« La Chanson du petit hypertrophique », Jules LAPHORGUE, Le Sanglot de la Terre
Publié le 15/10/2011
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L’écriture a souvent été un remède pour les auteurs. Sous forme d’autobiographie comme Tanguy de Michel Del Castillo paru en 1996, qui décrit ses conditions de vie dans les camps de concentration ou encore par l’intermédiaire de la poésie avec le recueil Les Contemplations publié en 1834, écrit par Victor Hugo suite à la mort de sa fille Léopoldine. Ainsi, Jules Laforgue publie en 1901 le recueil Le Sanglot de la Terre dans le quel se trouve « La Chanson du petit hypertrophique «. Ainsi de part ce poème l’auteur a pu extérioriser ce qu’il a ressenti lorsqu’il a perdu sa mère. Le poème est le récit d’un enfant malade qui a perdu sa mère et qui nous raconte les difficultés de la vie et de la maladie. Comment Laforgue aborde-t-il les séquelles de la mort et de la maladie sur un enfant ? A travers la lecture des vers, le lecteur se rend compte que cet enfant malade grandit et que cette double maladie l’enferme.
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Parce qu'il ne peut retrouver sa mère.
C'est dans la dernière phrase que l'enfant comprend définitivement qu'il neretrouvera pas a mère : « Dis, Maman, tu m'appelles ? ».
Cet est un enfant qui a grandit.En plus de cette prise de conscience, le jeune malade comprend que tout est contre lui.
Ce monde n'est pas pour luiet c'est inconcevable pour un enfant.
Tout enfant peut normalement s'intégrer dans un monde puisqu'il est conçupour cela.Il est tout autant plus difficile pour un enfant de connaitre la mort d'un parent que lorsqu'il est malade et que lamort de son parent est due à la même maladie que lui.
Le petit hypertrophique est atteint une double maladie.
Il souffre alors de manière deux fois plus intense.
Sa douleurest d'abord physique et les premiers symptômes sont les palpitations, ils répètent sans cesse que son cœur bat.Ceci paraît anormal puisqu'il tous les cœurs battent sans qui ne soit nécessaire de le mentionner.
De plus, il estévident que le répéter autant de fois veut dire que cela vient d'un mal être.De plus, il ne supporte pas l'effort puisqu'on voit que lorsqu'il marche dans les rues il ne sent pas bien : « J'étouff',moi je chancelle ! ».
Il ne supporte pas non plus la chaleur, parce qu'au soleil il entend encore son cœur qui batc'est-à-dire que ses palpitations lui prennent à nouveau.L'hypertrophie signifie également un développement excessif d'un sentiment, ce qui est bien le cas du notre jeunepersonnage parce qu'en plus de cette souffrance physique, il ressent un mal-être psychologique.
La maladie del'hypertrophie est héréditaire mais ce trop-plein du sentiment de manque est également du à la perte de sa mère.Cette dernière lui a donc doublement légué la maladie.Il est seul.
Les gens se moquent de lui à cause des grimaces qu'il fait et la moquerie est très difficile à vivre maiségalement difficile à concevoir pour un enfant.
Beaucoup ne se rendent pas compte lorsqu'on se moque d'eux.
Ceproblème d'intégration est également vécu dans un certain rejet.
La jeune fille dont il est amoureux ne l'aime pas etla comparaison qu'il dresse, montre au lecteur qu'il est très mal dans sa peau : « J'suis jaune et triste, hélas ! Elleest ros', gaie et belle ! ».
Il n'est jamais assez bien pour ce qui l'entoure, c'est d'ailleurs pour ce la qu'il n'arrive pasà s'intégrer dans son milieu de vie.
Encore une fois son cœur bat, mais non pas parce qu'il est amoureux mais parcequ'il souffre de sa différence et du rejet des autres.Ce qu'il ressent, c'est-à dire le manque d'une mère décédée, le rejet des autres et cette douleur physique l'amène àvouloir quitter ce monde dans lequel il ne se sent pas accepté et à sa place et à retrouver sa mère.
Autrement dit,il veut mourir.
Dans ce vers : « Mon sœur bat, bat, bat, bat… » est bien un fantasme ou son cœur battraittellement qu'il s'arrêterait de battre et qu'il mourrait.
L'envie de mourir d'un enfant est bien la preuve de son malheuret de sa souffrance morale.
La prise de conscience de la mort vient avec la maturité même si la douleur ne cesse jamais.
Ces dernières sontmontrées à travers la maladie et la mauvaise intégration de l'enfant.
La maladie héréditaire est traitée commequelque chose d'irréparable que la mort d'un proche laisse chez les individus.
Le choix de l'auteur d'avoir réfléchi surle ressenti d'un enfant qui a perdu un de ses parents était volontaire.
Cela montre bien que la prise de maturitén'aide pas toujours à la guérison de cette perte.
Mais on peut se poser la question suivante : est-il possible d'êtreguéri de la mort d'un proche qu'on soit enfant ou adulte ?.
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