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la boetie discours de la servitude volontaire

Publié le 20/03/2015

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Fiche analytique: La Boétie, Discours de la servitude volontaire, Extrait Autour de l'?uvre Auteur Biographie Etienne de La Boétie (1530-1563) est né à Sarlat vers Bordeaux. Il appartient à une famille riche et cultivée. Il apprend de façon précoce les humanités et fait des études de droit à l'université d'Orléans. Il devient licencié de la faculté de droit en 1553. Durant cette période, il a suivi les cours d'un célèbre professeur de droit : Anne du Bourg (1521-1559), humaniste et protestant qui meurt sur le bûcher par l'hérésie. La Boétie achète ensuite la charge de conseiller au parlement de Bordeaux. Autres ?uvres La Boétie a également rédigé 29 sonnets amoureux (les Vers françois) et traduit des ouvrages de Plutarque (Lettre de consolation, Les règles de mariage) et de Xénophon. Présentation du livre Le Discours de la servitude volontaire est écrit entre 1546 et 1548. Pour comprendre les intentions qui conduisent Etienne de La Boétie à écrire ce discours, il faut prendre en compte le contexte historique de l'époque : en 1539, François Ier tente d'unifier la gabelle (impôt sur le sel) d'où découlent les révoltes de la gabelle en 1542 puis 1548. Le manque de tolérance envers les protestants (huguenots) a également été une des motivations d'écriture. L'?uvre est d'abord publiée en 1576 en Suisse dans une revue protestante, sous le titre du Contr'un. Elle a aussi été intégrée dans un ouvrage de Simon Goulart, Mémoires des Etats de France sous Charles IX. Montaigne inclus également ce discours dans le livre I des Essais (chapitre 28) où il traite par la même occasion de son amitié envers La Boétie. Montaigne nous dit ainsi que La Boétie n'avait que 18 ans lors de la rédaction de son pamphlet. Or, la grande précocité de l'analyse, ainsi que son approche philosophique et politique prouve que son auteur l'a retouché plus tard, aux alentours de 22 ans, c...
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« Thèse Loin des trait és du gouvernement visant  à définir les bornes du pouvoir l égitime, La Bo étie pr ésente une th èse dont l’originalit é   r éside dans l’association paradoxale des termes de «   servitude   » et de «   volontaire   ». Contrairement  à ce que beaucoup s’imaginent, la   servitude ne serait pas forc ée, elle serait toute volontaire. C’est pour lui contre nature. Probl èmes soulev és par l’auteur Comment se peut­il que   les hommes puissent endurer un tyran, qui n’a de puissance que celle qu’ils lui donnent   ? Synth èse de l’extrait Dans cet extrait du  Discours de la servitude volontaire , La Bo étie nous explique ce qu’est la tyrannie et les secrets de sa   domination   : un tyran n’agit jamais seul. Il tente une analyse sur les motivations de ses despotes pour en arriver jusqu’ à ce point   extr ême. Citation importante «   ces six ont six cents […], ces six cents […] six mille […], cent mille […] millions» (l.26­37) «   quasi autant de gens auxquels la tyrannie semble  être profitable, comme de ceux  à qui la libert é serait agr éable   » (l.46­47) «   par mani ère de dire serrer  à deux mains et embrasser le servitude   ?   » (l.69­70) L’analyse de l’œuvre Probl ématique - Comment ce texte argumentatif met­il en place une vision critique de la tyrannie   ? - En quoi la servitude est­elle volontaire   ? Pistes d’ étude · Les m écanismes de la tyrannie o Le jeu de la soumission et des int érêts  Etude des verbes employ és   : «   adressent   » (l.24), «   maintiennent   » (l.17), «   profitent   » (l.26),   «   tiennent   » (l.28) ceux qui rentrent dans le cercle du tyran ont donc un enchev êtrement d’int érêts à acqu érir. Mais seul le tyran   endosse toutes les responsabilit és car c’est la personne visible et officielle de ce syst ème, les autres, bien qu’ils aient autant   d’impact, ne sont pas directement touch ées. o Multiplication des liens d’asservissements  Le tyran est le maillon le plus important d’une longue cha îne.  Raisonnement par analogie   : structure pyramidale, reproduction du m ême syst ème de plus en plus   divis é et dilu é, soit un effet de multiplication du nombre des serviteurs du tyran.  Propagation   : 6, 60, 600, … apr ès qu’ils aient eu l’ écoute du tyran «   cinq ou six ont eu l’oreille du   tyran   » synecdoque.  Finalement ce syst ème profite a beaucoup de gens. Cependant, il y a autant de tyrans que de   personnes voulant  être libres (l.43­48). · Les acteurs de la tyrannie Tyrans = les grecs d ésignaient un citoyen qui s’ était empar é de l’autorit é souveraine dans un  état libre, alors m ême qu’il le   gouvernait selon les r ègles de la justice et de l’ équit é. Aujourd’hui il d ésigne un usurpateur du pouvoir souverain ou un souverain   l égitime qui abuse de son pouvoir pour violer les lois. o Le tyran et ses complices  «   Complices de ses cruaut és   » (l.21), «   compagnons de ses plaisirs   » (l.22), «   maquereaux de ses   volupt és   » (l.22)   :  énum ération de groupes nominaux qui rend compte de la servitude et qui met en  évidence les ressorts de la   tyrannie par le vice.  Il compare tous ces gens  à des malades gr âce à une m étaphore fil ée (l.48­58).  Puis  à des malfrats   :   «   ainsi font les grands voyageurs et les fameux corsaires   » (l.58­59).  Et le tyran est assimil é à l’aide d’une comparaison mythologique  à Jupiter «   Jupiter qui se vante   »   (l.39).. »

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