La bestialité dans la bête humaine de Zola
Publié le 14/05/2012
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III. La locomotive, ou l'inversion des catégories homme/animal/machine : un monstre ?
1. la machine devenu organique : Du mécanique à l'organique : la scène de la mort de la locomotive, Lison : La bête humaine est centrée sur la locomotive, ce nom exprimant à lui seul le mouvement, le changement de lieu, grâce à une force uniquement matérielle et mécanique, sans le besoin d'animaux ou d'humains. Car Jacques la dit malade, puis Zola morte («« son souffle s’éteignit, elle était immobile, et morte « page 249; « elle avait la fin tragique d’une bête de luxe qu’un accident foudroie en pleine rue « page 355) et ce sont bien ceux qui ont connu la vie qui meurent.

«
Les Rougon-Macquart.
3.
la bête et le crime : la bête humaine : chez la bête, pas d'envie de tuer pour tuer : là si : folie
meurtrière qui se déclenche lorsque apparaissent devant ses yeux les parties intimes d'une femme de
l'époque (cou, jambe, ventre, seins, etc.).
Sur le point de posséder sa cousine Flore, il préfère
s'enfuir car il s'apprêtait à la tuer («Son unique pensée était d’aller tout droit, plus loin, toujours plus
loin, pour se fuir, pour fuir l’autre, la bête enragée qu’il sentait en lui » page 103) .
Plus tard, il
arrive quand même à devenir l'amant de Séverine Roubaud, mais un beau jour la bête reprendra le
dessus en lui, et il finira par massacrer sa maîtresse.
Cet instinct primaire est héréditaire et lui a été
transmis par ses parents, ivrognes depuis plusieurs génération.
quand il trouve Grandmorin mort, il
reste et regarde la mort avec une curiosité morbide.
Il est fasciné, c’est à cause de sa maladie.
Il
aime la mort → figure de la monstruosité.
II La structure narrative de la métamorphose : une écriture naturaliste.
1.
le point de départ de l'intrigue, Séverine ou le point de départ de la sauvagerie.
De même,
Séverine est à l’origine de cette sauvagerie puisqu’elle et le couteau forment un couple d’égalité.
En
effet, tous deux apparaissant en même temps en début de roman, ils sont présentés avec le même
type de vocabulaire qualitatif, et représentent tous deux la fatalité vers la mort : la femme fatale
offre l'arme fatale : arme fatale car arme de tous les meurtres, et femme fatale car elle a entre ses
mains les objets du destin, le couteau entre autres, et est elle-même objet du destin, car convoitée
par presque tous les hommes.
C'est de cette convoitise que découle l'histoire (meurtre de
Grandmorin, de Séverine, procès...).
De plus, à la mort de Séverine, le couteau ne sera plus
d'aucune utilité, ayant perdu son double humain.
2 .
le comportement de la bête : Il est à la fois la bête qui chasse (« Il ne s’appartenait plus, il
obéissait à ses muscles, à la bête enragée » page 98) et la bête traquée, sans possibilité de contrôle,
il ne peut que fuir (« il galopa au travers de la campagne noire, comme si la nature déchaînée des
épouvantes l’avait poursuivi de ses abois » page 97).
Roubaud, tout d’abord, qui, jaloux, frappe pour « apaiser la bête hurlante au fond de lui » (page
62).
Séverine le regarde « comme elle aurait regardé un loup, un être d’une autre espèce » (page
63).
Il devient violent uniquement gagné par la jalousie («« il n’y a qu’un vrai sauvage pour se
rendre ainsi fou de jalousie… » Page 275), le crime de Grandmorin qu’il commet est motivé par
des actes passés, il est uniquement passionnel et il est aussi sauvage dans sa sexualité (« violentée
plus tard par les appétits brutaux de son mari » page 218).
Cabuche, ensuite, présente des signes extérieurs d’animalité (« le front bas disaient la violence de
l’être borné » page 162) parce que, chez lui, la société ne les a pas atténués.
Il est capable lui aussi
de violences : il a déjà tué dans une rixe et sous l’effet de l’alcool.
De plus, il vit dans une cabane
au fond de la forêt, ce qui rappelle les bêtes sauvages (« cette bête féroce » page 397).
Paradoxalement, c’est chez ce sauvage que l’on trouve l’une des rares traces de tendresse dans tout
le roman.
Ainsi, il est ému lorsqu’il découvre Séverine égorgée (« Puis il aperçut le sang, il
comprit, s’élança avec un terrible cri qui sortait de son cœur déchiré » page 392).
Misard apparaît dans le roman comme un insecte.
Tante Phasie dit de lui : « je sais qu’il veut me
manger, et moi je ne veux pas qu’il me mange, naturellement.
» (Page 258), « avec ses dents de
rat ! » (Page 258).
Elle a d’ailleurs peur de lui : « elle était devenue livide, en proie à cette terreur
involontaire des colosses devant l’insecte qui les ronge » (page 259).
Misard se comporte comme
un insecte car il empoisonne tante Phasie petit à petit, avec patience, tel un animal qui mange un
arbre : « Qu’importe, il l’avait mangé cette gaillarde, cette grande et belle femme, comme l’insecte
mange le chêne » (page 329) C’est un petit homme sournois et avare..
»
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