Jean-Claude Renard, rendant compte de son expérience de poète, analyse dans les lignes qui suivent la relation qu'il entretient avec son propre langage : « Il a ses racines en moi comme j'ai mes racines en lui. Il est un miroir à double réflexion où je reconnais ce que je suis et ce que je ne suis pas. Par suite, c'est un miroir qui me trahit- aux deux sens de ce verbe. Car il donne de moi une image à la fois plus vraie et plus fausse que celle que je puis, consciemment ou inconscie
Publié le 17/01/2022
Extrait du document
-analyse grammaticale de la citation :
La citation est très articulée par des liens logiques : « Par suite, car, plus vraie : parce que, plus fausse : parce que, mais c'est néanmoins, bref, de sorte que . «
Les deux sujets principaux sont représentés par les pronoms personnels « je «(le poète) et « il «(le langage de ce poète).Le texte repose sur une série de paradoxes et de retournements. Jean-Claude Renard nous fait assister à une inter-réaction entre « je « et « il «.
Les deux premières phrases posent deux images essentielles : « racine « et « miroir «.
La conséquence finale est exprimée par le biais d'une phrase interrogative.
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