journal d'oran
Publié le 22/12/2012
Extrait du document
«
sont pourtant à chaque sorties de celle-ci.
Une des suppositions que nous pouvons formulez
est que les gardes reçoivent des pots de vin pour laisser sortir ceux qu'ils le souhaites.
En
effet, les gardes laissent a disposition leur logement en attendant le moment propice à
l'évasion.
Ensuite, d'autres peuvent se tapir clandestinement dans les camions de
marchandises.
Pour les plus chanceux qui arriveraient à échapper aux douanes, ils auraient
l'opportunité de s'exiler ailleurs.
Pour lutter contre cette fraude, des fonctionnaires ont étés
promus gardiens afin de limiter ces évasions et donc ce risque de répandre la peste.
En outre,
pour toutes tentatives d'évasions, une amende de 1000 francs sera prévue.
1ere lettre ouverte :
Chère lecteur du journal Le journal d'Oran ,
je vous écris aujourd'hui pour dénoncer les conditions de mise en quarantaine des habitants et
de la gestion des morts.
Tout d'abord, je voudrais me présenter pour justifier mes compétences.
Je suis actuellement médecin aux côtés de Rieux.
En vingt ans d'expérience, c'est la première
fois que je constate un tel fait aussi désastreux.
C'est pour cela que depuis le début de la
contamination, je lutte pour que cette maladie disparaisse au plus vite.
Tous les jours je peux constater que le nombre de corps inanimé augmente considérablement
et que l'espace prévu pour la disposition de ces derniers ce restreint de jours en jours.
La
conséquence de cela est que nous manquons de place pour nous occuper aux mieux de nos
patients.
Si cela perdure, nous, médecins, seront alors dans l'incapacité à faire correctement
notre métier et donc notre devoir.
Donc si nous sommes inaptes à soigner les malades, le
nombre de morts augmentera encore plus vite.
Cela nous entraînera alors dans un cercle
vicieux.
De ce fait, je réclame la construction de fosses communes dans la but de réduire le
sur-chargement de corps dans les cimetières.
De plus les conditions de mise en quarantaine sont justes effroyables.
Pourquoi mettre en
quarantaine des habitants saints alors que l'on pourrait les évacuer car les laisser au contact
des malades ne ferait qu'augmenter le risque d'attraper cette maladie ? Pour continuer, les
proches des habitants d'Oran n'ont plus de nouvelles et doivent s'inquiéter..
»
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