Jean-Paul Sartre: Je n'ai jamais gratté la terre, ni quêté des nids; je n'ai pas herborisé ni lancé des pierres aux oiseaux. Mais mes livres ont été mes oiseaux et mes nids, mes bêtes domestiques, mon étable et ma campagne...
Publié le 05/11/2016
Extrait du document
Ce qui vous est demandé est clairement précisé par le libellé des questions : il faut préciser dans quelle mesure la littérature peut — ou ne peut pas — aider à la découverte et à la compréhension du monde. En aucun cas vous n’êtes invités à traiter du problème particulier de J.-P. Sartre, même si, dans les deux cas, il représente un exemple-limite sur lequel vous pouvez vous appuyer.
Le plan s’impose assez aisément : à une affirmation de la qualité « formatrice » de la littérature vous pourrez opposer son idéalisme et son irréalité. Mais, encore une fois, on vous interroge sur « votre expérience personnelle » et, « de façon très libre », vous pouvez soutenir tous les points de vue.
C'est en ces termes que Jean-Paul Sartre traduit sa prise de contact avec le monde, seulement par le moyen des livres. Que pensez-vous de cette importance extrême qu'il attache à la lecture? Le livre peut-il révéler l'univers à un enfant? Appuyez les éléments de votre discussion sur votre expérience personnelle.
PLAN SUGGÉRÉ (schématique)
Introduction : à ceux qui conçoivent la littérature comme un délassement gratuit, Claude Roy (ou Jean-Paul Sartre) oppose
l’utilitarisme de la lecture : formatrice, éducatrice, elle sert de tuteur au savoir encyclopédique qui propose une réponse — si ce n’est plusieurs — à chaque problème.
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Ce qui vous est demandé est clairement précisé par le
libellé des questions : il faut préciser dans quelle
mesure la littérature peut -ou ne peut pas -aider à la
découverte et à la compréhension du monde.
En aucun cas
vous n'êtes invités à traiter du problème particulier de
J.- P.
Sartre, même si, dans les deux cas, il représente un
exemple-limite sur lequel vous pouvez vous appuyer.
Le plan s'impose assez aisément : à une affirmation de la
qualité « formatrice n de la littérature vous pourrez oppo
ser son idéalisme et son irréalité.
Mais, encore une fois, on
vous interroge sur « votre expérience personnelle ll et, « de
façon très libre n, vous pouvez soutenir tous les points de
vue.
PLAN SUGGÉ RÉ (sch ématique )
In trod uction : à ceux qui conçoivent la littérature comme un
délassement gratuit, Claude Roy (ou Jean-Paul Sartre) oppose
1 'utili tarisme de la lecture : formatrice, éducatrice, elle sert de
tuteur au savoir encyclopédique qui propose une réponse -si ce
n' est plusieurs - à chaque problème.
1.
La littéra ture comme moyen de comprend re la vie.
a) Une vision sur une expérience générale;
b) un regard critique sur les autres et sur nous-mêmes.
2.
La littéra ture et la vie par procuration.
a) Un danger : l'expérience livresque est la traduction d'un
certain nombre de nécessités (idéologiques, sociologiques, psycho
logiques, etc.) qui ne sont pas obligatoirement adaptées à notre
propre cas;
b) un autre danger : se confiner dans 1 'abstraction et le théo
rique au mépris de la réalité.
[Ici il peut être intéressant de poser le problème du point de vue
de 1 'écrivain qui parfois se sert de ses personnages pour vivre des
fa nt asmes ou des expériences qu'il s'interdit dans la réalité.]
3.
Discussi on.
Cf.
Rousseau : Émile : «j e hais les livres ; ils n'apprennent qu'à
parler de ce qu'on ne sait pas ll .
Maurois : « Le livre est un moyen de dépassement ; aucun
131.
»
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