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Grand oral du bac : Gustave Flaubert (Exposé – Art & Littérature – Collège/Lycée)

Publié le 14/11/2018

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flaubert

Madame Bovary

• La rédaction du roman s’achève le 30 avril 1856, après cinquante-six mois d'un travail acharné dont témoignent près de cinq mille pages de brouillons et manuscrits. Le récit doit beaucoup aux expériences de l'auteur.

Madame Bovary est un roman dédié à Louis Bouilhet, qui est d'abord prépublié en six livraisons, dans La Revue de Paris, entre le 1er octobre et le 15 décembre 1856

- un périodique mal considéré par le nouveau pouvoir. La censure impériale épluche le texte, des poursuites sont engagées contre l'auteur pour outrage aux bonnes mœurs et à la religion. Haubert est acquitté le 7 février 1857 : les excès du roman sont blâmés, mais sa qualité artistique est reconnue.

Le scandale du procès assure au roman une publicité considérable. Dès qu'il paraît, en avril, chez l'éditeur Michel Lévy, le succès est énorme. En quelques semaines, Flaubert devient célèbre.

Salammbô

Flaubert cherche ensuite un sujet aussi différent que possible des réalités modernes et occidentales de son premier grand roman. En mars 1857, il se plonge dans les recherches sur Carthage. La rédaction de ce qui deviendra Salammbô commence en septembre et ne s'achèvera qu'en 1862.

Ces cinq années de rédaction seront l'une des périodes les plus mondaines de la vie de l'écrivain. Flaubert reste bien décidé à s'isoler à Croisset, mais sans renoncer aux plaisirs de la capitale, où le succès de Madame Bovary a fait de lui un écrivain à la mode.

LA PASSION DE LA PROSE

Écrivain précoce et rebelle, issu de la seconde génération du romantisme, Gustave Flaubert n'a jamais ressenti d'autre vocation que la littérature : il y a consacré son existence, au point de se surnommer « l'homme-plume» - il n'a exercé qu'un seul métier, celui d'écrivain. Toutes les expériences qu'il a vécues, et que révèle sa brillante correspondance, n'ont convergé que vers un unique objectif : écrire sans relâche, pour donner à la prose française un statut d'œuvre d'art et inventer les formes du roman moderne. En son temps à la fois contesté, pour atteinte à la morale, et admiré, pour la force de son œuvre, il apparaît aujourd'hui comme l'un des plus grands romanciers de la littérature française.

ENFANCE ET JEUNESSE

Un écrivain précoce

Gustave Flaubert naît le 12 décembre 1821 à l'hôtel-Dieu de Rouen. Il est le deuxième des trois enfants d’un grand chirurgien normand, Achille-Cléophas Flaubert (1784-1846), et dAnne-lustine-Caroline Fleuriot (1794-1872).

Il vit une petite enfance heureuse, entre des parents qu'il aime, bien qu'il écrive plus tard : « Je ne peux pas m’empêcher de garder une rancune éternelle à ceux qui m'ont mis au monde et qui m'y retiennent, ce qui est pire » (lettre à Louise Colet, 21 janvier 1847). Toutefois, il est plutôt délaissé par sa famille qui a placé tous ses espoirs dans la réussite de son frère aîné, Achille. Ce dernier sera chirurgien.

En 1831, Gustave dédie un résumé du règne de Louis XIII «À maman pour sa fête 28 juillet » - c'est son premier écrit conservé.

L'année suivante, Flaubert entre comme interne au collège royal de Rouen - aujourd'hui lycée Corneille - en classe de huitième. C'est un élève doué, quoique indépendant et très indiscipliné et qui goûte peu la vie scolaire.

En sixième, il fonde un petit journal manuscrit, Art et Progrès, avec la collaboration de son ami Ernest Chevalier (1820-1871).

En cinquième, son professeur de lettres l'engage à faire œuvre personnelle. Dès lors, l'apprenti écrivain s'essaie à tous les genres en prose - récits historiques et autobiographiques, contes philosophiques et fantastiques, drames, inspirés de Balzac, du romantisme noir et de la vogue pour l'histoire. L’un de ses manuscrits, la Femme du monde, porte la mention : « Dans la nuit du 1\" au 2 juin 1836, fait en moins d'une demi-heure. »

Les classes de Flaubert

La veine « romantique », riche en couleurs et en fantasmes, des premières œuvres se prolonge pendant toute la carrière de l'écrivain. Plus exactement elle s'exprimera dans une recherche de la beauté qui est, dans le roman, l’équivalent de la quête baudelairienne en poésie.

