herodias
Publié le 15/09/2014
Extrait du document
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Huysmans, A rebours
Il raconte un miracle, un évènement surnaturel.
L'auteur imagine une suite au passage de la Bible en faisant la description d'un tableau.
La danse est langoureuse et le septième voile retiré, Salomé se retrouve nue.
La danse dévoile les parties de son corps que les moeurs apprennent à cacher,
- Un passage structuré en fonction des trois mouvements de la danse de Salomé
- Une danse toute en tension vers un érotisme affirmé
- Salomé, un personnage manipulé par sa mère
On notera que le nom de Salomé n'est pas même mentionné ici et que la jeune fille n'apparaît dans ce récit que
comme le pâle instrument de la vengeance de sa mère.
Elle semble tout aussi incolore et manipulée chez Marc
(VI, 14-29) :
On le voit, le récit est laconique et peut se résumer ainsi : le jour de l'anniversaire d'Hérode, la fille (anonyme)
d'Hérodiade dansa et plut au tétrarque.
Il s'engagea à lui donner tout ce qu'elle exigerait.
A l'instigation de sa
mère, elle réclama la tête de Jean-Baptiste sur un plat et l'obtint.
On notera qu'on ne trouve ici aucune imagerie
: la princesse n'est qu'une pâle silhouette, manipulée par sa mère ; nous ne connaissons ni son nom ni son âge
; elle n'a sans doute jamais rencontré le prophète auparavant et donc elle n'a pas été susceptible de succomber
à l'attrait de sa parole (de même qu'il n'est nullement question de la citerne de Jean).
Celle que l'on n'a pas
encore identifiée comme Salomé n'est donc ici, comme l'a écrit Elizabeth Antébi, que "pur instrument innocent"
et le crime est, en ce qui la concerne, dénué de toute préméditation.
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