Grand oral du bac : Le théâtre de Molière (Histoire de la littérature)
Publié le 15/11/2018
Extrait du document
• Le coup de maître de Molière reste l'École des femmes (26 déc. 1662), pièce bouffonne qui incite à penser. Le Palais-Royal devient le rendez-vous incontournable du tout-Paris, Molière est définitivement classé parmi les beaux esprits et la pièce lui assure une pension royale de 1000 livres.
• Mais tant de réussite suscite l'animosité. Celle des Comédiens du roi et des auteurs dramatiques, jaloux ; celle des dévots choqués de voir raillés les principes moraux ; celle des mondains raffinés offusqués d'être égratignés par l'auteur.
• Dans sa vie privée, Molière connaît aussi des difficultés. Le 20 février 1662, âgé de 40 ans, il épouse Armande Béjart, 20 ans. Officiellement, elle est la sœur de Madeleine, son ancienne maîtresse ; plus probablement, elle est la fille de l'illustre actrice. Ses ennemis prétendent que Molière est le père d'Armande et portent l'infâme accusation jusqu'au roi. Ce qui peine le plus profondément l'auteur, c'est qu’Armande lui est infidèle et que le désaccord s'installe entre eux.
• Grâce à l'éclatante approbation de Louis XIV - l'auteur-comédien est promu organisateur des spectacles du roi (1663) et le souverain accepte d'être le parrain du fils (1664) de Molière - toutes les insinuations sont balayées et la querelle s'apaise.
L'INCARNATION DE LA COMEDIE FRANÇAISE
Personne n'aura mieux incarné la comédie à la française que Molière. Ce dernier a utilisé toutes les formes de la comédie, de la farce en prose à la grande comédie en vers.
Il n'a pas hésité à recourir à tous les registres du comique, cherchant à plaire à la fois au parterre (le public populaire) et aux « honnêtes gens» (les gens de goût). Soucieux de vérité, il a peint, comme il le dit, « d'après nature », voulant faire « le portrait de son siècle », mais aussi celui de la nature humaine.
LA VIE DE MOLIÈRE
Les PREMIÈRES ANNÉES (1622-1642)
• Molière, de son vrai nom Jean-Baptiste Poquelin, voit le jour à Paris, le 13 ou 14 janvier 1622, rue Saint-Honoré dans une riche famille de la bourgeoisie commerçante. Son père Jean Poquelin, marchand tapissier, acquiert en 1631 la charge, très honorable et lucrative, de tapissier du roi, qui lui confère
le titre de valet de chambre du roi.
• L'enfance de Molière est mal connue : il grandit, entouré de ses frères et sœurs, et perd sa mère, Marie Cressé, à l'âge de 10 ans. Son père se remarie avec Catherine Fleurette, laquelle décède en 1636.
• C'est au collège de Clermont (actuel lycée louis-le-Crand),
tenu par les jésuites, l'établissement le plus huppé de Paris, que le jeune Jean-Baptiste fait ses humanités et probablement sa philosophie. Puis il étudie le droit à Orléans et obtient sa licence en 1642. Il renonce toutefois au barreau, ainsi qu'à la charge de son père, pour se lancer dans la carrière de comédien.
Apprentissage (1643-1658)
• Le 13 juin 1643, par acte notarié, Molière constitue avec les Béjart - famille réputée de comédiens -la troupe de l'Illustre-Théâtre et loue successivement deux salles, mais face aux puissantes troupes de l'Hôtel de Bourgogne et du Marais, l'entreprise est vouée à l'échec. Cette débâcle financière conduit Molière tout droit en prison, en août 1645.
• Libéré après quelques jours, Molière et sa troupe partent en province. Durant treize ans, ils vont sillonner la France : Bordeaux, Toulouse, Albi, Carcassonne, Nantes, Narbonne, Agen, la Provence, Lyon, Grenoble puis
de nouveau Lyon. C'est durant cette période que Molière se forme et reçoit la protection successive de plusieurs grands personnages du royaume.