À partir de l'été 1836, la famille Flaubert passe les vacances d'été aux bains de mer de Trouville. Sur la plage, Gustave croise une ravissante baigneuse de vingt-cinq ans, Élisa Foucault - « Ce fut comme une apparition » -, la compagne de l’éditeur de musique allemand Maurice Schlésinger (1797-1871) qu'elle épousera en 1840. C’est le coup de foudre. Trente ans plus tard, Flaubert transposera cette passion impossible dans /'Éducation sentimentale.

En troisième, Flaubert écrit encore des textes qui semblent tendus vers les œuvres à venir, notamment une « physiologie» à la Balzac, Une leçon d'histoire naturelle : genre commis, dans laquelle se préfigure Bouvard et Pécuchet

Entre la classe de seconde (18371838) et celle de philosophie (18391840), Flaubert poursuit ses recherches en écriture narrative et dramatique (Passion et Vertu, Madame d'Écouy, Louis XI, la Danse des morts, Ivre et Mort) et rédige sa première œuvre autobiographique, Mémoires d'un fou (1839), dans laquelle il donne forme à sa passion pour Élisa (Maria) et à son flirt avec une jeune Anglaise, Caroline-Anne Heuland.

Exclu pour indiscipline de la classe de philosophie, Flaubert prépare seul son baccalauréat et l'obtient sans mention, en tant que candidat libre, en 1840.

flaubert

« MADAME BovARY • La rédaction du roman s'achève le 30 avril 1856, après cinquante-six mois d'un travail acharné dont témoignent près de cinq mille pages de brou illons et manuscrits.

Le récit doit beaucoup aux expériences de l'auteur.

• Madame Bovary est un roman dédié à Louis Bouilhet, qui est d'abord prépublié en six livraisons, dans La Revue de Paris, entre le 1" octobre et le 15 décembre 1856 - un périodique mal considéré par le nouveau pouvoir.

La censure impériale épluche le texte, des poursuites sont engagées contre l'auteur pour outrage aux bonnes mœurs et à la religion.

Flaubert est acquitté le 7 février 1857 : les excès du roman sont blamés, mais sa qualité artistique est reconnue.

• Le scandale du procès assure au roman une publicité considérable.

Dès qu'il paraît, en avril, chez l'éditeur Michel Lévy, le succès est énorme.

En quelques semaines, Flaubert devient célèbre.

SALAMMB6 • Flaubert cherche ensuite un sujet aussi différent que possible des réalités modernes et occidentales de son premier grand roman.

En mars 1857, il se plonge dans les recherches sur Cartha ge.

La rédaction de ce qui deviendra Salammb6 commence en septembre et ne s'achèvera qu'en 1862.

• Ces cinq années de rédaction seront l'une des périodes les plus mondaines de la vie de l'écrivain.

Flaubert reste bien décidé à s'isoler à CroisseL mais sans renoncer aux plaisirs de la capitale, où le succès de Madame Bovary a fait de lui un écrivain à la mode.

• Salammb6 a l'apparence d'un roman historique : l'action se passe en 237 av.

J.-C.

, entre les deux guerres puniques, et raconte la révolte des mercenaires carthaginois à qui l'opulente cité, à demi ruinée par son affrontement avec Rome, n'a pas payé leur solde.

Cette révolte atrocement réprimée par Hamilcar permet au romancier de relever deux défis : ressusciter, par le recours à l'imaginaire, un monde que l'histoire a renvoyé au néant, transformer en beauté l'horreur des massacres et la folie des passions.

• Flaubert découvre avec Salammb6 les exigences d'une nouvelle méthode, celle de l'écrivain chercheur qui, pour créer, doit faire l'immense détour de l'érudition et des archives.

À partir de cette époque, Flaubert n'envisagera plus aucun de ses projets littéraires sans un travail de recherche intimement intégré dans celui de l'écriture proprement dite.

• Salammb6 paraît le 24 novembre 1862 chez Michel Lévy.

Sa publication fait sensation.

