Iliade et don Quichotte (littérature comparée)
Publié le 07/10/2018
Extrait du document
Autre manière de la stigmatiser : il ne veut pas se souvenir du nom du village.
Morisques : convertit depuis peu, suspect, changeaient de noms.
De plus la mancha = la tâche, sang tâché, héros suspect.
$4 : renversement de la situation
DQ n’est pas miséreux et triste mais ravi, changement d’ambiance. Environnement réaliste, monde plus enchanté (ce que le
personnage voit dans les
livres).
On passe de l’objectivité à la subjectivité. Interprétation du héros, subjectivité cohabite avec le monde objectif du héros. DQ veut concilier les images qu’il a de la réalité avec la réalité.
Ses livres vont lui faire oublier la chasse et les pratiques de son rang pour redonner vie aux traces obsolètes de l’aristocratie ancienne et devenir chevalier. Existence de gentilhomme qui va devenir singulier en prenant contact avec les héros de l’inimitable. Ici, héros enchanté qui rencontre et se heurte au monde réel.
$ 5 à 8 La lecture mène à la folie
2 thèmes : -héros lecteur : Dq s’intéresse au style, au discours
- héros fou
DQ s’intéresse au style. Il analyse. Mais Cervantès est sarcastique car DQ admire ce qui ne veut rien dire. Cervantès dénonce la rhétorique creuse, langage de la préciosité. Aristote père de la logique. DQ cherche aussi à comprendre le sens ; lecteur critique : il se demande si c’est vraisemblable ?
Ensuite DQ se pose la question du bien : est ce que le héros est bon ? Qu’est ce que l’exemplarité ?
Puis DQ se pose la question du vrai. Question de la vérité. DQ est tenté non pas de devenir un héros de roman, de chevalerie mais de devenir un auteur de roman de chevalerie. Parce qu’il veut écrire. Pour réformer la littérature car il trouve que les romans de chevalerie sont males écrits et invraisemblables. Mais il décide de ne pas écrire car DQ va s’intéresser à quelque chose de plus important : la question du bien.
Passe de l’exemplarité à la
vérité : passe à la folie. Veut reproduire ces héros et ne remet pas les pieds sur terre ? Difficile de prendre exemple car les héros n’ont pas le cadre réel. Le problème est donc un problème de lecture.
1) Authentification, crédibilité. L’auteur est très discret. Il donne les ordres, seule présence. S’exprime que par des questions. Le narrateur est une fonction chez Homère, un réceptacle qui va recevoir le discours des dieux. Pourquoi l’auteur est discret ? Pourquoi la muse parle ?
p 28 v 601 à 604 => première réapparition des muses, vivent avec les dieux p 48 v 596 => muses filles de Zeus, possèdent le savoir p 44 v 484 p 53
Muses servent à quoi ? Elles sont des témoins de l’action divine, de la causalité. Fille de Zeus, or Zeus fait tout. Légitime la présence du merveilleux. Les muses sont aussi la mémoire. Homère n’est que le narrateur, les muses restituent les détails. Homère ne dévoile pas son identité => on n’ira pas chercher si c’est un prophète. Mais authentifie sa parole comme une source divine => cela on le retrouve dans les romans de chevalerie, attribue son discours à une source extérieure mais pas au dieu catholique. Trouver une autre autorité : personne humaine ou livres. Procédé de légitimation de la fable.
Intérêt pour Homère de se dire usurper par un dieu.
Les héros sont sous l’autorité des dieux. Aède : héros de la poésie. L’Aède a le privilège de voir les dieux mais aussi de les entendre. Les dieux se manifestent seulement aux héros.
Que nous dit Cervantès dans le Prologue ?
I - La création de l’œuvre
II - Réception de l’œuvre par le lecteur
I - Bonnes intentions de l’auteur.
- Les conditions de la création étaient imparfaites donc l’œuvre est imparfaite. Vérité générale qui a pour but de confirmer les conditions particulières de DQ.
- Conclusion : il n’a pas pu écrire un bon livre.
=> Syllogisme.
II - Vérité générale : amour filial masque le jugement du père.
- Cervantès n’est pas le père de DQ mais son parâtre.