• Dès 1650, à l'invitation du comte d'Aubijoux, lieutenant du roi pour le haut Languedoc et gouverneur de Montpellier, Molière et ses comédiens séjournent régulièrement à Montpellier, Pézenas ou Béziers durant les réunions des états du Languedoc. Ainsi protégée et assurée d'une gratification annuelle, la troupe ne quitte la région que pour se rendre épisodiquement à Lyon.
• En 1653, le prince de Conti, frère cadet du Grand Condé, quatrième personnage du royaume, s'installe dans le Languedoc, accorde à son tour sa protection à la troupe de Molière.
• Mais la belle période languedocienne se termine brutalement en 1656.
En novembre, d'Aubijoux meurt de la syphilis et Conti - atteint du même mal - se tourne vers la religion et les dévots. Privés de protection, Molière et ses comédiens retournent à Lyon (mai 1657) où ils préparent leur retour définitif à Paris après un séjour (printemps 1658) à Rouen. L'ère des pérégrinations est close, une autre destinée commence.
«
•
Tout l'art de Molière est d'enchaîner
- sur un rythme endiablé, sans temps
mort -le gros comique (soufflets
et coups
de btiton),
les jeux
mécaniques de répétition
et de symétrie,
comme les
« gags » éculés
et prévisibles
- les prévoir
constituant pour le public une partie
du plaisir.
• Ces effets puissants ne sont pourtant
que complémentaires, ils n'excluent
ni la nuance ni la profondeur
dans le portrait que Molière brosse
de ses personnages et qu'il offre
aux spectateurs dans d'autres scènes.
Maniant tous les styles, il trousse
aussi des vers galants.
• Obligé de fournir sans cesse
de nouveaux spectacles à la cour
puisqu'il est chargé de la divertir,
Molière est contraint de travailler
dans la précipitation.
Faute de temps
pour rimer ses textes, il fait appel
aux frères
Thomas
et Piel'l'll
Corneille.
li lui arrive
même de
«p iocher»
dans ses
œuvres
antérieures.
• Hostile à l'impression de ses pièces,
Molière pense que, contrairement à la
tragédie -écrite pour la représentation
et pour la lecture -la comédie ne
donne sa pleine mesure que lorsqu'elle
est jouée, qu'elle s'appauvrit quand
on la prive du « jeu du théâtre ».
S'il se résout pourtant à faire éditer
ses œuvres, c'est pour éviter
les contrefaçons.
• Les dons d'acteur de Molière et
surtout de
mime-il
a été l'élève
du prestigieux
Sct1rt1mouche,
le meilleur
des comédiens
italiens -
.:....=""''-Ir P.--
sont
-..:::::t!l,.R.:;.
g indéniables.
Tous ses contemporains en
témoignent : « Depuis les pieds
jusqu'à la tête, tout parlait en lui
et d'un pas, d'un sourire, d'un clin d'œil
et d'un remuement de tête, il faisait
concevoir plus de choses qu'un grand
parleur n'aurait pu dire en une heure »
(Donneau de Visé, Oraison funèbre
de Molière).
• Quant à son jeu comique, Molière
l'a testé en province, sur les champs
de foire, devant des foules bruyantes
et grossières.
Il sait qu'il fait mouche
avec sa démarche un peu bouffonne,
ses pieds « en parenthèse »,
ses grimaces et ses tons « très aigus »,
« son hoquet » dont il parsème
les tirades ...
• Par choix, Molière se réserve donc
souvent, non pas le premier rôle d'une
pièce.
mais le rôle comique : il est
Arnolphe dans l'École des femmes,
Orgon dans Tartuffe ou encore Sgt1n11relle
dans Dom Juan.
• Pour ce qui est de la diction, Molière
innove en prônant un parlé « naturel »,
au point de créer « la plus parfaite
illusion »sur les spectateurs.
Son erreur
aura été d'élargir trop vite cette
conception du jeu à la tragédie, encore
très attachée à la pompe déclamatoire.
