La ballade des pendus de Villon
Publié le 23/12/2015
Extrait du document


«
B) Une demande de miséricorde à ces semblables
- Le lecteur cherche à susciter la pitié des hommes
Il insiste sur la durée du châtiment avec des compléments de temps : « piéça »,
« jamais nul temps », « sans cesser »
Les suppliciés sont présentés comme des victimes impuissantes (plainte) grâce à
la place des locuteurs en complément d’objet : « contre nous endurcis », « nous
pauvres avez », « vous nous voyez », « nous a débués », « nous ont les yeux
cavés ».
- Le poète se présente comme le porte-parole des pendus
Apostrophe « Frères humains »
Utilisation de la seconde personne du pluriel et impératif + subjonctif :
« N’ayez les cœurs », « Mais priez », « n’en devez », « ne soyez donc »
Il argumente en leur faveur ce que montre les connecteurs logiques : « Car »,
« Quant à », « Mais », « quoique », « Toutefois »
L’effet musical de la ballade permet une meilleure mémorisation
- Il fait appel à leur compassion, à leur humanité :
Thème de la fraternité : « Frères humains », « Si frères nous clamons »
Champ lexical de l’affectivité : « n’ayez les cœurs contre nous endurcis », « pitié
de nous pauvres avez », « mercis », « excusez-nous, puisque somme transsis »
Le poète rejette l’indifférence et la moquerie à travers des tournures négatives :
« n’ayez les cœurs endurcis », « De notre personne ne s’en rie », « pas n’en devez
avoir dédain », « Hommes, ici n’a point de moquerie »
II) La portée morale du poème
A) La dimension religieuse
- Villon marque la supériorité de l’âme sur le corps, sa décomposition est le signe de la
corruption humaine, la seule éternité est dans la vie spirituelle.
- On remarque la peur du châtiment de l’Enfer chez Villon
Périphrase et tournure négative : « Nous préservant de l’infernale foudre », « A
lui n’ayons que soudre »
- Il appelle au pardon divin à travers la solidarité (champ lexical de la religion)
Il appelle les chrétiens à prier pour son salut avec des exclamations : « Mais priez
Dieu que tous nous veuille absoudre ! ».
Le mot « tous » est ambigu puisqu’il peut
soit désigner les pendus soit tous les humains.
C’est une façon de rappeler que
nous sommes tous des hommes et qu’eux aussi ont à prier pour leur salut.
C’est
une des fonctions de la prière que de pouvoir venir en aide à autrui, les prières
des uns des autres peuvent assurer le salue de chacun : c’est donc une
interdépendance des êtres humains par l’intermédiaire de la prière.
Cette.
»
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