- Conclusion : le lecteur peut critiquer DQ à sa guise.
syllogisme.
Recherche de la bienveillance du lecteur à travers ces syllogismes : captatio benevolentiae Mais finalement, est-il le père ou le parâtre ?
Il est le père de l’œuvre mais le parâtre du personnage.
Comparaison avec Homère
- pas de principe d’autorité pour DQ, Cervantès est le créateur de l’œuvre issue de sa cervelle.
- exemplarité du texte ambiguë de DQ, le lecteur est libre. D’ailleurs le narrateur s’adresse directement au lecteur, le lecteur est un personnage de DQ.
- Dévalorisation du héros DQ, n’est plus un héros exemplaire.
- Tous deux parlent des muses. Mais celle de Cervantès était maigre et desséchée. La muse est son inspiration, elle est intériorisée au MA. Epopée selon Homère : discussion entre l’Aède et la muse. L’Aède daigne nous laisser témoin de son discours avec la muse.
On
apprend que ce que Cervantès raconte, ne sont que les écrits d’un premier auteur qui lui-même est le transmetteur d’une
«
Le roman commence à devenir un genre lorsqu’il trace des histoires contemporaines, pas de monde magique, histoire réelle de
village.
Littérature pour le grand public alors que l’épopée devient une littérature de lettré en vers dans une langue sophistiquée.
1ère œuvre traduite en roman : Roman de Brut
1ère œuvre roman : réalisme : Roman de Renart.
Don Quichotte = modèle qui résume tous les types de roman.
Pas totalement une épopée, œuvre romanesque réaliste +
genre épique.
Epopée : - La Franciade, Ronsard
- Les Tragiques, Agrippa d’Aubigné
- La Légende des Siècles, Victor Hugo
Les romantiques vont tenter de renouer avec une littérature populaire.
L’épopée va survivre dans l’époque moderne en tant que
style qui use des valeurs de l’épopée et des modèles stylistiques.
Ex : Les Misérables, histoire réaliste, cadre populaire mais raisonnance collective, dimension de héros.
Introduction à L’Iliade
I – Homère a-t -il existé ?
? 8ème siècle avant JC.
Situé à l’Est de la mer Egée, colonisation grecque au 8ème siècle, témoigne d’Homère comme un
poète prestigieux.
Aurait écrit Margitès, Iliade, Odyssée, Batrachomyomachie.
Mais on ne sait toujours pas s’il a existé !
Hypothèses plus sérieuses : né à Smyrne, vécu sur Chios, île en face de Smyrne.
II – Quelle
civilisation décrit-il ?
1) L’âge du Bronze (3000-1000)
a- Les Minoens (2700-1500)
Parlent une langue qu’on ne sait pas déchiffrer aujourd’hui, civilisation brillante, commerce sur mer Egée et Méditerranée.
b- Les invasions doriennes (2200-2000)
Parlent grec, plus rudes, éducation militaire.
Vers 1500 les Minoens s’effondrent, ethnie des Doriens, apportent leur langue.
c- Les Mycéniens (1500-1100)
Invasion mycéniennes, patrie d’Agamemnon.
Sont des doriens indépendants et puissants.
Prend fin vers 1100.
Civilisation
militaire, roi enterré avec leurs armes.
Politiquement dominé par le roi.
Homère semble décrire la civilisation mycénienne.
2) Les siècles obscurs
Guerre de Troie : 1200.
Décadence de l’artisanat, l’écriture se perd.
Période archaïque, grandes inventions et découvertes.
Grecs inventent la Cité, en société sans Roi.
Colonisent la Ionie, pas une démocratie.
Renaissance de la poésie pour louer la
Grèce.
Création des jeux Olympiques.
Floraison de l’artisanat, usage du fer.
Prennent la mer = extension pouvoir politique et économique.
Homère rapporte des
évènements de l’époque mycénienne.
Evoque des lieux : Mycène, Argos, Sparte, Pylos.
Société raffinée et militarisée décrite
par Homère.
Description des combats : en rang serré, fait nouveau et contemporain.
Bizarreries : crémation et inhumation des morts dans L’Iliade ne peuvent coexister.
De plus mariage par dote ou mariage par.
»
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