• Enfin, comme dans la commedia
dell'arte, Molière a parfois recours
à l'emploi de masques afin de mieux
montrer au public le caractère d'un
personnage - à l'exemple de Mascarille,
le faux marquis, dans les Précieuses
ridicules.
LE METTEUR EN SCÈNE
• On peut légitimement dire que
Molière est l'inventeur de la mise
en scène, dans la mesure où il est
le premier à subordonner le jeu de
chaque comédien à l'effet d'ensemble
de la représentation.
• Lorsqu'il monte une pièce, Molière
commence toujours par expliquer les
rôles qu'il distribue à ses comédiens.
Et d'insister sur la nécessité d'entrer
dans le caractère de son personnage :
la psychologie, la façon d'être, l'allure ...
Il s'attache à« faire coïncider l'effet
moral avec l'effet physique >>.
Rien n'est
laissé au hasard : « Chaque acteur sait
combien il doit faire de pas, et toutes
ses œillades sont comptées >>.
• D'autre part, Molière écrit ses pièces
en tenant compte des emplois et de
la distribution des rôles qu'il imagine,
suivant les qualités et particularités
de chaque comédien.
La perfection
qui en résulte et le na ture l fr appen t
ses contemporains.
C'est ainsi que
La Flèche (l'Avare) boîte comme Louis
Béjart, que Zerbinette (les Fourberies
de Scapin) rit souvent, ce que faisait
merveilleusement Mademoiselle
Beauval, que Marinette (le Dépit
amoureux) a l'humeur franche
et vive de Madeleine Béjart.
LE DIREmUR DE TROUPE
• Tout au long de sa carrière, Molière
a toujours été le chef de la troupe,
qu'il s'agisse de l'Illustre-Théâtre de ses
débuts, de celle du duc d'Épernon, dont
Charles Dufresne lui confie la direction,
ou, bien entendu, de celle de Monsieur
qui devient ensuite Troupe Royale.
• Molière et ses comédiens ne sont
pas des gueux faméliques.
Ils louent de
grandes maisons, placent en rentes des
sommes importantes, sont propriétaires
de leurs très riches costumes.
• Solidaire, la troupe témoigne sa
fidélité à Molière dans les périodes
difficiles.
Toutefois l'amitié qui les unis
n'empêche pas les inévitables rivalités,
fléau de toutes les compagnies,
qui opposent Madeleine Béjart,
Marquise du Parc et Catherine de Brie
et obligent Molière à intervenir.
•
Outre les Béjart (Louis, Madeleine,
Joseph, puis Armande), La Grange et
Gros-René, compagnons des premiers
jours, on compte parmi les piliers
de la troupe de Molière : Marquise
du Parc et son époux René Berthelot,
du Croisy, La Thorillière, Hubert, I:Espy,
Mademoiselle Beauval, Mademoiselle
de Brie et son mari Edme Villequin.
L'ŒUVRE THtllllAlf DE MOU ÈRE
DE LA FARCE À LA SATIRE
• L'Étourdi (Lyon, 1655) et /e Dépit
amoureux (Béziers, 1656) appartiennent
à la tradition italienne, celle de la
commedia sostenuta.
Les intrigues
y sont ingénieuses, romanesques
et les invraisemblances y abondent,
c'est la loi du genre.
Mais Molière
ajoute sa touche personnelle : entrain
scénique, verve, formules drôles.
• Quant à la Jalousie du barbouillé
ou Je Médecin volant - « petits
divertissements >> donnés en fin
de séance -, ils relèvent davantage
de la commedia dell'arte.
• Avec les Précieuses ridicules (Paris,
Petit-Bourbon ;
18 nov.
1659),
Molière signe
�.PYS�&NI son premier
chef-d'œuvre.
Dans sa forme,
_...,..,,.,.,.
la
pièce
se présente
!Q.I.h'tl�•(·,, comme une
�-;:..:::���1 farce.
