LA 1: l'education sentimentale, rencontre
Publié le 30/01/2019
Extrait du document
«
En plus d’avoir accès à ce que voit Frédéric, nous avons accès à ce qu’il pense :
focalisation interne ce point de vue est mis d’emblée mis en évidence : « ce fût
comme une apparition » (l.1) et des verbes de perception dont Frédéric est le sujet :
« il la regarda » (l.4), « jamais il n’avait vu » (l.12).
Discours indirect libre « quels étaient son nom, sa demeure, sa vie, son passé » (l.14),
« elle avait ramené des îles cette négresse avec elle ? » (l.21) Focalisation prend la
forme d’un monologue intérieur Plongé dans l’intériorité du personnage
Vocabulaire de l’affectivité qui souligne les émotions de Frédéric « palpitaient » (l.5),
« splendeur » (l.12).
Cette scène, au travers de la focalisation interne, permet au lecteur de se plonger
dans la tête de Frédéric et d’observer la scène à travers des yeux.
Ce choix de
focalisation permet à Flaubert de d’ores et déjà, annoncer le caractère unilatéral de
cette rencontre.
En effet, il est important de préciser que madame Arnoux est une
inconnue et qu’elle ne semble pas avoir remarqué le jeune romantique.
C’est une
scène transformée par le regard de Frédéric, dont le voile romantique transfigure la
réalité.
C’est ce que nous allons à présent voir.
II) Une scène de rencontre sublimée et qui transfigure la
réalité
A ) L e c o u p d e fo u d r e
Il est évident que cette rencontre est un véritable coup de foudre, au sens le plus fort du
terme.
Madame Arnoux apparaît ici comme une véritable divinité arrivée sur terre :
« apparition » (l.1)
Champ lexical de la lumière : « éblouissement » (l.2), « cette finesse des doigts que la
lumière traversait » (l.12), « splendeur » (l.11) « claire » (l.7) : comme une sorte
d’aura lumineux autour de madame Arnoux.
L’expression : « l’éblouissement que lui envoyèrent ses yeux » confère un caractère
magique à la scène.
Comme si madame Arnoux avait jeté un sort à Frédéric, qui
l’avait fait tomber amoureux.
Utilisation d’hyperboles quand il traite des objets associés à madame Arnoux :
« Jamais il n’avait vu » (l.12), « cette splendeur » (l.12) « une chose extraordinaire »
(l.13)
B ) L e p o r t ra i t d e M a d a m e A r n o u x / u n e re p ré s e n ta ti o n d e l a V i e rg e
Ici, Frédéric est l’observateur et madame Arnoux, celle observée
Frédéric est en mouvement « il passait » (l.3), « il fléchit » (l.3), « quand il se fut
mis plus loin » (l.4), « il fit plusieurs tours » (l.10).
Madame Arnoux est statique, figée comme un modèle : une statue : « elle était
assise » (l.2), « elle gardait la même attitude » (l.10)
La description suit le regard de Frédéric, il contemple d’abord sa tête « chapeau »
(l.5) et son visage : « sourcils » (l.6), « figure » (l.7), « son nez droit » (l.8), « son.
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- LA 1: l'education sentimentale, rencontre
- L'Education sentimentale de Gustave Flaubert : Comment Flaubert en renouvelant le topo de la première rencontre fait il ressurgir le ridicule de la scène ?
- Education sentimentale - Flaubert
- Texte du Bac 1 : L’incipit de L’Education sentimentale de Gustave Flaubert L’extrait : Le 15 septembre 1840, vers six heures du matin, la Ville-de-Montereau, près de partir, fumait à gros tourbillons devant le quai Saint-Bernard.
- l'éducation sentimentale scène de première rencontre