HISTOIRE LITTÉRAIRE: LE XXe SIÈCLE
Publié le 22/02/2012
Extrait du document
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et de la raison.
Le surréalisme
Comme ce mot l'indique, c'est la recherche d'une réalité plus vraie que celle que nous connaissons.
C'estprincipalement une exaltation de la liberté et une révolte (d'essence romantique) contre ce qui l'opprime.
L'ennemidésigné n'est pas telle ou telle forme d'organisation politique.
C'est la société dans son ensemble, dans la mesure oùelle constitue le langage et impose à la spontanéité de l'individu les contraintes d'une étroite raison.
Ses sources sont nombreuses :
1°) L'exemple de Rimbaud (son aventure spirituelle, sa révolte, sa poésie libérée);
2°) Par-delà Rimbaud, le précédent de Gérard de Nerval qui, le premier, avait prétendu trouver dans la folie larévélation d'un au-delà insoupçonné;
3°) La psychanalyse de Freud, telle qu'elle fut tout d'abord comprise;
4°) Tout le mouvement de libération et de contestation qui agite les arts depuis le début du siècle et qui a culminésur le terrain littéraire avec le dadaïsme de Tristan Tzara (Manifeste du dadaïsme, 1918);
5°) La vague de pessimisme et d'amertume provoquée par l'hécatombe de la Première Guerre mondiale.
André Breton, fondateur du mouvement, publie le premier Manifeste du surréalisme en 1924, et le second en 1930.
Iltend à réhabiliter, contre le langage et contre la raison, non seulement l'imagination mais aussi le rêve et tout ceque l'on considère d'ordinaire comme pathologique.
Le surréalisme peut être défini comme un « éloge de la folie ».Pour libérer l'inconscient, Breton préconise une « écriture automatique » qui s'exercerait sans le contrôle de lavolonté.
Le mouvement est illustré à ses débuts par Louis Aragon, Philippe Soupault, Robert Desnos, Paul Éluard,Max Ernst, Benjamin Perret, pour ne citer que les noms principaux.
Mais, bien vite, beaucoup de ceux-ci cèdent à latentation politique.
Éluard, Aragon et quelques autres rejoignent le marxisme; André Breton, conscient que cettedoctrine, même si elle se veut révolutionnaire sur le plan politique, construit un ordre rationnel et exige la soumissionde l'individu à une discipline stricte, les désavoue formellement et reste presque seul défenseur d'un surréalismeintransigeant, fidèle à ses exigences premières.
Malgré l'éclatement précoce du mouvement, le surréalisme a fécondé tous les arts; mais comme il est normal,puisqu'il rejette la raison et s'attache à l'image plus qu'au concept, son influence s'est exercée plus nettement sur lapeinture (Salvador Dali, Max Ernst) et sur le cinéma (Luis Buñuel) que sur la littérature.
Les conflits entre la science et les idéologies
Le marxisme continue de condamner le darwinisme qui tend à saper sa crédibilité scientifique.
Grâce à l'appui officieldes autorités soviétiques, Lyssenko, en URSS, réduit au silence les biologistes darwiniens, impose dansl'enseignement et la pratique une biologie marxiste dont la faillite, spectaculaire dans le domaine agricole, entraînefinalement sa chute.
De la même façon, le marxisme se montre hostile à la psychanalyse et à la sociologieoccidentale.
Parallèlement, le nazisme refuse longtemps la physique d'Einstein et la psychanalyse de Freud sous prétexte que lesauteurs de ces théories sont juifs; il essaie de développer une fausse science pour appuyer ses thèses.
L'existentialisme
Ce mouvement se développa en France au lendemain de la Seconde Guerre mondiale.
C'est une philosophie quidéborda largement le cercle étroit du monde intellectuel.
Son chef de file est Jean-Paul Sartre; autres nomsimportants : Merleau-Ponty et Simone de Beauvoir.
Cette doctrine procède d'origines très diverses: Pascal au XVIIesiècle par quelques aspects de sa pensée (« le Pari »), Kierkegaard au XIXe siècle, Husserl et Heidegger au XXesiècle sont à sa source.
L'essentiel de cette philosophie peut s'énoncer ainsi : chez l'homme, l'existence précède l'essence.
Cela signifie qu'iln'existe aucune définition préétablie de l'homme, aucune nature (biologique), aucune idée (platonicienne) qui puisselimiter la liberté humaine.
L'homme est ce qu'il se fait.
Il n'est pas d'avance enfermé par les bornes de sa nature.
Dela même façon, étant essentiellement une conscience, doué par conséquent du pouvoir de refuser et de nier, iléchappe à tout déterminisme scientifique.
On voit, pour résumer, que l'existentialisme rejette la doubledétermination de l'homme par Dieu et par la nature.
Il refuse à la fois le christianisme et le déterminisme scientifique.
Mais cette liberté n'est pas une indépendance, car l'homme s'insère toujours dans une « situation » (sociale,historique, politique, etc.) qui le somme d'agir et de choisir, si bien qu'être libre signifie pour l'homme êtreresponsable.
Cette liberté se réalise dans l'«engagement».
La philosophie de l'absurde.
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