Gustave Flaubert - L'Éducation sentimentale, histoire d’un jeune homme : Quelle est l'originalité de cette scène de première rencontre ?
Publié le 15/05/2012
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Gustave Flaubert, un écrivain du XIXème siècle est l’auteur du roman L’Éducation sentimentale, histoire d’un jeune homme publié en 1869 et comporte de nombreux éléments autobiographiques, tels la rencontre de madame Arnoux, inspirée de la rencontre de Flaubert avec Élisa Schlésinger, l'amour de sa vie. Il raconte l’histoire de Frédéric Moreau, un jeune provincial de dix-huit ans venant faire ses études à Paris. De 1840 à 1867, plusieurs femmes vont entrer dans sa vie, mais aucune ne peut se comparer à Marie Arnoux, épouse d’un riche marchand d’art, dont il est tombé éperdument amoureux dès leur première rencontre. Le passage étudié est cette même première rencontre entre Mme Arnoux et Frédéric Moreau ; Nous nous demanderons donc quelle est l’originalité de cette scène de première rencontre. Pour cela nous verrons tout d’abord qu’il y a un espace de mise en scène puis ensuite qu’l’attrait du mystère qu’à Mme Arnoux.
«
d’observer ".
Cette attitude qui repose sur le principe du voir sans être vu a pour but
de percer le mystère de l’i nconnue.
II.
L’attrait du mystère
A.
L’importance de la lumière
1.
Eblouissement et coup de foudre
Champ lexical de l’éblouissement : "distingué ", " éblouissement ", " splendeur ", relayé
par un jeu de lumière très pictural, témoins, les adjectifs de couleur " rose ", " noir ", "
claire ", " bleu ", et l’évocation même " des doigts que la lumière traversait.".
Le
rayonnement de Mme Arnoux est attirant dans la mesure où il est une manifestation de sa
sensualité.
Le cadre de la rencontre revêt un a spect féerique.
2.
La dialectique connaissance -identité
La séduction de Mme Arnoux repose aussi sur son aspect mystérieux.
Frédéric ne connaît
pas son nom, il ne peut donc saisir son identité, son essence (" Quels étaient son nom, sa
demeure, sa vie, son pas sé.
").
A partir du moment où un élément est révélé, le sentiment
de " possession " se manifeste (cf.
" acquisition ").
La séduction qu’exerce
involontairement Mme Arnoux sur Frédéric est avant tout celle de son imaginaire.
B.
Un mystère quasi sacré
1.
Un vocabulaire religieux
Mme Arnoux est un être auréolé de mystère pour Frédéric, un être céleste.
Vocabulaire
des anges : " apparition ", " éblouissement ", " que la lumière traversait " ; vocabulaire de
la madone lorsque " sa personne se découp ée sur le fond de l’air bleu.
"
2.
Contraste entre l’aspect extraordinaire de Mme Arnoux et son occupation très matérielle, avec
les objets qui l’entourent, créant deux mondes distincts.
Nous avons donc ici une première rencontre qui ne se fait que par les yeux de Frédéric
Moreaux, le seul échange qu’ont tout d’abord Mme Arnoux et Frédéric arrive à la fin du texte avec
« Je vous remercie, monsieur.
Leurs yeux se rencontrèrent.
» C’est un échange court, Mme Arn oux ne connait pas Frédéric alors
que celui -ci a déjà étudié la femme dont il est instantanément tombé amoureux.
Cette première
rencontre est es réalité la description de Mme Arnoux à travers les yeux de Frédéric, qui ne voit
qu’elle « toute seule, ou du m oins il ne distingua personne », de plus il y a certaine ironie de Flaubert
envers ses personnages, notamment Frédéric qui est aveuglé par son amour pour Mme Arnoux, son
coup de foudre qui va se transformer en obsession.
Cette scène de première rencontre p eut être
comparée à celle de Madame Bovary, qui est elle aussi pleine de l’ironie de Flaubert envers Charles
cette fois -ci..
»
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