Introduction aux problématiques psychologiques. « Beaucoup de jours » de Philippe Forest, lecture de « Ulysse » de James Joyce
Publié le 08/06/2013
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BIOT Céline, BAYOT Marie, LAFFINEUR Emilie, LANCKRIET Jessica, LEBECQUE Pierre-Antoine, DELOR Thomas Année 2012-2013 : Introduction aux problématiques psychologiques. Année 2012-2013 : Introduction aux problématiques psychologiques. « Beaucoup de jours « de Philippe Forest, lecture de « Ulysse « de James Joyce 2533653792220 Introduction Dans le cadre du cours d'introduction aux problématiques psychologiques, nous avons réalisé un travail sur la lecture que fait l'auteur Philippe Forest, dans Beaucoup de jours, de l'oeuvre de James Joyce : Ulysse. Cette lecture n'est pas celle d'un psychanalyste cherchant à comprendre l'oeuvre de Joyce, à l'expliquer, ou encore à la théoriser ; il s'agit plutôt d'une lecture personnelle par laquelle Forest revit ses propres expériences. Chapitre après chapitre, il montre ce qui, dans Ulysse, fait écho à sa propre vie, s'attardant sur certains sujets qui le touchent particulièrement : la littérature, l'enseignement, la vérité,... Afin de mieux comprendre la lecture de Forest, nous présenterons d'abord succinctement le personnage de Joyce et Ulysse, oeuvre majeure du XXème siècle. Ensuite, nous aborderons la théorie du sinthome de Lacan sur le rôle de l'écriture pour Joyce ; et enfin, la lecture de Forest en elle-même. Il nous a semblé intéressant d'évoquer la théorie de Lacan dans ce travail, d'une part car elle permet d'expliquer le rôle de l'écriture dans la vie de Joyce ; d'autre part car la lecture que fait Lacan de l'oeuvre de Joyce diffère de celle de Forest, de par la méthode et le but de leur lecture. Il nous a donc paru profitable de pouvoir effectuer une sorte de comparaison de la perception qu'en font ces deux psychanalystes. Dans l'esprit du roman de Joyce et du livre de Forest, nous avons décidé de conserver l'aspect décousu présent dans ces deux oeuvres. Cela nous a permis de pouvoir conserver chacun notre propre style d'écriture, notre propre point de vue sur le lecture de Beaucoup de jours ainsi que d'éviter les compromis entre ce que chacun pense être sa compréhension du livre de Forest. Ulysse de James Joyce James Joyce, né en 1882 et mort en 1941, est l'auteur d'Ulysse, roman précurseur de la tradition du Nouveau Roman. Cette oeuvre retrace la journée, dans le Dublin du début du XXème siècle, de deux personnages : Stephen Dédalus et Léopold Bloom. Les trois premier chapitres sont consacrés au premier de ces personnages, le reste de l'oeuvre au second ; ils se retrouvent ensemble au coeur de l'intrigue dans certaines scènes. La journée de ces deux hommes est décrite dans les moindres détails par l'auteur, ce qui offre un aspect assez confus qui peut très vite perdre le lecteur, ce qui fut d'ailleurs notre cas. Le livre se finit par le retour de Bloom au domicile conjugal où il retrouve sa femme, se dévidant à elle-même le long monologue de sa vie. On trouve dans cette fin un premier parallèle avec l'Odyssée d'Homère : le retour du mari dans son foyer où sa femme l'attend. D'autres parallèles se retrouvent dans les traits de caractère, les liens de parenté ou encore les actions des personnages, correspondant à ceux de l'épopée antique. Cependant, ces correspondances sont dénuées de leur superbe car dénaturées et accomplies de façon banale et ignoble. L'un des épisodes le plus exploité par Forest dans son livre est celui des sirènes, autre correspondance entre le roman et l'épopée. Une grande partie de la personnalité de Bloom est issue de l'auteur lui-même, qui se mettait déjà en scène dans Dédalus, portrait de l'artiste jeune par lui-même,-oeuvre autobiographique, parue en 1916 et traduit en français en 1924, dont Ulysse est une sorte de suite. Joyce, à travers ses oeuvres, dans lesquelles il montre un rapport particulier à la langue, mais également par sa relation avec celle qui deviendra sa femme, Nora Barnacle, offre le portrait d'un homme singulier, aux limites de la folie. Il dira d'ailleurs lui-même : l'épaisseur d'une feuille me sépare de la folie. Cette feuille, il s'agit de celle qui constitue ses livres. Selon Forest, si Joyce choisi le personnage d'Ulysse, c'est bien parce qu'il se tient près de la folie, mais sans jamais y