LA BORDERIE Bertrand de : sa vie et son oeuvre
Publié le 08/01/2019
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LA BORDERIE Bertrand de (après 1507-?). D'origine normande, Bertrand de La Borderie est un peu plus qu'un disciple de Marot et que le poète de cour consacré par le scandale mondain de V Amie de court (1541). Il serait né vers 1507, dans la famille de Jean de La Forest, premier ambassadeur de François Ier auprès du sultan; il a reçu une éducation soignée, attestée, dans sa poésie, par une bonne connaissance de la littérature classique et de la mythologie. Il semble avoir fréquenté la Cour avant 1531, et avoir participé aux campagnes militaires en Piémont et en Flandre. Une expédition vers Constantinople, à laquelle ont pris part beaucoup de gentilshommes et des savants comme Guillaume Postel (1537), lui donne l’occasion de découvrir, très jeune, des mers, des pays et des coutumes, dont il goûte la nouveauté, au point de poursuivre seul sa découverte de la Turquie : il en sortira, en 1542, le Discours du voyage de Constantinople, texte très brillant qui paraît sans nom d’auteur, adressé à une dame non identifiée, et qui est peut-être sa future femme. Sa célébrité est complète lorsqu’il déclenche, en 1541, la « querelle des Amies »; mais il reste un homme de cour, chargé d’une mission en Suisse en 1541, valet de chambre du roi de 1540 à 1545, pannetier royal
«
un
idéal plus ou moins platonicien, La Borderie dresse
le portrait d'une femme libre, maîtresse -jusqu'au
cynisme -de son cœur et de son corps qu'elle ne donne
à personne; point n'est besoin d'enfermer les femmes:
leur intérêt est dans la franchise même de leurs coquette
ries et de leurs refus; c'est là leur vraie défense.
Plus
d'un vers, évoquant déjà les Célimène du xvu• siècle,
choquera les contemporains de La Borderie :
Je re tie ns tout et personne ne chasse ( ..
.
)
Sans aymer nul, astre de tous aymée ( ...
)
Sans aymar tout, j'ayme bien quelqu e chose ( ...
)
Je ne suis point difficile en dev is :
A tou tes gens je leur dis mon advis ...
Quam au mari, la femme décide «de l'avoir riche ou
de n'en avoir point», ce qui n'exclut ni le mariage ni
l'entente dans le mariage.
Les vers de La Borderie ont
toute la sécheresse et la densité des maximes morales
gue requiert ce petit traité d'immoralité et de bonne
conduite en société l voir QUERELLE DES FEMMES.
QUERELLE
DES AMIES).
D'une certaine manière, le Discours du voyage de
Constantinople, quoiqu'il se souvienne de toute une tra
dition de récits de voyages et de tempêtes, à commencer
par ceux de l' Énéide, ou de Folengo, ou du récit d'une
navigation de son ami Claude Chappuys, est tout aussi
original et provocant : à côté des références de toutes
sortes et des allusions mythologiques, sa poésie devient
vraiment l'écriture des impressions fugitives autant que
celle des curiosités.
Il paraît à La Borderie aussi impor
tant de noter.
»
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