« J'aime profondément le passé... parce qu'il me permet de mieux comprendre le présent... de mieux l'aimer. » Discussion.

« pour le présent, si décevant paraisse-t-il. Évidemment notre monde moderne est un monde nouveau qui effraie; ms : — « ce qu'il y a de nouveau, c'est qu'en une seule génération notre connaissance de la nature ait pu intégrer,refondre et dépasser toutes les connaissances accumulées jusque-là » (Oppenheimer). — ce qu'il y a de nouveau c'est aussi un progrès technique, qui malgré ses écueils et ses dangers, a réellementsupprimé bien des contraintes matérielles; — ce même progrès technique nous permet de connaître les peuples les plus lointains et nous oblige à les considérerd'un œil qui doit devenir fraternel; — il ne nous est plus permis d'ignorer une découverte, de rester sourds à la voix des peuples étrangers de parquerles grandes cultures de l'Orient et des peuples lointains derrière notre refus de comprendre. Ainsi notre connaissance et notre amour du passé alliés à cette ouverture, cet éclectisme nouveaux du présentdoivent nous permettre de comprendre et d'aimer mieux ce présent. Conclusion C'est à peu près à cette conclusion qu'on peut parvenir en expliquant la formule de Bernanos. Ne pas oublier qu'il est un grand humaniste chrétien et qu'il ne veut pas repousser l'amour pour autrui. Même si certains excès, si certains égoïsmes se développent dans notre monde présent, par suite du « caractèremassif de la dissolution et de la corruption de l'autorité spirituelle et temporelle à l'intérieur de chaque société »(Oppenheimer), même si nos vies sont trop différentes pour que nous éprouvions réellement et continuellement notre solidarité, ces « contradictions », ces « bêtises » de notre époque moderne, « vues à travers l'Histoire ont presque toujoursune signification émouvante, qui [...] nous anime d'une compassion fraternelle » affirme Bernanos. Nous ne pouvons que suivre un vision si « fraternelle » des rapports avec les autres hommes et utiliser avec cettechaleur d'amour la connaissance et l'amour du passé.. »