Hugo, tout jeune (il n'avait pas encore 20 ans), écrit à Lamartine pour le féliciter de ses « Méditations » (1820). Il salue le lever d'une poésie nouvelle née au plus profond de l'âme.
Publié le 10/07/2011
Extrait du document
Monsieur,
Permettez à un humble admirateur d'apporter le tribut de sa louange à l'aède divin, au chantre inspiré de la nature et de la religion, de l'amour et de la mort, h celui dont le génie, d'un coup d'aile puissant, vient d'élever la poésie jusqu'aux profondeurs de l'éther !
Liens utiles
- L'oeuvre de Lamartine POÉSIE ÉLÉGIE SUR LA MORT DU POÈTE PARNY (1815) MÉDITATIONS POÉTIQUES (1820.
- «La poésie ne m'a jamais possédé tout entier. Je ne lui ai donné dans mon âme et dans ma vie que la place seulement que l'homme donne au chant dans sa journée, des moments le matin, des moments le soir, avant et après le travail sérieux et quotidien. » (Lamartine, Premières méditations poétiques, préface.) Commentez et discutez s'il y a lieu.
- Montrer comment, selon le mot d'un critique, avec les Méditations de Lamartine, le romantisme, qui avait conquis la prose depuis vingt ans, entrait enfin dans la poésie.
- Théophile Gautier écrit dans son « Histoire du romantisme » : « Il s'opérait un mouvement pareil à celui de la Renaissance. Une sève de vie nouvelle circulait impétueusement. Tout germait, tout bourgeonnait, tout éclatait à la fois. Des parfums vertigineux se dégageaient des fleurs; l'air grisait; on était fou de lyrisme et d'art. Il semblait qu'on vînt de retrouver le grand secret perdu; et cela était vrai, on avait retrouvé la poésie. » D'après ces lignes enthousiastes, vous vous eff
- Discuter ce passage de Lamartine (première préface des « Méditations ») : « Je suis le premier qui ait fait descendre la poésie du Parnasse et qui ait donné à ce qu'on nommait la muse, au lieu d'une lyre à sept cordes de convention, les fibres mêmes du coeur de l'homme, touchées et émues par les innombrables frissons de l'âme et de la nature. »