Elle
est en un acte et en prose ; il y a un
mauvais tour rituel joué à deux sottes ;
les personnages sont des types tels
Gorgibus, le vieux bourgeois plein
de bon sens, ou Mascarille, le faux
marquis à la mode.
• Au-delà de la farce, Molière signe une
satire fine et amusante d'une mode en
vogue dans les« salons parisiens >>.Il en
accentue le ridicule jusqu'à la caricature.
PEINTURE DE MŒURS ET RÉFLEXIONS
• Poursuivant dans la voie de la satire et
de la caricature, Molière laisse apparaître
son humanisme.
Pour la première fois,
dans l'École des maris (Paris, Palais
Royal; 24 juin 1661), il prOne par
la voix d'Ariste, une éducation douce
et libérale pour les jeunes filles.
• Reprenant ce thème dans l'École des
femmes (Paris, Palais-Royal ; 26 déc.
1662), il dénonce la subordination de
la femme à son époux :Agnès, opprimée
par les absurdes préceptes imposés
par Arnolphe, son tuteur, s'en libère
par l'amour qu'elle éprouve pour Horace.
• L'École des femmes marque un
aboutissement.
Dans la forme, c'est
" une grande comédie >> (cinq actes
avec emprunts au théâtre italien,
éléments romanesques).
Sur le fond,
la pièce est comique, mais incite
à réfléchir et émeut.
C'est là tout
le génie de Molière.
• Par le biais de Jo Critique de l'École
des femmes (1" juin 1663) et de
l'Impromptu de Versailles ( 18 ou
19 octobre 1663), Molière se défend
contre les attaques, expose ses idées
morales et esthétiques, et dresse une
éblouissante caricature de ses ennemis.
• Faisant de la comédie« une peinture
des caractères, une peinture des
mœurs >>, Molière croquera toute sa vie
la « nature humaine » : /e Médecin
malgré lui (6 août 1666), Amphitryon
(13 janv.
1668),/'Avare (9 sept.
1668), HII'IJil'JJ:JII
Ies
Fourberies
de Sc11pin
(24 mai 1671),
les Femmes
savantes
(11 mars
1672) ...
-�!ll�!lt:;..A Toutes ses
.
œuvres
sont
« vraies >> sans être réalistes : elles ont
la vérité et la force de la caricature,
avec en plus l'humanité.
L'ENCAGEMENT MORAL
• Franchissant un nouveau pas, Molière
se sert de sa plume et des tréteaux pour
dénoncer l'intransigeance des dévots
et des tenants de la morale.
À cela,
il oppose des principes de tolérance
et d'ouverture d'esprit.
• Dans Tartuffe- qui connaît trois
LE
TARTVFFE.
ov
L1MPOSTEVR.
COMEDIE.
fA1t.
1.1.
f'.
DE MOLitR.J, formes
successives (1664, 1667,
1669), mais
dont seule
la dernière
U•" mouture
est parvenue
jusqu'à nous -,
Molière
s'en prend à la fausse dévotion, met
en garde contre l'hypocrisie religieuse.
Il brosse deux portraits : celui d'un sot
(Orgon), qui se laisse empoisonner
par des balivernes et berner par
un bandit, et celui d'un hypocrite
(Tartuffe), maitre dans son art
et aventurier de haut vol.
• Avec Dom Juan ou le Festin de pierre
(Paris, Palais-Royal ; 15 février 1665),
Molière va plus loin encore.
Il crée un
protagoniste révolté, un libertin qui
défie toute forme d'autorité.
Dom Juan
est un incrédule qui prophétise
de belles impiétés ; quant au valet
Sganarelle, outré par les blasphèmes
de son maître, il est tout aussi impie
en croyant au loup-garou et
au« moine bourru».
• Quant au Misanthrope (Palais-Royal,
4 juin 1666), certes prétexte à un défi lé
des ridicules de l'époque (des marquis,
une coquette, une dévote ...
