Jules Lemaître a écrit de Corneille : « De plus en plus il affectera de ne voir, de l'âme humaine, que ses muscles. Or, il y a les nerfs — qui sont autrement curieux, étant la sensibilité, le trouble, le mystère, la contradiction, la vie. » Que pensez-vous de ce jugement ?
Publié le 12/03/2011
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Ce sujet vous demande de discuter la psychologie du héros cornélien, mais sans vous occuper de ses rapports avec l'action. Jules Lemaître non seulement constate, mais critique; vous avez donc à écrire une dissertation polémique. La discussion doit porter sur deux points : 1° Est-il vrai que Corneille ne voit dans l'âme humaine que ses muscles? 2° Si c'est vrai, faut-il croire que les nerfs sont, au théâtre, plus intéressants?
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- Discuter ce jugement de Jules Lemaître : « De plus en plus Corneille affectera de ne voir dans l'âme humaine que les muscles; or, il y a les nerfs, qui sont autrement curieux, étant le trouble, la contradiction, la vie. »
- J. Lemaître : «De plus en plus, il affectera de ne voir, de l'âme humaine, que ses muscles. Or il y a les nerfs qui sont autrement curieux, étant la sensibilité, le trouble, le mystère, la contradiction, la vie ».
- Expliquez, discutez et commentez ce jugement de Jules Lemaître sur On ne badine pas avec l'Amour: Le drame qui se joue entre les personnages, ce n'est point une comédie d'un jour, une aventure ingénieusement combinée, c'est un drame éternel, où l'on sent un mystère, une fatalité et l'action des lois mêmes de la vie.
- Victor Hugo écrit : «La nature procède par contrastes. C'est par les oppositions qu'elle fait saillir les objets. C'est par leurs contraires qu'elle fait sentir les choses, le jour par la nuit, le chaud par le froid, etc.; toute clarté fait ombre. De là le relief, le contour, la proportion, le rapport, la réalité. La création, la vie, le destin, ne sont pour l'homme qu'un immense clair-obscur. Le poète, ce philosophe du concret et ce peintre de l'abstrait, le poète, ce penseur suprême,
- Madame de Staël écrit on 1800 dans De la Littérature (Première Partie, chap. 11 ) : « Ce que l'homme a fait de plus grand, il le doit au sentiment douloureux de l'incomplet de sa destinée. Les esprits médiocres sont, en général, assez satisfaits de la vie commune: ils arrondissent, pour ainsi dire, leur existence, et suppléent a ce qui peut leur manquer encore par les illusions de la vanité: mais le sublime de l'esprit, des sentiments et des actions doit son essor au besoin d'échapper