raison, que l'œuvre qui devient classique est celle qui se présente rétrospectivement
- Dans sa préface au Mariage de Figaro, Beaumarchais définit la comédie comme « cet art dont la loi première, et peut-être la seule, est d'amuser en instruisant ». Vous analyserez cette définition de la comédie, proposée par Beaumarchais et vous montrerez en quoi son œuvre théâtrale permet de bien la comprendre. Vous direz ensuite si cette formule rend compte de tous les aspects de la comédie, et si elle correspond à votre propre conception de ce genre théâtral.
- Commenter les réflexions suivantes de Schopenhauer, et en définir la portée : « Les animaux vivent uniquement dans le présent. L'homme vit de plus, et en même temps, dans l'avenir et le passé... Leur sort, à eux, c'est d'être entièrement sous l'impression de l'instant, et sous l'action du motif directement perçu; lui, se détermine par des concepts abstraits, indépendamment du présent. » (Le Monde comme Volonté et représentation, livre 1 paragraphe 8). ?
- Discuter ce jugement de G. Lanson : « Le reproche qu'on pourrait faire à Corneille, ce serait plutôt, tout au contraire de ce qu'on a dit, d'avoir trop exclusivement tiré l'action des caractères : à tel point que sa tragédie a parfois quelque chose de factice, l'air d'un jeu concerté, d'une partie liée et soumise à des conventions préalables. Les personnages ne comptent pas assez avec le hasard et les circonstances... Rien n'intervient qui dérange leur action; et le miracle, précisémen