Hernani, de Victor Hugo Acte I scène 1

« C Captio benevolentiae Cette scène met en place la tension de la pièce, les interrogations suscitées par la situation entrainent des horizons d’attente chez le public.

Mais qui est donc la maitresse de maisons et Hernani l’amant mystérieux, que va t’il lui arriver ? Cette scène met donc le public dans un état d’attente, d’interrogations. Conclusion partielle : Cette scène est une scène d’exposition contenant les éléments classiques de toutes les scènes d’exposition, l’intrigue et les relations entre les personnages mais cette scène a tout d’une scène d’exposition annonçant une pièce de théâtre novatrice ave l’entorse des règles au classicisme. II Les entorses au classicisme A Entorse aux règles Cette scène ne respecte pas la règle des trois unités fondamentale dans le mouvement classique.

Tout d’abord le lieu ou se déroule la scène est une entorse à la règle car il s’agit d’une chambre à coucher d’un lieu qui touche l’intimité, le secret de la personne, et non un lieu neutre comme indiqué dans la règle ( vestibule ). L’unité de temps est aussi refusée, la pièce commence le soir, en fin de journée elle ne peut donc pas se dérouler sur une seule même journée. La règle de bienséance subit aussi des entorses notamment avec la menace de mort faite par don Carlos sur Dona Josefa « choisir cette bourse ou bien cette lame » mais aussi par le fait que Dona Josefa accepte d’être corrompu ce qui est une atteinte aux bonnes mœurs, elle aurait pu refuser l’argent « prenant la bourse » et que Don Carlos soit présenté comme un hors la lois et non comme un empereur. B Mélange des registres Une autre entorse au classicisme est le mélange de plusieurs registre.

En effet Victor Hugo dans cette pièce mélange plusieurs registres, ce qui est une nouveauté à l’époque. Il emploi le registre dramatique, un adultère avec un femme promise à un duc, et un empereur déguisé qui semble menaçant. Mais il emploi aussi le registre comique, avec le comique de caractère Don Carlos menaçant et Dona Josefa qui lui rend le change par une moquerie « aussi je n’en veux qu’un » et elle lui répond avec deux mots « Oui Pourquoi ? » Mais aussi le comique de mots, avec le chiasme et des jeu de mots « sans barbe à la barbe du vieux », du comique de répétition « oui » de Dona Josefa, du comique de geste avec la situation de l’empereur caché dans l’armoire et du comique de situation avec le visiteur attendu qui n’est pas Hernani.

Cette scène tourne presque vers le burlesque, un sujet évolué mais pris sous un angle triviale et proche du grotesque car comme le dit la préface de Crownwell, le grotesque est nécessaire pour que le sublime ressorte. C Traitement des personnages On sait ce qui se passe hors scène mais sans les didascalies qui écrasent le dialogue, on ne sait pas ce qui se passe sur scène.. »