Hamlet, la folie d'Ophélie - scène 5 de l'Acte IV de Hamlet de Shakespeare

« Nous allons étudier la scène 5 de l'Acte IV de Hamlet de Shakespeare.

Tout d'abord, nous allons procéder à un résumé détaillé de la scène.

Au début de la scène, Gertrude et Horatio parlent d'Ophélie.

La reine ne veut pas la voir mais Horatio et le gentilhomme lui expliquent que son comportement singulier est dû à la mort de son père, Polonius.

Elle est rendu folle par ce deuil.

Ophélie entre en chantant des chansons funèbres, mélancoliques et obscènes.

Claudius entre à son tour et prend connaissance de la folie d'Ophélie.

Il décide que la cause de son état est la mort de son père et il affirme qu'elle n'est pas la seule à être affectée par la mort de Polonius.

Elle sort et un messager entre en annonçant que Laërte, rentré de France, et ses partisans veulent venger la mort de Polonius en tuant le roi.

Ils veulent que Laërte soit roi.

Il entre en colère et accuse Claudius du meurtre de son père.

Le roi parvient à s'innocenter et à ce que Laërte l'écoute.

Ophélie revient sur scène et dévoile sa folie à son frère.

Elle donne des fleurs à chaque protagoniste et s'en va de nouveau.

Laërte se promet alors de venger sa sœur devenue folle en tuant le meurtrier de son père.

Claudius lui propose un duel avec le vrai tueur. Nous pouvons dégager une problématique: En quoi la folie d'Ophélie préfigure-t-elle les prochains moments décisifs de l'œuvre? Nous étudierons la question avec la mise en scène, les références et allégories d'Ophélie et l'aspect psychanalytique. Cette scène se concentre essentiellement sur Ophélie et Laërte.

En effet c'est la seule scène où Hamlet n'est pas présent, il est parti pour l'Angleterre.

On peut voir surtout les réactions des enfants de Polonius face à sa mort.

On voit les conséquences des actes d'Hamlet sur son entourage.

C'est l'une des scènes où Hamlet peut nous apparaître comme un antagoniste.

Mais ce qu'on peut surtout observer, ce sont les réactions des deux qu'on peut surtout observer, ce sont les réactions des deux enfants de Polonius.

Laërte pense directement à l'honneur de sa famille et, en colère, veut venger son père.

C'est un personnage qui ne passe que par la violence pour s'exprimer.

Il ne réfléchis pas vraiment, il est obnubilé par la vengeance, ce qui causera sa perte.

Au contraire, Ophélie est transcendée par la mort de son père, nous pouvons le remarquer par le fait qu'elle chante, comme si ce qu'elle voulait exprimer ne pouvait pas être simplement dit normalement.

Elle peut nous faire penser au "vatès" en Rome antique, le poète qui trouve son inspiration dans les Dieux, il est possédé par eux.

Nous pouvons aussi voir une ressemblance avec la pythie, un oracle en Grèce antique, qui serait en contact direct avec les Dieux qui passerait par elle pour communiquer avec les hommes.

Cela expliquerait les chansons inexplicables, mais aussi le fait qu'elle semble en connaître autant sur ce qu'il s'est passé précédemment.

Elle peut également prévenir des mauvais présages, tel que le duel de Laërte et Hamlet, qui finira sur la mort des deux combattants, mais également le roi et la reine.

Ses chansons sur une mort sereine et ses chansons d'adieu est un présage de sa propre mort. Lorsqu'elle revient sur scène, Ophélie ramène des fleurs.

Chaque fleur a une signification particulière qui fait étrangement écho à ce qu'il se passe alors au Danemark.

A l'époque de Shakespeare, tout le monde connaît les significations de ces fleurs.

Elle commence par donner du romarin qui symbolise le souvenir. Cela peut être pour son frère qui doit se remémorer de leur père mais également un présage de sa mort à elle, où elle demande à Laërte de ne pas l'oublier même après sa mort.

Cela peut aussi être un conseil pour son frère, de se rappeler qui lui est vraiment loyal et le pousser à se demander s'il ne fait pas une bêtise en croyant le roi, surtout qu'il a le peuple derrière lui.

Mais cette fleur peut également être destinée au public, elle nous intime de se remémorer les scènes précédentes, peut-être pour que l'on commence à voir nous aussi un dénouement macabre se profiler.

La deuxième fleur est la pensée, qui représente la fidélité au sens de loyauté.

C'est une référence à Gertrude et Claudius qui n'ont pas été loyaux et fidèles auprès d'Hamlet père.

Cela démontre qu'Ophélie.... »