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Grand oral du bac : Le romantisme français

Publié le 09/11/2018

Extrait du document

Le temps des cénacles Durant les années 1820 plusieurs foyers de contestation littéraire rivalisèrent Fréquentés assidûment par les grands poètes romantiques :

 

En 1823-1824, l'équipe de la Muse française regroupa autour de Victor Hugo et des frères Deschamps des grands noms, comme Alfred de Vigny ou Marceline Desbordes-Valmore.

 

À partir de 1824, le salon de la Bibliothèque de l'Arsenal. fondé par Charles Nodier devient le rendez-vous à la mode, dont les figures majeures sont lamartine, Nerval. Gautier et Musset

 

De 1827 à 1830, le foyer le plus célèbre fut le Cénacle du salon rouge de Victor Hugo, dans son appartement de la rue Notre-Dame-des-Champs, où se succédèrent tous les ténors littéraires du romantisme militant.

LE CULTE DU \"MOi\" ET DE LA LIBERTE DE L'ARTISTE

Ses origines

le romantisme est un mouvement culturel et artistique européen dont les premières manifestations, en Allemagne et en Angleterre, datent de la fin du XVIIIe siècle.

Il s'épanouit au début du XIXe siècle dans le reste de l'Europe, notamment en France et en Italie.

le romantisme est un courant de sensibilité et de pensée et non une ècole : il n'a pas de visées pédagogiques. C'est en tant que tel que le romantisme a marqué la création littéraire, que ce soit en Allemagne (Novalis, Tieck, Kleist), en Angleterre (Wordsworth, Coleridge, Byron, Shelley, Keats), en France (Stendhal, Lamartine, Vigny, Hugo, Musset) ou en Italie (Manzoni, leopardi).

Ses REJETS ET ses passions

les différents romantismes nationaux ont en commun d'être des mouvements destructeurs, rejetant les préceptes rationalistes du siècle des lumières et les canons esthétiques du classicisme.

En outre, des traits généraux s'affirment nettement : l'intérêt marqué pour l'époque médiévale, le goût pour les paysages de l'Orient, la prééminence accordée au rêve et à l'imagination créatrice, l'émergence de l'écrivain comme une personne, dotée d'un don particulier ou d'une mission et, surtout, un intérêt accru pour l'individu, le Moi.

Histoire d'un mot

l'adjectif «romantique» apparaît à la fin du XVIIe siède pour concurrencer l'adjectif \"romanesque\" (romantic, en anglais). Il désigne la sentimentalité et la fantaisie des récits fictifs. Au XVIIIe siècle, il qualifie ce qui rappelle l'atmosphère étrange des vieux romans du Moyen Âge. Au XIXe siècle, il se place sous le signe de la révolte : l'étendard du romantisme rassemble les modernes résolus à s'écarter des normes classiques de raison, modération, tradition.

En France, c'est Rousseau, dans les Rêveries d'un promeneur solitaire (1782), qui fut l'un des premiers écrivains à donner à \"romantique\" son sens actuel en l'utilisant pour qualifier le caractère pittoresque et sauvage d'un paysage.

Par la suite, la forme nominale \"romantisme\" fut employée, notamment dans De l'Allemagne (1813) par Mme dt Staël, qui mentionne son origine étrangère.

• Stendhal a forgé le terme de « romanticisme » pour désigner le mouvement romantique.

LES PRÉROMANTIQUES

Quelques écrivains de la fin du XVIIIe siècle sont considérés comme précurseurs du romantisme, des « préromantiques » : notamment l'Anglais Samuel Richardson (Clarisse Harlowe, 1748), les écrivains allemands du Sturm und Drang  - \"Assaut et Passion\" (années 1770), parmi lesquels Goethe, avec ses Souffrances du jeune Werther (1774) et Schiller, pour son œuvre dramatique les Brigands (1781), et, en France, Jean-Jacques Rousseau (Julie ou la Nouvelle Héloïse, 1761).

On y trouve les premières expressions de deux thèmes majeurs du romantisme : le sentiment de la nature, fondé sur la ressemblance entre le paysage intérieur (celui de l'âme) et le paysage extérieur ; la peinture du« mal de vivre », ou « mal du siècle », qui devait être le thème privilégié de la poésie romantique.

La Nouvelle Héloise, roman épistolaire de Rousseau, conte l'amour malheureux entre deux jeunes personnages vertueux, Julie d'Étanges et son précepteur Saint-Preux. Ils s'aiment, mais leur union est impossible. le récit, qui constitue un hymne à l'amour-passion, contribua à développer le goût pour « la coupe amère et douce de la sensibilité», uni à la vision subjective de la nature, préparant ainsi la voie au romantisme. le roman de Rousseau connut un succès triomphal.

« l'analyse lucide des passions (Stendhal) et des " illusions perdues , (Balzac).

• Victor Hugo, écrivain prolifique dans tous les genres, est le symbole de ce romantisme, engageant son œuvre dans le siècle comme une mission inspirée.

Sa verve épique et son souffle visionnaire trouvent un registre idéal dans le roman historique (Notre-Dame de Paris, 1832) et le roman social (les Misérables, 1862).

