INCIPIT DE PIERRE ET JEAN commentaire
Publié le 06/02/2012
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Ecrit en 1888, « Pierre et Jean « est une nouvelle réaliste de Guy de Maupassant, né le 5 août 1850 au château de Miromesnil à Tourville-sur-Arqueset mort le 6 juillet 1893 à Paris.
Le présent extrait est l’incipit du livre qui évoque une partie de pêche à laquelle participent la famille Roland et Mme Rosémilly. C’est au bord de “la Perle”, bateau de famille, que les personnages passent un après-midi ordinaire. Le projet de lecture ici énoncé est derrière cet incipit qui expose une famille à la pêche se cache une crise. .Nous étudierons dans un premier temps le réalisme de cette scène, puis nous nous intéresserons au groupe familial et enfin nous nous pencherons sur les indices qui annoncent une crise à venir.dans la suite du roman.
Le début de Pierre et Jean apparaît immédiatement comme réaliste. L’auteur nous présente une banale partie de pêche indiquée dès le premier paragraphe par “les yeux fixés sur l’eau”, “sa ligne descendue au fond de la mer” (lignes 2 et 3), « l’eau sous moi «(ligne 15) et les allusions à des falaises. Le narrateur utilise le champ lexical de la pêche mais aussi celui de la navigation comme « bâbord «, « tribord « (ligne 10), « manne «(ligne 24)et « ligne « (ligne 2) qui renforcent cette banalisation.
«
30), Jean « un grand […] barbu »( ligne 32) ; d’ailleurs Pierre est présenté moins positivement que Jean, nousobservons aussi la préférence pour Jean car Roland l’appelle par son nom qui est plus affectueux que « docteur »(ligne 29) désigné pour Pierre.
Nous pouvons donc voir dans la présentation de ses personnages ordinaires des éléments qui annoncent une crisedans cette famille.
Des indices dissipés dans l’incipit de ce roman nous laissent soupçonner d’une crise prévue dans cettefamille.
Dès le début nous pouvons assister à la grande opposition entre le père Roland et sa femme Louise qui nousfait deviner qu’ils ne s’aiment pas.
Ensuite le narrateur souligne le plaisir du « bonhomme » (ligne 7) avec commedernière phrase « le même mensonge qui à chaque fois ravissait le père Roland » ; ses fils, en effet, le tromperonttout au long du roman, et cela est montré par l’adjectif « même »(ligne 34), la locution « à chaque fois » (ligne 34)et le verbe « ravissait »(ligne 35) qui montre la satisfaction du personnage qui sera sans doutes à nouveau trompépar la suite.
En outre dès le début le début apparaît une rivalité entre les deux frères indiquée par la présence de madameRosémilly.
Les différences entre les deux frères signalent aussi leur opposition à venir : Jean apparaît comme« blond » (ligne 32), calme , doux , c’est à dire comme le fils préféré, tandis que Pierre par emporté , rancunier et« noir » (ligne 30) , qui donnent un caractère sombre au personnage, de plus il est comparé à « un magistrat »(ligne 30) ce qui annonce le rôle qu’il prendra tout au long du roman.
Finalement nous pouvons voir leurcompétitivité aux lignes 31 et 34.
Enfin la présence des poissons annonce la tragédie grâce au champ lexical de leur mort « capturés » (ligne 21),« efforts impuissants et mous »( ligne 22), « air mortel »( ligne 23) et palpitations d’agonie » (ligne 25).
Sous l’apparente tranquillité de cette famille banale, transparaissent plusieurs conflits annoncés dans les relationsentre ces personnages.
Cet incipit montre donc une scène réaliste avec des relations et des conflits entre les personnages qui fontdeviner le thème principal du roman..
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