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Guy de Maupassant (1850-1893) SUR L'EAU

Publié le 14/08/2014

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Guy de Maupassant (1850-1893)

SUR L'EAU (JOURNAL, 1888)

À l'heure où le soleil se couche, le marais m'enivre et m'affole. Après avoir été tout le jour le grand étang silencieux, assoupi sous la chaleur, il devient, au moment du crépuscule, un pays féerique et surnaturel. Dans son miroir calme et démesuré tombent les nuées, les nuées d'or, les nuées de sang, les nuées de feu ; elles y tombent, s'y mouillent, s'y noient, s'y traînent. Elles sont là-haut dans l'air immense, et elles sont en bas, sous nous, si près et insaisissables dans cette mince flaque d'eau que percent, comme des poils, les herbes pointues.

Toute la couleur donnée au monde, charmante, diverse et grisante, nous apparaît délicieusement finie, admirablement éclatante, infiniment nuan­cée, autour d'une feuille de nénuphar. Tous les rouges, tous les roses, tous les jaunes, tous les bleus, tous les verts, tous les violets sont là, dans un peu d'eau qui nous montre tout le ciel, tout l'espace, tout le rêve, et où passent des vols d'oiseaux. Et puis il y a autre chose encore, je ne sais quoi, dans les marais, au soleil couchant. J'y sens comme la révélation confuse d'un mystère inconnaissable, le souffle originel de la vie primi­tive qui était peut-être une bulle de gaz sortie d'un marécage à la tombée du jour.

 

Vous ferez de ce texte un commentaire composé, que vous organise­rez à votre gré. Vous pourrez, par exemple, montrer comment s'orga­nisent les métamorph Plan adopté dans le devoir

I. Une structure d'opposition

a)    Le passif et l'actif

b)   Singulier et pluriel

c)    Contradictions internes H. La poétisation du réel

a)    Le travail du rythme

b)   Le travail phonétique

c)    La question de la métaphore III. Le surnaturel

a)    Confusion entre le haut et le bas

b)   L'inconnu

c)    La naissance de la vie oses du paysage et de son évocation.

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« COMMENTAIRE COMPOSÉ Corrigé · DIFFICULTÉS -CONSEILS -PROPOSITIONS • Disciple de Flaubert, Guy de Maupassant a écrit de nombreux contes et nouvelles, d'abord réalistes-La Maison Tellier, 1881, ou le roman Bel-Ami, 1885 -, puis de plus en plus souvent fantastiques - Le Horla, 1887.

Sa théorie du roman, exposée dans la préface de Pierre et Jean, de 1887, le rattache à !'École naturaliste de Zola.

Suggestions • Le texte proposé est relativement bref: cela pose donc un problème d'organisation, car il faut éviter de se répéter.

En revanche, le com­ mentaire pourra gagner en précision.

• L'intitulé du sujet ne propose pas véritablement de plan, mais indique une direction générale.

Du fait de la brièveté du texte, la ten­ tation est grande de se contenter d'un plan en deux parties -un pay­ sage réaliste, un paysage métamorphosé -, qui reprendrait les notions proposées.

Mais ce plan -comme le plus souvent si l'on adopte deux parties -reste sommaire.

Là encore, la brièveté du texte permet d'approfondir la réflexion davantage.

• La répétition est manifeste dans le texte ; il faudra donc l'étudier de près, à la fois dans son fonctionnement et dans sa portée, afin d'étayer le commentaire par des arguments techniques.

Documentation -Les œuvres de Maupassant.

- La description naturaliste, et en particulier Zola.

Plan adopté dans le devoir 1.

Une structure d'opposition a) Le passif et l'actif b) Singulier et pluriel c) Contradictions internes II.

La poétisation du réel a) Le travail du rythme b) Le travail phonétique c) La question de la métaphore III.

Le surnaturel a) Confusion entre le haut et le bas b) L'inconnu c) La naissance de la vie 85. »

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