), il est
avant tout l'expression d'un constat
amer : (( On ne peut dire ses quatre
vérités en face à une société sans se
couper d'elle.» C'est ce qui arrive à
Alceste, droit et loyal jusqu'au scrupule
et qui se heurte à tout le monde.
L'ART DE LA COMÊOIE·BALLET
· Avec les Fâcheux (château de Vaux
le-Vicomte; 17 août 1661), Molière
inaugure aussi un genre nouveau :
la comédie-ballet.
La pièce, qui
n'exclut ni la satire des caractères
et des mœurs, ni les rouages de
la farce, est entrecoupée d'intermèdes
bouffons, chantés et dansés, plus
ou moins liés à l'intrigue.
Ainsi
au théâtre est joint l'agrément
de la musique et de la danse.
• Le roi, très sensible à la danse,
aime tout particulièrement ce genre
de spectacle et demande à Molière
- fournisseur de ses plaisirs -
de poursuivre dans cette voie,
dans laquelle il excelle.
• On ne compte pas moins de huit
autres comédies-ballets dans l'œuvre
de Molière.
Outre l'Amour médecin
(15 sept.
1665),/e Bourgeois
gentilhomme (14 oct.
1670) ou le
Malade imaginaire (10 févr.
1673),
qui sont les plus célèbres, son répertoire
compte également le Mariage forcé
(29 janv.
1664), /a Princesse d'Élide
(6 mai 1664), /e Sicilien ou J'amour
peintre (14 janv.
1667), George
Dandin (18 juill.
1668) et Monsieur
de Pourceougnac (6 sept.
1669).
• On peut mesurer toute l'importance
de ce genre avec Psyché (17 janv.
1671),
tragédie-ballet en trois actes et en vers,
donnée dans la salle des Tuilleries
spécialement aménagée et jouée durant
toute la période du carnaval avant d'être
reprise au Palais-Royal.
Cette œuvre
comportait de nombreux décors, un jeu
de machines jamais vu, 70 maîtres à
danser et un orchestre de 300 musiciens
dirigés par Lully : un faste extraordinaire.
L'INFLUENCE DE MOLIÈRE
SUR LE THtATRE ET LA DRAMATURCIE
• Les choses graves, c'est en riant
que Molière les dit e� en faisant rire,
en donnant libre cours à« cette mâle
gaieté si triste et si profonde que
lorsqu'on vient d'en rire, on devrait
en pleurer >> (Alfred de Musset).
• Avec lui, la grandeur comique atteint
la dimension tragique.
Poussé par
sa passion de la vérité, Molière arrache
sur le visage du bourgeois, du marquis,
du dévot, du pédant ou du parvenu
le masque sous lequel celui-ci
dissimule son imposture.
• Devenus des archétypes, les
personnages des pièces de Molière
s'élèvent à l'universel, à l'image de
Dom Juan, héros complexe qui se prête
à des interprétations dramatiques
sans cesse renouvelées.
LE RAYONNEMENT
• De son vivant, Molière obtient
un grand succès en Angleterre
et en Allemagne, par le bia is
de traductions ou d'adaptations.
• Dès la fin du XVI' siècle, on demande
du Molière aux troupes françaises
qui parcourent les pays Scandinaves,
les Flandres, la Hollan de et la Pologne.
Vers le milieu du XVIII' siècle, c'est
au tour
de l'Espagne,
du Portugal et
de l'Italie- où
un autre acteur
et metteur
en scène
prestigieux, Carlo Goldoni,
sera surnommé
le « Molière italien >> - de le découvrir.
• Aujourd'hui, l'œuvre de Molière
est traduite dans toutes les langues
de la planète, y compris en espéranto,
et il est, bien entendu, le plus joué de
tous nos auteurs, précédant largement
Musset, Marivaux, Ionesco et Labiche.
• Quant à la bibliographie qui lui est
consacrée, elle attein� si l'on compte
les livres et les articles, le chiffre
étonnant et sans cesse croissant
de 5 000 titres environ..
»
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