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JEAN-JACQUES ROUSSEAU : PROFESSION DE FOI DU VICAIRE SAVOYARD (Résumé & Analyse)

Publié le 17/01/2022

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JEAN-JACQUES ROUSSEAU : PROFESSION DE FOI DU VICAIRE SAVOYARD

Profession de foi du vicaire savoyard

 

Rousseau n'a jamais publié d'oeuvre portant un tel titre. Le texte de la Profession est placé au cœur d’un autre ouvrage, Émile ou De lÉducation, dont il constitue l'essentiel du livre IV. Cependant, l'auteur avait pris des

précautions pour que ce texte soit éventuellement publié à part; ce qui montre la grande importance qu'il lui accordait.

 

Vicaire

 

IDans l'Église catholique, prêtre adjoint à un curé.

«A l'égard de la révélation, je ne l'admets ni ne la rejette. Jusqu'à de plus amples lumières, je reste sur ce point dans un doute respectueux. «

 

Jean-Jacques Rousseau, Profession de foi du vicaire savoyard

rousseau

« 18 FICHE N° 3 L'éducation négative et ses étapes La meilleure façon de présenter la pensée de Rousseau au sujet de l'éducation est de partir de cette idée d'une bonté originelle.

Si tel est bien le cas, alors l'édu­ cation ne peut être qu'une façon de laisser se développer les ferments de l'homme bon et heureux, et de protéger l'enfant de tout ce qui pourrait le corrompre.

C'est ce que Rousseau désigne du nom d'éducation négative.

Il ne faut pas l'entendre, bien sûr, comme une éducation du laisser-faire : au contraire, celui qui lit l'Émile ne peut qu'être impressionné par la subtilité et les détours que l'éducateur doit déployer pour préserver l'enfant des influences corruptrices, des faux raccourcis.

Cette éducation négative est avant tout une volonté de suivre le rythme du dé­ veloppement harmonieux de facultés (sens, raison, sentiment) qui risquent tou­ jours de tomber dans un rapport de déséquilibre.

De ce point de vue, l'éducation selon Rousseau ne peut être que liée à la question du mal: l'éducation est ce qui prévient le développement du mal; et inversement, si le mal est sur la terre, c'est qu'un travail d'éducation correct n'a pas été effectué.

On peut résumer le développement de l'enfant en trois étapes.

L'intérêt de le faire, quant à la question du mal, est de noter que ce développement suit en réalité celui de la Profession de foi.

On passe du domaine de l'existence sensible, à celui de l'existence raisonnable, pour arriver à ce moment crucial où le rapport avec autrui pose la question de la moralité, de la religion et du mal.

Le premier élément de la vie de l'enfant, ce sont ses mouvements, volontaires, qui nous le font découvrir comme être actif.

On constate le parallélisme avec la Profession de foi.

C'est précisément parce que l'activité est la nature de l'homme, que Rousseau, à de très nombreuses reprises, critique une pratique counmte à l'époque :l'emmaillotement des enfants, qui consistait à entraver leurs mouve­ ments en les emprisonnant dans des linges étroitement serrés.

Ainsi, cette pre­ mière étape vise à laisser se développer ces facultés physiques, en préparant le développement des facultés intellectuelles.

La deuxième étape est celle du développement du jugement, par où se révèle cette fois-ci l'activité propre à l'homme.

C'est ici que l'enfant rencontre les choses du monde comme premier objet d'attention et d'étude.

Là encore, on notera le parallèle étroit avec l'ordre de la Profession de foi.

C'est par la connaissance du monde naturel que l'homme se distingue de l'animal, car la connaissance ouvre la voie à l'utilisation des choses, qui aboutit à ce règne de l'homme sur le monde 3 .

On le remarquera, l'enfant est alors dans un rapport aux choses, et à l'utilité, qui n'a en soi aucune valeur morale: comme dans la Profession de foi, il n'est pas en­ core question du mal quand on ne traite que de la connaissance et de la maîtrise 3 Profession, p.

69. »

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