«Il faut consulter les connaisseurs (...) mais il ne faut pas oublier le public.» Vous expliquerez le sens de cette formule et discuterez ce point de vue en empruntant, à votre gré, vos exemples à diverses formes d'art (littérature, peinture, musique, cinéma...).
Publié le 30/03/2011
Extrait du document
L'œuvre d'art, pour être durable, doit plaire à la foule et aux connaisseurs. Certains artistes sacrifient tout aux succès populaires, sans songer qu'ils seront sans doute sans lendemain. Ils refusent d'évoluer par peur que le public s'éloigne d'eux et font mourir leur ambition. D'autres, s'autorisant des louanges de quelques-uns, se jugent méconnus, méprisent orgueilleusement la foule et étouffent leur talent. Pour sortir de ces deux impasses, je pense qu'il faut écouter les connaisseurs sans oublier la foule, chercher à séduire le public sans perdre l'estime des connaisseurs.
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- On rapproche souvent le cinéma de la littérature écrite, et les réalisateurs eux-mêmes ont eu bien des fois recours au roman ou au théâtre, leur empruntant soit des œuvres déjà accomplies, soit une forme familière au public. Cependant, un critique, Jean Limousin, écrivait à propos d'un metteur en scène célèbre : « La justesse des notations, leur portée sur le public, tiennent à ce qu'elles sont pensées directement « en cinéma » par un homme intelligent qui découvre aussitôt l'équivalen
- « Qu'est-ce qu'un arbre sans sa racine ? Qu'est-ce qu'un fleuve sans sa source ? Qu'est-ce qu'un peuple sans son passé ?» s'interrogeait Victor Hugo dans «les Pyrénées ». En vous référant à des oeuvres littéraires que vous connaissez mais également à d'autres formes d'art (architecture, musique, peinture, cinéma, etc.), vous expliquerez pourquoi ce passé des peuples leur est indispensable pour vivre. ?
- Dans La Métamorphose des dieux (1957), André Malraux écrit : « L'oeuvre surgit dans son temps et de sort temps, mais elle devient oeuvre d'art par ce qui lui (1) échappe. » Vous expliquerez et, au besoin, discuterez cette affirma¬tion en appuyant votre raisonnement sur des exemples pré¬cis tirés de la littérature et éventuellement d'autres formes d'art.
- On pouvait lire dans Les Lettres françaises du 25 février 1954 (Gallimard) ces lignes de Thomas Mann : «Le classicisme, ce n'est pas quelque chose d'exemplaire ; en général, et hors du temps, même s'il a beaucoup et tout à faire avec les deux idées implicites ici, celle d'une forme, et celle de la précellence de cette forme. Bien loin de là, le classicisme est plutôt cet exemple tel qu'il a été réalisé, la première création d'une forme de vie spirituelle se manifestant dans la vie indi
- Né de l'union de plusieurs formes d'expression préexistantes qui ne perdent pas entièrement leurs lois propres (l'image, la parole, la musique, les bruits même), le cinéma, d'emblée, est obligé de composer, à tous les sens du mot. Il est d'entrée de jeu un art, sous peine de n'être rien du tout. Sa force ou sa faiblesse est d'englober des expressivités antérieures : certaines sont pleinement des langages (l'élément verbal), d'autres ne le sont qu'à des sens plus ou moins figurés (la mu