La Chartreuse de Parme de Stendhal (Littérature)
Publié le 22/02/2010
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Stendhal a dédicacé la Chartreuse de Parme aux happy few, aux « quelques privilégiés « qui le liraient. Découvrir cet hymne au bonheur, cette cavalcade énergique et passionnée à travers la vie, ne tient-t-il pas en effet du privilège ? En quoi Stendhal s'impose-t-il, dans son dernier grand roman, comme le chantre de l'instant présent ? Qu'est-ce qui fait la beauté et l'incroyable vitalité de ses personnages ?
«
la prison, par amour pour Clélia.
La jeune fille le convainc de fuir ( chapitres 20 et 21 ).
L'évasion réussit.
Clélia, elle, a honte d'avoir trahi son père et fait le vœu de ne plus revoir Fabrice.
Le jeune homme finit parse rendre pour la retrouver ( chapitres 22 à 24 ).
La duchesse obtient que le procès soit révisé, son neveu est acquitté.
Il retrouve sa place de coadjuteur auprès de l'archevêque.
Clélia épouse le marquis de Crescenzi pour obtenir le retour en grâce de sonpère.
Fabrice devient un prêtre exemplaire et célèbre : la foule se presse à ses sermons ; lui, espère en vain que Clélia viendral'entendre.
Une liaison commence entre eux, alors que Fabrice est devenu archevêque.
Ils ont un fils, Sandrino, et font croire àCrescenzi que l'enfant est mort (il a été enlevé par Fabrice qui veut l'élever).
Sandrino meurt quelques mois plus tard, de mêmeque Clélia.
Fabrice se retire à la chartreuse de Parme et y meurt un an plus tard.
Gina, qui a épousé Mosca, ne survit pas àFabrice.
Seul reste Mosca, toujours Premier ministre ( chapitres 23 à 28 ).
III.
Les personnages
1.
Fabrice
« Fabrice Valserra, marchesino del Dongo », né après la Révolution française, dont Bonaparte apporte les « idées neuves » enItalie, veut être un héros.
Il participe, de justesse, à la dernière bataille de l'Empereur, ce qui en fait un homme dangereux pour lespetites principautés italiennes.
Si Fabrice est dangereux, ce n'est pas tant pour ses idées (il n'est pas très instruit), que pour la liberté de son caractère .
Il est la jeunesse même, il séduit toutes les femmes (« il avait l'air si naïf et il était si joli habillé en hussard ») et déplaît aux hommes,sans doute pour les mêmes raisons.
Il évolue peu.
Il comprend certaines choses (« la quantité de sang qu'il avait perdu l'avaitdélivré de toute la partie romanesque de son caractère »).
Mais sa fraîcheur et sa spontanéité restent entières, comme entémoigne, par exemple, la vivacité de ses sermons, à la fin du roman.
2.
Le marquis del Dongo
Le père de Fabrice est un anti-héros : il représente le vieux monde (« le gros visage blême, le sourire faux et la haine sans borne pour les idées nouvelles, vieux, dévot et morose »), ce à quoi Fabrice veut échapper dans ses rêves de gloire guerrière etpatriotique.
Il est père de Fabrice par le sang et par le nom, mais ne fait ni son éducation ni son apprentissage.
Très vite, il est relayé par un autre « père », l'abbé Blanès , curé de Grianta, passionné d'astronomie, qui cultive en lui ce dont le marquis est dépourvu : l'enthousiasme et la curiosité pour le monde nouveau.
3.
Gina, la Sanseverina
La tante de Fabrice est l'un des personnages les plus importants du roman.
Son mariage avec le comte Pietranera, puis avecle duc de Sanseverina, autant que l'amour que lui porte le comte Mosca tiennent une place majeure dans les péripéties du récit.C'est une femme attachante, passionnée, prête à tout pour Fabrice.
Belle et brillante, elle fréquente les lieux mondains (l'opéra parexemple) et obtient des hommes ce qu'elle désire.
Douée d'une énergie incroyable , gaie et aventurière à sa manière, elle incarne le courage (la virtù italienne) cher à Stendhal.
4.
Le comte Mosca
Mosca est d'abord un homme politique : ministre de la guerre, puis le Premier ministre indispensable des princes de Parme.Mais son attention est toute dirigée vers la Sanseverina, dont il est fou amoureux. « Le comte avait bien la cinquantaine, c'est un mot bien cruel et dont peut-être un homme éperdument amoureux peut seul sentir tout le retentissement.
» La sincérité de sonsentiment et son élégance le rendent très sympathique au lecteur.
IV.
Les thèmes principaux
1.
Le mythe napoléonien
Napoléon est un modèle pour Fabrice : il représente à la fois l'énergie, le courage et la réussite politique.
En cela, il constitue.
»
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