«Je considère [...] que le meilleur chemin pour venir au théâtre passe par la lecture. Je crains malheureusement que les autres accès ne soient hypothéqués par le spectacle; Le spectacle, à mes yeux, si j'ose dire, est précisément la manifestation flagrante de l'adaptation — donc de la soumission — du théâtre à la trivialité de la culture (la non-culture) de masse, de la soumission du théâtre à l'idéologie des souvenirs.» (Michel Deutsch, Inventaire après liquidation, 1990). Cette opin
Publié le 28/05/2015
Extrait du document
Les emprunts au mélodrame (voir Approche 2, p. 13). Le drame romantique revendique son caractère spectaculaire, qu'il partage sans scrupules avec le mélodrame (voir la scène d'exposition d'Hernani: Texte 1, p. 34, ou la dernière scène d' Antony). Il s'agit pour les dramaturges d'utiliser toutes les ressources de la scène pour souligner les effets du texte. Les romantiques font même appel aux acteurs de mélodrame pour incarner leurs personnages, car les modes d'interprétation des comédiens classiques rendent austères et fades les textes les plus brillants.
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- Cette opinion du dramaturge contemporain Michel Deutsch vous semble-t-elle convenir au(x) drame(s) romantique(s) que vous connaissez?
- Michel Lioure, évoquant les différentes formes du drame (drames bourgeois, romantique, symboliste...), écrit : « Par la plasticité de sa forme, l'actualité de ses sujets, et la diversité de son style, le drame a été [...] le théâtre des temps modernes. » En vous limitant au drame romantique, vous expliquerez et commenterez cette opinion.
- Jean-Claude Grumbach, scénariste et dramaturge contemporain, confie à un journaliste qu'il observe le monde « avec un oeil sur le sordide, un oeil sur le sublime ». En vous appuyant sur les oeuvres que vous connaissez, sans vous limiter nécessairement au théâtre ou au cinéma, vous préciserez dans quelle mesure cette affirmation d'un créateur peut rendre compte aussi de votre expérience personnelle de lecteur et de spectateur. ?
- Diderot reprochait aux moralistes du XVIIe siècle d'être tous «pénétrés du plus profond mépris pour l'espèce humaine». Un critique contemporain précise et nuance cette accusation : «Dans cette peinture de l'homme, peut-être nos écrivains (classiques) ne manifestent-ils pas le même équilibre qu'ailleurs. Entre l'optimisme et le pessimisme, ils penchent fortement du second côté. L'augusti-nisme qui imprègne la culture du temps les a fortement marqués. La dénonciation de l'amour-propre, p
- Racine, au dire de son fils, avait soumis sa tragédie d'Alexandre au jugement de Corneille : celui-ci dit à l'auteur qu'il avait un grand talent pour la poésie, mais qu'il n'en avait pas pour le théâtre. Sainte-Beuve, dans son zèle romantique, formule un jugement semblable : « Si Racine fut dramatique de son temps, c'est que son temps n'était qu'à cette mesure du dramatique. Est-ce vouloir le renverser que de déclarer qu'on préfère chez lui la poésie pure au drame et qu'on est tenté de