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Jean de La Fontaine "le loup et le chien"

Publié le 07/03/2015

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fontaine
Jean de la Fontaine « le loup et le chien »   Questions sur le texte :   1) Quels sont les procédés d’écriture spécifiques à la fable exploités ici pour susciter l’intérêt du lecteur ? Justifiez, analysez et expliquez   La fable « Le loup et le chien » est dynamique car elle est marquée seulement par des actions et elle est théâtrale car elle met en scène deux animaux, Le loup et le chien qui sont les allégories qui sont des symboles. Les animaux sont personnifiés avec l’utilisation des majuscules
. Les paroles des animaux sont rapportées au style direct, ce qui confère de la vivacité au récit. Les deux animaux s’opposent : le Loup est libre et affamé, alors que le Chien est gras mais attaché. Celui-ci rabaisse le Loup, des vers 16 à 17. Les vers de cette fable sont de mètres différents (alexandrin, décasyllabe, octosyllabe) ce qui entraînent une diversité. Nous avons aussi l’utilisation du présent de narration, qui rend le récit plus vivant, et de l’imparfait pour les actions longues et durables. 2) Quels portraits (physique/moral) sont faits des personnages ?   Les deux animaux protagonistes sont le chien et le loup qui sont à la fois proches et opposés. Le portrait physique du chien le présente comme un être fort, beau, gras et avec des poils luisants. Le mot « gras » (v.4) montre la grosseur de ce chien et sa puissance.
 Le portrait psychologique du chien le présente sur la défensive, d’où sa politesse. On remarquera le double sens du mot poli avec le vers 3 : « poil luisant » qui indique le poil lustré, puis la politesse d...
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« asservie, du courtisant
.
 Le chien parle beaucoup, il a la parole, le pouvoir.

Son discours exprime son autosuffisance et son auto satisfaction. Le Loup est puissant mais très affaibli et squelettique.

La cause de sa maigreur sont les chiens.


Nous pouvons relever des allitérations en [q] et [k] qui montrent des sonorités dures et qui reflètent la dureté du loup. Le vers 5 « L'attaquer, le mettre en quartiers » montre son agressivité et son envie de tuer.

Cependant, cette idée s'oppose à la réalité concrète «Mais », vers 7.
Nous pouvons relever le champ lexical de la guerre : «s'attaquer » (v.5), « bataille » (v.7), « se défendre » (v.9), « l'épée » (v.20).

Le loup est flatteur envers la graisse du chien et est très aimable « Le loup l'aborde donc humblement » (v.10)   3) Quelle est la stratégie argumentative utilisée par le chien pour inciter le loup à adhérer à son mode de vie ? A développer largement Le chien est satisfait de lui pour deux raisons : il mange à sa faim et vit en paix.

La question de la nourriture est celle qu'il aborde en priorité quand il se décrit (« être aussi gras que moi »),  quand il décrit la vie des loups (« mourir de faim », « point de franche lippée » )  et plus loin quand il évoque ses repas.

Cette préoccupation était sans doute beaucoup plus sensible au XVII° siècle quand le risque de famine faisait partie de la vie quotidienne que de nos jours.

Ce qui importe au chien, en plus d'être bien nourri, c'est que cette nourriture vienne sans effort et sans risque : la « franche lippée » (v.

19) désigne un bon repas qui ne coûte rien.

En fait le chien est assez paresseux, cela se confirme quand il utilise l'expression « presque rien » (v.

23) pour décrire ses devoirs.

Il manifeste son besoin de quiétude quand il évoque les risques que courent les loups (« Car quoi ? Rien d'assuré point de franche lippée : / Tout à la pointe de l'épée » v.

19-20) et aussi quand il utilise le terme de « salaire » (v.

26) : le salaire est une rétribution perçue régulièrement.

Cette assurance sur l'avenir apparaît sans doute dans le terme de « destin » (« Suivez-moi : vous aurez un bien meilleur destin » v.

21) car à la différence du loup qui ne vit que dans l'urgence le chien peut se projeter dans l'avenir, même si sa conception de la vie est terriblement étriquée. Son assurance est perceptible dans la métrique des vers.

Le chien utilise volontiers l'alexandrin  (« Cancres, hères ... / Dont la condition est de mourir de faim.

/ Car quoi ? Rien d'assuré ; point de franche lippée : ». »

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