• Le mélange des styles qu'opérait le roman romantique contribua au développement du roman historique (Alexandre Dumas Père), qui renouvelle le genre romanesque, en lui apportant le souci du vrai, du pittoresque, du typique.

• À partir de 1836, des romans sont publiés sous forme de feuilletons.

Le mot désigne un mode de publication par tranches quotidiennes dans les journaux.

Les romans-feuilletons sont de longs romans aux intrigues emplies de rebondissements, mêlant action et grands sentiments.

Ils connurent un succès massif auprès d'un large public grâce à Alexandre Dumas, Eugène Sue ou Frédéric Sou lié (1800-1847, auteur des Mémoires du diable, 1837-1838).

• Le roman historique favorisa à son tour l'éclosion d'un nouveau roman :le roman réaliste (Gustave Flaubert).

De l'évocation du passé, on passe à celle d'un présent sur lequel se reportent le sens du détail et l'Intérêt pour les différents types humains et sociaux.

N'importe quel fait de société peut devenir l'objet d'une représentation littéraire.

• Après le foisonnement des œuvres entre 1830 et 1840, l'échec du drame des Burgraves (1843) de Victor Hugo marque la fin de la période romantique.

Toute la production littéraire d'écrivains qui, à un titre ou à un autre, se rattachèrent au romantisme (Nerval, Gautier, Baudelaire) ne relève plus, alors, du mouvement de 1830.

Cependant, même officiellement mort aux alentours de 1850, le romantisme a pourtant survécu par l'influence, souvent souterraine, qu'il exerça sur les choix et sur la sensibilité des auteurs postérieurs.

Victor Hugo, poète, dramaturge, romancier, est le seul à prolonger la veine romantique jusqu'à la fin du siècle.

• Le romantisme français fut particulièrement varié et vigoureux dans ses manifestations, puisqu'il s'incarna dans la peinture (Delacroix), la musique (Berlioz), l'histoire (Jules Michelet, Augustin Thierry), la politique (Lamartine), la critique littéraire (Sainte-Beuve), le théâtre, la poésie, le roman, l'essai, les mémoires, etc.

De nombreux auteurs ne se réclamant pas du romantisme furent pourtant si profondément influencés par lui qu'ils lui sont traditionnellement associés dans l'histoire littéraire française.

LES GRANDS ÉCRIVAINS ROMANTIQUES Auteur de la Comédie humaine, titre général d'une œuvre rassemblant 95 romans ou nouvelles parus de 1830 à sa mort formant une fresque de la société française de la Révolution à la fin de la monarchie de Juillet.

Les doctrines" illuministes »,la conviction que la pensée, le désir, la passion consument l'énergie humaine lui fournissent des dés pour interpréter le fonctionnement d'une société qu'il observe avec une cruelle lucidité.

• Bertrand (Louis, dit Aloysius, 1807- 1841 ).

Apôtre du romantisme, il meurt sans avoir vu publier ses poèmes en prose, Gaspard de la nuit (1842).

• Chateaubriand (François-René, vicomte de, 1768-1848).

Écrivain engagé dans son temps, il regroupe autour de lui la jeunesse romantique fascinée par ses romans (René, 1801 ; les Natchez, 1826) et connaît un destin exceptionnel qu'il orchestre avec génie dans les Mémoires d'Outre-Tombe (1848).11 a porté la musique de la prose française à son point de perfection.

• Borel (Pétrus, 1809-1859).

Surnommé le Lycanthrope, " l'homme-loup "· il écrit des romans (Madame Putiphar, 1839) et des nouvelles (Champavert, 1833) où se mêlent sentimentalisme exacerbé et goût du macabre.

·Constant (Benjamin, 1767-1830).

Dans Adolphe (écrit en 1806, publié en 1816), son roman psychologique, il transpose le " perpétuel orage , que fut sa liaison avec Mme de Staël.

Théoricien du libéralisme, il fit partie de l'opposition, sous l'Empire comme sous la Restauration.

• Desbordes-Valmore (Marceline, 1786-1859).

Poète maudit et femme malheureuse, éprouvée par des deuils familiaux, un des maîtres du genre intime (Élégies et Romances, 1819; Pauvres Fleurs, 1839; Poésies et Prières, 1843).

• Deschamps (Émile, 1791-1871 ).

Ne doit sa renommée toute relative qu'à la préface des Études françaises et étrangères (1828), l'un des manifestes du romantisme.

• Dumas Père (Alexandre, 1802-1870).

Auteur de romans universellement connus tels que les Trois Mousquetaires (1844) et le Comte de Monte-Cristo (1844-1846), fut aussi un grand dramaturge, rival de Victor Hugo (Antony, 1831 ; Kean, 1836) et un conteur dans ses Impressions de voyage (1835-1859) et ses Mémoires (1852-1854).

• Fomeret (Xavier, 1809-1884).

Auteur d'un drame (l'Homme noir, 1834) et de recueils poétiques (Vapeurs, ni vers ni prose, 1838) souvent déroutants mais qui enthousiasmèrent les surréalistes.

