Gustave Flaubert découvre l'Égypte (2)
Publié le 18/03/2014
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« Nous sommes partis du vieux Caire par un bon vent du nord. « Ainsi commence le voyage sur le Nil, à bord d'une cange, de Gustave Flau-bert et de Maxime Du Camp, son compagnon d'aventure. Les deux amis vont remonter le fleuve jusqu'à Assouan. Les notes de Flaubert, tour à tour lyriques, mélancoliques ou sarcas¬tiques, donnent une vision flamboyante d'un périple où l'auteur cro¬que à l'envi cette vie quo¬tidienne si intense et si déroutante qu'il va cô-toyer pendant près de cinq mois.
N
os deux voiles (...) se gonflaient dans toute leur largeur, la cange allait penchée, sa carène fendait l'eau. « Le 6 février 1850, Flaubert largue les amarres et se prépare à accomplir une longue remontée du fleuve qui va le mener jusqu'à As¬souan. Fasciné par le Nil, il écrit comme un peintre éta¬lant ses couleurs sur la toile.

«
grades.
( ...
) En somme, sous
le soleil de Nubie , on est
comme
sous un vaste four de
campagne .
Mais une chose
étrange, c'est que nous n'en
sommes
nullement gênés .
»
Visite des monuments nu
biens : Kôm-Ombo, dont les
ruines sont « descendues jus
que dans
le Nil »; temple
d'Edfou, qu'il admire tout en
constatant qu'il «sert de la
trines publiques à tout le vil
lage ».
Le 30 avril, retour à
Thèbes.
Les jours suivants, il
visite Louxor, où les maisons
du village sont « sur, dans et
avec les ruines ( . ..
), ainsi
s '
agite une petite vie dans les
débris d' une grande ; Kar
nak,
« palais de géants»,
Médinet-Habou, le Rames
séum où
il passe la nuit et en
fin la Vallée des Rois:« Nous
regardons
à travers les brè
ches des temples le ciel qui
cassepète de bleu.
Le Nil cou
lant à pleins bords, serpente
au
mil ieu du désert, ayant
une frange de verdure à
chaque rive.
C'est toute l'ɭ
gypte.
» Le 18 mai , il décide
avec
Maxime Du Camp de se
rendre à Kosseir (ou Qoseir) ,
ancien
port de la mer Rouge
animé par un
trafic intense
et situé en face de la ville de
Coptes, au
nord de Thèbes .
Le voyage est long, fatigant.
Le sable, le vent, la chaleur, le
cahotement des chameaux,
la rareté de l'eau manquent
plusieurs fois de venir à bout
de la détermination des deux
voyageurs.
Mais
le vieux Kos
seir , où
« la mer prend des
couleurs fabuleuses
et sans
transition de l'une sur l'au-.
»
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