La Bête Humaine, Zola, Chapitre 1 - Qu’est ce qui donne à cette description son caractère à la fois réaliste et poétique ?
Publié le 21/09/2018
Extrait du document
-Le lexique de la violence est présent : la gare est présentée comme une « tranchée (…) trouant » le quartier ; le pont de l’Europe « coupe cette tranchée »
-image finale du texte annonce symboliquement la mort future de Séverine : « un grand signal rouge tachait le jour pâle »
Effets poétiques :
Allitérations en \"r\" dans tout le texte --> renseignement sur le personnage, le milieu, la dureté, primitif.
Longues phrases accumulatives + allitérations : rythme les phrases
métaphores : trouant le quartier / sous ce poudroiement de rayons / coupait de son étoile de fer / s'écartaient en un éventail / aux grandes roues dévorantes /
comparaison : comme un duvet de neige
hyperbole : innombrables
Conclusion
Ce « roman du rail » nous introduit d’emblée dans le milieu des chemins de fer. La précision dans l’étude du milieu ferroviaire correspond au propos et à la méthode des naturalistes, qui s’attachent à rendre fidèlement le réel. La scène devient alors un véritable tableau. Le jeu des lignes, les effets de lumière, le flou des formes, toutes cette vie secrète qui anime les bâtiments, les voies et les machines, donnent à ces pages leur force poétique
Le tableau de la gare Saint Lazare évoluera au fur et à mesure de la tombée de la nuit et en se chargeant des états d’âmes des deux personnages. Cependant, derrière ce tableau impressionniste, se devine, plus dramatique, un arrière plan de violence et de mort.
«
employés »s ».
La pièce est évoquée que par la chaleur étouffante du poêle surchauffé, allumé par la mère
Victoire.
Cela peut indiquer un sentiment de malaise
-Sur le quartier avec des lieux précis « impasse d’Amsterdam », »quartier de l’Europe », « rue de Rome », «
tunnel de Batignolles »
b) LE QUARTIER DE L’EUROPE
-Le lieu est évoqué tr ès précieusement et le lecteur peut se reconstituer lui-même la scène.-Le personnage « Roubaud » occupe une position qu’on peut qualifier e « plongée » : il observe la gare
et les voies di haut du cinquième étage (…) d’où « l’œil plonge »
-Le trajet de son regard fait un tour panoramique des lieux : en premier « l’horizon » et le « ciel » ;
puis regarde « en face », « à gauche », « à droite », puis « en bas de la fenêtre même ».
Ainsi, le paysage
urbain se dessine
-La gare est au cœur de la description.
Les détails sont précis et Roubaud identifie « les marquises des
halles couvertes », « les grandes lignes », « d’Argenteuil, de Versailles et de la Ceinture », « les bâtiments de
la poste et de la bouillotterie »
-Le métal domine : « l’étoile de fer » du pont de l’Europe, « les branches de métal » des voies.
La nature est réduite à une lace dérisoire : « petits jardins nus » II-LA VISION DE L’ARTISTE a) UN TABLEAU IMPRESSIONNISTE –L’image que nous donne Roubaud sans ce texte est semblable à un tableau : les lignes diagonales du pont de l’Europe, « l ‘éventail » des « trois doubles voies », structurent l’espace et constituent des lignes des fuites -Arrière plan sans limites ; Roubaud contemple « tout un déroulement brusque de l’horizon, que semblait agrandir encore (…) un ciel gris (…) » -La couleur dominante du tableau est le gris : gris métal des voies « étoile de fer » des structures du pont, gris du ciel « un ciel gris du milieu de février » Le flou du tableau exprime la vision impressionniste : les constructions semblent bouger et disparaître « les maisons de la rue de Rome se brouillaient, s’effaçaient, légères » ; sous les « vitrages enfumés », on n’aperçoit que « l’effacement confus des wagons et machines » b) UN MONDE DEMESURE ET VIVANT -La gare apparaît comme un monde démesuré : les marquises ont des « porches géants », celles des grandes lignes est « immense », les branches de l’éventail des rails sont « multipliées, innombrables » –Dans les phrases, « l’environnement » est toujours sujet de vers indiquant un mouvement : les. »
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