basculer ; il s'expose au néant, le considère mais la ruse l'empêche d'y sombrer. De cette supposée folie de Joyce, Lacan a déduit l'un de ses célèbres séminaires : celui de sinthome. Lacan et le sinthome Pour aboutir à sa théorie du sinthome, Lacan s'est basé sur l'écriture de James Joyce. En effet, cet auteur, bien qu'il ait les caractéristiques d'un être psychotique, n'en est pas un. Il est à noter que Lacan n'utilise pas le terme de psychose lorsqu'il parle de Joyce mais celui de folie. A la question « James Joyce est-il fou ? « Lacan ne donne pas de réponse tranchée mais préfère dire que la folie chez Joyce est latente : elle ne se déclare pas grâce à l'écriture que produit l'auteur. Comment cela est-il possible ? Lacan l'explique grâce à la figure du noeud borroméen, représentée ci-dessous. La particularité de cette figure est que le détachement d'un anneaux entraine le détachement des deux autres. Lacan interprète cette figure et assigne à chacun des anneaux une fonction désignée par les termes de Réel, Symbolique et Imaginaire, en abrégé, RSI. Ce noeud représente l'architecture répartie de l'activité psychique. Le réel est la loi de détachement du sujet ; le Symbolique, le langage ; et l'Imaginaire, la logique des objets. A partir de ces anneaux borroméen, Lacan introduit la notion de sinthome- dérivé du mot symptôme, qui, chez celui-ci, désigne ce qui permet à un sujet de s'inscrire dans un lien. Ce sinthome est le noua...
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Introduction aux problématiques psychologiques : Beaucoup de jours de Philippe
Forest, lecture de Ulysse de James Joyce.
Introduction
Dans le cadre du cours d’introduction aux problématiques psychologiques, nous
avons réalisé un travail sur la lecture que fait l’auteur Philippe Forest, dans Beaucoup
de jours , de l’œuvre de James Joyce : Ulysse .
Cette lecture n’est pas celle d’un
psychanalyste cherchant à comprendre l’œuvre de Joyce, à l’expliquer, ou encore à la
théoriser ; il s’agit plutôt d’une lecture personnelle par laquelle Forest revit ses propres
expériences.
Chapitre après chapitre, il montre ce qui, dans Ulysse , fait écho à sa propre
vie, s’attardant sur certains sujets qui le touchent particulièrement : la littérature,
l’enseignement, la vérité,…
Afin de mieux comprendre la lecture de Forest, nous présenterons d’abord
succinctement le personnage de Joyce et Ulysse , œuvre majeure du XXème siècle.
Ensuite, nous aborderons la théorie du sinthome de Lacan sur le rôle de l’écriture pour
Joyce ; et enfin, la lecture de Forest en elle-même.
Il nous a semblé intéressant
d’évoquer la théorie de Lacan dans ce travail, d’une part car elle permet d’expliquer le
rôle de l’écriture dans la vie de Joyce ; d’autre part car la lecture que fait Lacan de
l’œuvre de Joyce diffère de celle de Forest, de par la méthode et le but de leur lecture.
Il
nous a donc paru profitable de pouvoir effectuer une sorte de comparaison de la
perception qu’en font ces deux psychanalystes.
Dans l’esprit du roman de Joyce et du livre de Forest, nous avons décidé de
conserver l’aspect décousu présent dans ces deux œuvres.
Cela nous a permis de
pouvoir conserver chacun notre propre style d’écriture, notre propre point de vue sur le
lecture de Beaucoup de jours ainsi que d’éviter les compromis entre ce que chacun
pense être sa compréhension du livre de Forest.
Ulysse de James Joyce
James Joyce, né en 1882 et mort en 1941, est l’auteur d’ Ulysse , roman
précurseur de la tradition du Nouveau Roman.
Cette œuvre retrace la journée, dans le
Dublin du début du XXème siècle, de deux personnages : Stephen Dédalus et Léopold
Bloom.
Les trois premier chapitres sont consacrés au premier de ces personnages, le
reste de l’œuvre au second ; ils se retrouvent ensemble au cœur de l’intrigue dans
certaines scènes.
La journée de ces deux hommes est décrite dans les moindres détails
par l’auteur, ce qui offre un aspect assez confus qui peut très vite perdre le lecteur, ce
qui fut d’ailleurs notre cas.
Le livre se finit par le retour de Bloom au domicile conjugal
où il retrouve sa femme, se dévidant à elle-même le long monologue de sa vie.
On trouve dans cette fin un premier parallèle avec l’ Odyssée d’Homère : le
retour du mari dans son foyer où sa femme l’attend.
D’autres parallèles se retrouvent
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