« J'ai vécu assez pour voir que différence engendre haine. » (Stendhal).
Publié le 18/10/2011
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A l'époque de la révolution de juillet 1830, lorsque s'opposent Paris et province, noblesse et bourgeoisie, jansénistes et jésuites, Henri Beyle, dit Stendhal, publie un de ses plus grands romans : « Le rouge et le noir «. Dans ce dernier, Stendhal écrit « J'ai assez vécu pour voir que différence engendre haine «. Pourquoi affirme-t-il cela ? Comment est-il arrivé à cette idée ? Est-ce que cette affirmation est applicable à notre époque également ? A l'heure où l'on appelle les hommes à plus de communication entre eux, des discordes déchirent le monde. Que cela se marque par des guerres de religion ou par des petites affaires de village, la haine et la violence sont partout. Pourquoi tant de haine ? Pourquoi, alors que nous vivons dans une société évoluée, certaines personnes sont victimes de leurs différences ? Ayant atteint l'âge de la majorité récemment, même si j'ai encore tout à apprendre de la vie, je m'interroge sur l'affirmation qu'a posé Stendhal.
«
Toutes ces différences engendrent, dans ce que je vous ai démontré, la haine ! Cependant, ces mêmes différencessont selon moi sources d'ouverture, source de découverte,…
Si soudain ce monde de préjugés tombait le masque ? Et si couleur de peau et religion étaient associés ? Grâce à cebrassage multiculturel, les hommes sont les auteurs d'un choc entre civilisations.
Nous avons tant à apprendre desautres.
Ne vivrions-nous pas dans un monde ennuyeux si tout était connu d'avance ? Une personne d'une croyancedifférente de la vôtre n'est-elle pas davantage source de richesse que de mépris ? Peut-être pourrait-elle vous fairedécouvrir son monde, ses habitudes, l'origine et le pourquoi de sa croyance.
Un mélange harmonieux des peuplestendrait vers un monde plus idéal !
En ce qui concerne l'homosexualité, en quoi dérangent-ils les autres ? De quoi sont-ils coupables ? De s'aimer ? Nedit-on pas sans cesse que le monde doit évoluer, doit être ouvert, que chacun doit être libre de penser ce qu'il veutet de choisir sa vie ? Pourquoi alors chercher à tout prix à briser le bonheur de ces couples qui ne demandent qu'às'aimer en paix ? Autant de questions pour un nombre restreint de réponses… Sans doute certains sont-ils choquésde voir que quelques congénères décident de ne pas respecter le schéma initial du couple homme-femme.
D'autrestrouvent cela choquant, en effet, ce n'est pas, selon eux, dans la « normalité ».
Je suis alors en droit de me poserune autre question : qu'est-ce que la normalité, quels en sont les critères et par qui sont-ils fixés ?
Ingénieur, professeur d'université, médecin, traducteur, banquier, caissier, boucher, pâtissier, éboueur, femme deménage, artisan, styliste, peintre, musicien, créateur, inventeur, chanteur, danseur, potier, criminologue, avocat,juge,… Tant de vocations qui permettent à la société de fonctionner.
Vous, pouvez-vous vous imaginer un mondecomposé uniquement de médecins ? Plus personne ne serait malade, miracle ! Mais tout le monde serait auchômage ! Un monde rempli de chanteurs ? Risque de cacophonie ! Ce sont toutes ces vocations qui font de notremonde ce qu'il est, le métier d'ingénieur ne doit pas être placé sur un niveau supérieur par rapport au métierd'éboueur, chaque poste est indispensable ! Aujourd'hui, les jeunes se voient offrir une kyrielle de possibilitésd'études afin de réaliser leur(s) rêve(s).
Chacun devrait avoir la possibilité d'orienter son avenir ! Et c'est cela quiest magnifique !
L'apparence… préoccupation quasi générale de tous les jeunes aujourd'hui.
Mais pas seulement des jeunes.
Chaqueindividu s'habille et soigne son apparence selon son envie, selon ses choix et ses convictions, que l'on porte le voile,que l'on soit tatoué, cela ne change rien du caractère de la personne.
Imaginez donc une société dans laquelle toutle monde est identique, des pieds à la tête, ne serait-ce pas dommage ? Ne serait-ce pas ennuyeux de ne croiserdans la rue que ses sosies ? Nous devrions tous vivre en démocratie afin que chacun puisse être libre de choisir sonapparence.
Cela égaye nos journées de voir la diversité des gens et tous les styles qui existent et dont nous neconnaissons rien.
Nous retrouvons encore là une ouverture vers les autres, un moyen de communication.
Le contact avec les handicapés est enrichissant à plus d'un titre ! Je parle en connaissance de cause ayant,pendant mes vacances, assuré du bénévolat auprès de personnes handicapées, j'en suis sortie grandie.
Ils nousapprennent une multitude de choses.
Ils ont une vision différente de la vie.
Ils nous aident à réaliser que le bonheurest à la portée de tous, qu'un sourire ou un regard peut embellir une journée, bien plus que d'avoir un compte enbanque bien rempli.
Notre société évolue tellement vite que nous en oublions les petites choses qui peuvent donnerdu baume au cœur.
Certains handicaps ne permettent pas l'utilisation du langage conventionnel basé sur les mots.Cependant vous comprendrez d'un regard ce que l'autre tente de vous dire.
En conclusion, après avoir discouru de tous ces facteurs qui peuvent engendrer la haine et de ces mêmes facteursqui embellissent la vie, je comprends un petit peu mieux la société dans laquelle j'évolue.
Nous vivons, pour laplupart des pays, en démocratie mais dans la vie de tous les jours nous avons tendance à l'oublier.
Acceptons de nepas être tous pareils, acceptons nos différences ! Elles créent un mélange harmonieux ! Soyons respectueux les unsdes autres, arrêtons ces préjugés et essayons d'écouter ! N'y a-t-il pas assez de moyens de communication quepour aider toutes les civilisations à apprendre à se connaître ? Il faut regarder vers le futur et ne pas s'attarder surles erreurs du passé.
Certes des erreurs ont été commises et des hommes sont morts à cause de leur couleur depeau, de leur religion, de leur opinion ! Mais ce n'est pas en fixant le passé que ces hommes revivront ! Tâchons detout mettre en œuvre pour éviter que ces différences n'engendrent haine et violence ! Stendhal a écrit « J'ai assezvécu pour voir que différence engendre haine ».
Je choisis ma propre version : « J'ai vécu assez pour voir que lesdifférences enrichissent notre existence »..
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