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Ionesco ou La Cantatrice Chauve, Commentaire

Publié le 15/03/2015

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Introduction Ionesco né en et mort en (1909-1994) est un dramaturge français d'origine roumaine du XXème siècle. Dès La Cantatrice chauve avec pour sous-titre Anti-pièce, il présente des ?uvres basées sur le non-sens, qui dénoncent souvent l'absurdité du monde. Les chaises, Rhinocéros ou Le Roi se meurt feront de lui un auteur réputé. Il est à l'origine du "nouveau théâtre" et est souvent considéré comme le père, en France, du théâtre de l'absurde qui réunit aussi Samuel Beckett. La Cantatrice chauve est la première pièce de théâtre d'Ionesco, elle est représentée en 1950. Il s'agit d'une ?uvre courte composée de 11 scènes qui mettent en scène 6 personnages dont le couple principal est celui de M. et Mme Smith. La pièce est sans intrigue véritable, elle parodie les règles du théâtre classique et fonctionne sur le non-sens et l'absurde. L'extrait que nous allons étudier est la sc&egra...
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« renforçant le caract ère absurde de la pi èce. Quant aux personnages, seuls M. et Mme SMITH sont introduit aux spectateurs. Ces   derniers sont caract éris és par l’absence totale de psychologie ou m ême de consistance,   ils se d émarquent donc des r ègles classiques. En effet, ils portent un nom tr ès typique, le   plus r épandus en Angleterre et l’incoh érence ainsi que la superficialit é de leur  échange ne   permet pas au spectateur de d éterminer une quelconque personnalit é. Au contraire, cela   ne fait que renforcer le caract ère absurde et parodique de la pi èce. Par exemple, au   niveau de la forme, entre la ligne 4 et la ligne 25, le dialogue n’en est pas un puisque M.

  SMITH ne r épond pas; mais il ne s’agit pas d’un monologue non plus  étant donn é que M.

  SMITH est pr ésent et interrompt sa femme ; on observe donc un refus de ces deux   formes d’ échanges typiques du th éâ tre. De plus, au niveau du contenu, les personnages offrent des informations qui n’ont   strictement aucun int érêt à l’action et qui se rapportent toutes  à des donn ées   extr êmement triviales et quotidiennes tels que le repas du soir qui est tr ès d étaill é par   Mme SMITH. En deuxi ème lieu, Ionesco pr ésente dans cette sc ène d’exposition toutes les   caract éristiques du th éâ tre de l’absurde. Cette sc ène annonce un anti­th éâ tre dress é   contre la « pi èce bien faite » du classicisme. En effet, par d éfinition, une sc ène   d'exposition doit introduire l'intrigue et offrir au spectateur les informations n écessaires  à   la compr éhension de la pi èce et de la mise en sc ène. Or, cette sc ène d’exposition   annonce au contraire l’absence d’intrigue et de coh érence  à tous les niveaux. Par   exemple, il n’y a pas de v éritable progression dramatique, le cadre spatiotemporel est  à la   fois pr écis et inexistant et les personnages sont entra înés dans des dialogues sans   logique, sans argument et finalement, sans r éel locuteur comme nous pouvons le   constater entre les lignes 4 et 34. Cette œuvre est donc une "anti­pi èce", au sens o ù elle   refuse l'ensemble des conventions th éâ trales traditionnelles et d étruit toute   vraisemblance.. »

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