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Grand oral du bac : Le siècle des Lumières - L'ÉCHEC DE LA MONARCHIE DES BOURBONS

Publié le 17/11/2018

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UNE VOLONTE DE TRANSFORMATION POLITIQUE ET INTELLECTUELLE

En 1789, quand on lui demande ce que sont les Lumières, Emmanuel Kant (1724-1804) répond : « Sapere aude! - \"Aie le courage de te servir de ton propre entendement!\" Voilà la devise des Lumières. »

Le mouvement des Lumières s'inscrit dans un processus plus ample qui a commencé durant la Renaissance : l'affirmation de la capacité de jugement de l’individu « éclairé » par l'exercice de la raison.

Cette capacité se heurte aux arguments d'autorité exprimés par les institutions en place, principalement l'Église et le pouvoir royal. Le mouvement des Lumières se répand toutefois dans la société. Le goût pour l'innovation et la réforme conquiert de nombreuses personnalités appartenant aux ordres privilégiés, noblesse ou clergé, mais surtout les membres de la bourgeoisie commerçante et industrielle et les intellectuels. Cette tendance est la plus forte dans les sociétés les plus développées: Grande-Bretagne et France.

Dans certains pays d'Europe, ce sera le souverain lui-même qui lancera le mouvement de réformes, d'où la naissance d'un courant de « despotisme éclairé » dont les représentants sont Frédéric II en Prusse, Catherine II en Russie et Joseph II en Autriche.

En France, l'incapacité de Louis XV, puis, surtout, de Louis XVI à accompagner les exigences de réformes formulées par les partisans des Lumières contribuera à l'explosion révolutionnaire de 1789.

Mort de Louis XIV Lettres persanes de Montesquieu Lettres philosophiques de Voltaire Publication du 1er tome de l'Encyclopédie Début de la guerre de Sept Ans Suppression de la Compagnie de Jésus Fondation du Grand Orient Mort de Louis XV Chute de Turgot Indépendance américaine

 

Réunion des états généraux

LES BEAUX-ARTS

Alors que Louis XIV avait centralisé la vie culturelle du pays autour de Versailles, l'affaiblissement du pouvoir monarchique sous les règnes de Louis XV et Louis XVI entraîne une diversification des influences comme des styles. À partir de 1715, pendant trente ans, le pouvoir se désintéresse de la culture. Il faut attendre madame de Pompadour, favorite de Louis XV de 1745 à 1750, puis protectrice des arts jusqu'à sa mort en 1764, pour que le pouvoir retrouve son rôle de mécène.

Dans la première moitié du siècle, la libéralisation des mœurs se reflète dans les beaux-arts. En peinture, Watteau (1684-1721, l'Embarquement pour Cythére) illustre une poésie insouciante tandis que la mythologie des toiles de Boucher (1703-1770, le Triomphe de Vénus) ou les scènes tendres de Fragonard (1732-1806, l'Escarpolette) dépeignent une atmosphère légère caractéristique du style rocaille.

Mais dans la seconde moitié du siècle, les philosophes rejettent ce mode de vie libertin et prônent un retour aux vertus incarnées par la Rome antique. L'idéal républicain devient un des fondements de la Révolution française.

Au diapason, l'art de l'époque puise ses références dans la civilisation romaine, comme dans les peintures de David (1748-1825, le Serment des Horaces) ou l'édification du Panthéon et de la Madeleine à Paris (1764).

Le public continue toutefois à apprécier la légèreté et l'impertinence des comédies de Beaumarchais (1732-1799, le Mariage de Figaro).

Dans ce contexte, Quentin de La Tour (1704-1788) fait figure de marginal, avec ses portraits sombres dans lesquels on ne distingue aucune influence politique, religieuse ou culturelle. Il fréquente avec assiduité les cercles mondains et n'est pas moins imprégné de l'esprit des Lumières. Franc-maçon, il crée plusieurs fondations en faveur des indigents.

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« (1734} l'apologie du régime politique anglais, qui a mis à bas le pouvoir incontesté du roi grâce au rôle joué par le Parlement, et qui garantit la libre expression des idées.

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Rousseou (1712-1778} cherche à définir la légitimité ' ..

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i i qui harmoniserait le corps social.

Selon lui, les hommes sont égaux par nature.

Si lui prône la démocratie, d'autres philosophes ne rejettent pas le principe de la monarchie.

CONDORCET • Les valeurs défendues par les Lumières sont résolument philanthropes: tolérance, liberté ...

À la fin du siècle, Condorcet (1743-1794} soutiendra que les hommes se causent du tort parce qu'ils sont malheureux.

Si on leur apporte le bien-être matériel et la connaissance intellectuelle, ils pourront employer leur énergie à améliorer leur existence commune.

LA QUESTION IEUGIEUSE LES CONFLITS DANS L'ÉGLISE • La question religieuse traverse tout le siècle avec le jansénisme, qui relance des querelles théologiques.

Apparu au siècle précédent à Port-Royal, celui­ ci perdure malgré les condamnations royales et de Rome.

La tension au sein de l'Église est la plus vive dans les années 1730 avec l'affaire des convulsionnaires de Saint-Médard (1732).

• La critique de l'Église est aussi celle du pape et de l'ordre qui lui est le plus attaché : la Compagnie de Jésus et ses membres, les jésuites, qui relèvent directement de lui.

Cette allégeance se heurte à la tradition gallicane, très forte �-------------1 en France.

En 1762, le Parlement de Paris ordonne la suppression de l'ordre.

I:ENCYCLOPtDIE rédaction de I'Encydopblill, ouvrage monumental destiné à rassembler les connaissances générales de l'époque.

Son contenu, organisé - v.,,.1 :::: ·_ -=-_ -�"" en articles classés • De 1750 à 1775, 150 collaborateurs et plus de 1 000 ouvriers du livre rédigent et éditent ce « dictionnaire raisonné des sciences, des arts et des métiers » que financent les 4000 souscripteurs français et étrangers.

• le premier volume parait le 28 juin 1751.

En 1752, 1a publication est suspendue et Diderot doit se cacher un temps.

En 1753, le Conseil du roi condamne le tome Ill, mais les tomes IV, V et VI sont édités jusqu'en 1756.

·À partir de 1757, des querelles entre les rédacteurs dégénèrent.

En 1759, l'autorisation de publication de l'ouvrage est révoquée, assortie d'un ordre de remboursement des souscripteurs.

Découragés, d'Alembert, Duclos et Marmontel laissent Diderot continuer seul.

Celui-. »

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