Partisan du romantisme lors de la bataille d'Hernani, dédicataire des Fleurs du mal de Baudelaire, auteur de contes fantastiques et de romans (Mademoiselle de Maupin, 1835 ; le Capitaine Fracasse, 1863), mais aussi chroniqueur dramatique et de récits de voyage, critique d'art et défenseur en poésie de" l'art pour l'art».

· Hugo (Victor, 1802-1885).

11 est l'animateur de la révolte romantique contre le classicisme.

Avec Hernani (1830) et le scandale qui s'en est suivi, Hugo domine la création dramatique romantique : Lucrèce Borgia (1833) et Ruy Bias (1838).

Académicien en 1841, pair de France en 1845, mène une carrière politique qui culmine, en 1848, avec son élection comme député de Paris, puis s'exile à Bruxelles, à Jersey (1852), enfin à Guernesey (1855), hostile à Napoléon Ill.

Les honneurs, la gloire précoce et les malheurs ne l'empêchent pas d'accomplir une œuvre considérable de poète (les Contemplations, 1856), dramaturge (Ruy Bias, 1838) et romancier (les Misérables, 1866) qui reflètent sa puissance d'inspiration et son optimisme généreux.

• Lamartine (Alphonse de, 1790-1869).

Un recueil poétique, Méditations (1820), fait de lui le maitre de la jeune génération romantique.

Engagé, après 1830, dans une carrière politique, membre du gouvernement provisoire en février 1848, puis de l'Assemblée nationale, il connaît un cuisant échec à l'élection présidentielle de l'automne.

Il quitte la vie publique après le 2 décembre 1852 et termine sa vie dans la gêne.

·Michelet (Jules, 1798-1874).

Le grand historien romantique a eu une carrière universitaire agitée, en raison de ses engagements politiques.

L:œuvre historique (Histoire de France, 1833- 1844 et 1855-1867, Histoire de la Révolution française, 1847-1853), évolue, après 1850, vers la poésie naturaliste (la Femme, 1860; la Sordère, 1862), mais reste dominée par la lutte contre l'Église, représentant toutes les forces obscurantistes.

• Musset (Alfred de, 1811-1857).

Enfant terrible du mouvement romantique, il s'oriente d'abord vers le théâtre (Lorenzacdo, 1834), puis vers le roman autobiographique (la Confession d'un enfant du siècle, 1836), avant produire les quatre poèmes des Nuits (1835-1837), l'un des témoignages les plus sincères de la sensibilité romantique.

Enfant abandonné, amant frustré, voyageur insatisfai� atteint d'accès de démence, il a quelques moments de lucidité d'où naissent ses chefs-d'œuvre poétiques (Sylvie, 1853 ; les Filles du feu et les Chimères, 1854).

• Nodier (Charles, 1780-1844).

1804-1869).

Poète (Vie, poésies et pensées de Joseph Delorme, 1829), romancier (Volupté, 1834), il impose à la critique littéraire un effort de documentation qui l'a élevée à la dignité d'un genre à part entière (Port­ Royal, 1840-1859).

• Sand (Aurore Dupin, dite George, 1804-1876).

Femme libérée et engagée en politique, l'auteur de nombreux romans d'Inspiration sentimentale (Lélio, 1833), sociale (Consuelo, 1842-1844) et rustique (la Mare au diable, 1846) ainsi que d'une importante autobiographie (Histoire de ma vie, 1854-1855).

• Senancour (Étienne Pivert de, 1770- 1846).

Contemplateur solitaire des paysages alpestres, il donne avec Oberman (1804) le premier autoportrait du rêveur romantique.

• Staël (Germaine Necker, baronne de, 1766-1817).

Liée à l'histoire de son temps, elle a joué un rôle capital dans la diffusion des théories romantiques en France (De l'Allemagne, 1810).

Elle est aussi l'auteur de romans (Delphine, 1802 ; Corinne ou l'Italie, 1807).

L'une des figures les plus originales de son temps, il comptai t sur la postérité pour le comprendre.

De l'Amour (1822), Vie de Rossini (1823), Promenades dans Rome (1829) aident à saisir d'autres aspects de son génie que les romans -le Rouge et le Noir (1830), la Chartreuse de Parme (1839).

• Sue (Joseph, dit Eugène, 1804-1857).

Chirurgien et dandy, il se convertit au socialisme en exploitant avec succès la veine du roman-feuilleton populaire (les Mystères de Paris, 1842-1844 ; le Juif errant (1844-1845).

• Thierry (Augustin, 1795 -1856 ).

Professeur, saint-simonien, puis libéral, il est le premier grand historien moderne (Histoire de la conquête de l'Angleterre par les Normands, 1825; Récits des temps mérovingiens, 1840).

• Vigny (Alfred de, 1797-1863).

Il s'est essayé à tous les genres en honneur, roman (Cinq-Mars, 1826), théâtre (Chatterton, 1835), mais se veut avant tout poète (Poèmes antiques et modernes, 1826; les Destinées, posth., 1864), affirmant, malgré un pessimisme résigné et une vision tragique de la condition humaine, un humanisme confiant.. »

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