« Il savait que cette foule en joie ignorait, et qu'on peut lire dans les livres». Pensez-vous que le roman puisse être un moyen de mieux connaître les hommes et le monde ?
Publié le 18/03/2012
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Le contexte spatial donne aussi au lecteur l’illusion d’un monde réel cependant les lieux enrobant l’histoire du roman créés parfois une ambiguïté. En effet souvent les écrivains utilisent des emplacements géographiquement reconnus. Dans La Peste d’Albert Camus, c’est la ville d’Oran qui est porteuse de l’histoire du roman. Il s’agit d’une grande ville d’Algérie du nord. Cependant cette ambiguïté est créée par le contenu-même du roman. Effectivement l’écrivain enivré de son imagination invente une histoire qui ne peut pas concorder avec le contexte spatial. C’est le cas pour La Peste d’Albert Camus. Celui-ci a rédigé le déroulement un évènement exceptionnel qui est une épidémie dans les années quarante, la peste. Cependant il est incontestable que dans les années quarante il n’y eut aucune épidémie de peste à Oran. Le lecteur renseigné ou non peut également s’interroger sur l’existence d’un support historique irréfutable. Le lecteur peut également suivre le point de vue et l’intention de l’écrivain lorsqu’un lieu est totalement factice. Le roman ne l’aidera donc pas à connaître mieux le monde, son monde mais il va faire la comparaison entre son monde et celui qu’il découvre. Dans Candide de Voltaire, le personnage éponyme se retrouve dans un lieu inconnu et qui parait de par diverses descriptions irréaliste, c’est l’Eldorado situé quelque part en Amérique du sud. Il y découvre des paysages et des idéologies qui ne lui sont pas propres et compare inévitablement ce monde au sien. On note également une ambiguïté dans Les Ames Grises de Philippe Claudel par exemple, l’histoire se passe dans une petite ville nommée « P. « non loin de la ville de « V. «
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d’un personnage, la possibilité de retrouver une personne semblable dans son environnement ne lui semble pasenvisageable.
La transposition de l’œuvre littéraire dans son propre monde lui parait donc inapplicable.
C’est le casde certains romans fantastiques, de certains romans merveilleux ou encore de science-fiction.
En effet dans ce typede romans, les personnages sont le plus souvent des créatures dessinées par l’imagination de l’auteur du roman oubien dérivées de créatures mythiques comme le personnage de Gargantua dans le roman éponyme imaginé parRabelais, c’est un géant.
Le lecteur ne doute alors pas, il se questionnera sur l’intrigue du roman mais pas sur unpossible réalisme des personnages bien que le caractère de ces personnages soit peaufiné à la manière de celui d’unhumain.
Ainsi le roman ne permet assurément pas au lecteur de mieux connaître les hommes puisqu’il n’envisageaucunement l’existence de telles personnes tant par le physique que par le mental.
Le lecteur continue doncd’accorder aux personnages romanesques une seule et unique valeur qui est celle de fiction, d’illusion.
Le contexte spatial donne aussi au lecteur l’illusion d’un monde réel cependant les lieux enrobant l’histoire du romancréés parfois une ambiguïté.
En effet souvent les écrivains utilisent des emplacements géographiquement reconnus.Dans La Peste d’Albert Camus, c’est la ville d’Oran qui est porteuse de l’histoire du roman.
Il s’agit d’une grande ville d’Algérie du nord.
Cependant cette ambiguïté est créée par le contenu-même du roman.
Effectivement l’écrivainenivré de son imagination invente une histoire qui ne peut pas concorder avec le contexte spatial.
C’est le caspour La Peste d’Albert Camus.
Celui-ci a rédigé le déroulement un évènement exceptionnel qui est une épidémie dans les années quarante, la peste.
Cependant il est incontestable que dans les années quarante il n’y eut aucuneépidémie de peste à Oran.
Le lecteur renseigné ou non peut également s’interroger sur l’existence d’un supporthistorique irréfutable.
Le lecteur peut également suivre le point de vue et l’intention de l’écrivain lorsqu’un lieu esttotalement factice.
Le roman ne l’aidera donc pas à connaître mieux le monde, son monde mais il va faire lacomparaison entre son monde et celui qu’il découvre.
Dans Candide de Voltaire, le personnage éponyme se retrouve dans un lieu inconnu et qui parait de par diverses descriptions irréaliste, c’est l’Eldorado situé quelque part enAmérique du sud.
Il y découvre des paysages et des idéologies qui ne lui sont pas propres et compareinévitablement ce monde au sien.
On note également une ambiguïté dans Les Ames Grises de Philippe Claudel par exemple, l’histoire se passe dans une petite ville nommée « P.
» non loin de la ville de « V.
», dans un contexte depremière guerre mondiale dans le nord-est de la France non loin du front.
Le lecteur se questionne inévitablementsur ces villes, il est intrigué.
Naturellement le lecteur pense qu’il s’agit de la ville de Verdun tragiquement célèbre.
Ille pense grâce à une description des paysages précise et propre à la région de Verdun, on sait alors que c’est uneville proche de Verdun mais qui ne l’est pas.
On y entend les horrifications militaires.
Le lecteur ne pouvant donc seraccrocher à des repères géographiques, s’attardera davantage sur les personnages et leurs actes.
Comme nous l’avons vu, le roman permet souvent au lecteur sans doute intéressé de connaître le mondeainsi que les hommes qui l’entourent, cependant on note une nuance essentielle.
Le lecteur aussi cultivé etperspicace qu’il soit sait distinguer son monde du monde romanesque bien qu’il reconnaisse un parallèle entre lesdeux.
L’écrivain crée alors une ambiguïté.
L’écrivain dont le travail n’est pas sans contrainte, utilise assurément leroman pour diffuser et illustrer ses idéologies.
L’auteur enivré d’un talent littéraire certain, joue des mots, s’amusedes figures de styles et se délecte d’imagination pour stimuler la réflexion du lecteur.
C’est l’objectif originel duroman.
Il s’agit en effet d’une réelle consécration pour un romancier d’être apte à enfanter dans l’intellect du lecteurla réflexion, notamment sur le monde et les hommes..
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