Les autorités critiques se déchaînent, le public se passionne : deux mille exemplaires sont vendus en deux jours, le deuxième tirage est épuisé le 13 décembre, le troisième avant la fin de janvier 1863.

Les salons parisiens et la Cour vivent à l'heure de Salammbô ; les bals costumés se multiplient pour illustrer la "Salammbômania ».

L'ÉDUCATION SENTIMENTAU • Tenu par contrat avec Lévy de travailler à un "roman moderne», Flaubert choisit en 1864 d'écrire un roman d'amour (Madame Moreau) ayant pour cadre la fin de la monarchie de Juillet et la Il' République, auquel il finit par intégrer une vaste fresque historique, sous le titre l'Éducation sentimentale.

La rédaction du roman dure du 1" septembre 1864 jusqu'en 1869.

• À partir d'un canevas délibérément autobiographique, Flaubert transpose ses souvenirs personnels (sa passion adolescente pour M ..

Schlésinger, le Paris de ses études, son expérience de 1848) mais sur un mode impersonnel, en les manipulant comme une matière documentaire.

• Composée de trois parties et sous-titrée Histoire d'un jeune homme, l'Éducation sentimentale paraît chez l'éditeur Michel Lévy, à Paris, le 17 novembre 1869.

Le roman est éreinté par la critique qui l'accuse d'être vulgaire, vide, immoral, scandaleux, incompréhensible ...

Seuls Théodore de Banville, Émile Zola et George Sand prennent la défense de Flaubert Balayé par les tourments de l'histoire- guerre de 1870, effondrement de l'Empire, Commune -, le livre est oublié.

Le premier -et unique -tirage de trois mille exemplaires ne sera toujours pas épuisé en 1873.

L'ULTIME DÉCENNIE LE TEMPS DES HONNEURS • Au cours de ces cinq années de la rédaction de l'Éducation, Flaubert multiplie les séjours à Paris.

Les mondanités n'y sont pas pour rien.

Flaubert est invité partout, y compris à la cour impériale.

L'écrivain évite Napoléon Ill- qu'il méprise- mais fréquente l ' impératrice - pour qui il a un petit faible - et surtout le salon de la princesse Mathilde, chez qui il finit, en 1868, par dîner tous les mercredis lorsqu'il est parisien.

• Le15 août 1866, il reçoit les insignes de chevalier de la Légion d'honneur.

Il note dans ses carnets : "Le grade dégrade, la fonction bêtifie, les honneurs déshonorent.» LA SECONDE TE NT An ON • En juin 1869, Flaubert décide de reprendre à zéro la Tentation de saint Antoine, "l'œuvre de toute une vie», en l'accompagnant d'intenses recherches sur les religions antiques et orientales.

• Les derniers mois de rédaction sont assombris par des deuils : Flaubert perd surtout sa mère en 1872 : "Je me suis aperçu, depuis 15 jours, que ma pauvre bonne femme de maman était l'être que j'ai le plus aimé.

C'est comme si l'on m'avait arraché une partie des entrailles » (à George Sand, 16 avril).

• Composé de sept parties, la Tentation de saint Antoine est une œuvre complexe qui relate une nuit du sainL anachorète retiré sur un mont de la Thébaïde, qui, dans sa volonté de savoir, de vérité et d'absolu, est livré à de multiples tentations prenant la forme d'un défilé hallucinatoire de désirs, de divinités et de rites anciens.

• À sa parution chez Charpentier le 1" avril 1874-Flaubert s'est taché à mort avec Lévy-, l'œuvre intrigue le public : en quelques jours, 2 000 exemplaires sont vendus et le livre est réimprimé avant la lin d'avril; mais, dès l'été, les ventes s'effondrent sous l'éreintement de la critique.

TROIS CONTES • C'est alors qu'Ernest Commanville, le mari de sa nièce, est acculé à une faillite retentissante.

Pour sauver C11roline de la catastrophe financière, Flaubert vend sa ferme de Deauville sans que ce sacrifice suffise à redresser la situation.

Du jour au lendemain, il se retrouve sans aucune ressource, privé des revenus que lui rapportait sa propriété et qui le faisaient vivre confortablement.

• Pour oublier le réel.

Flaubert se lance dans la rédaction d'un vieux projet commencé en 1856 : la Lé gende de saint Julien l'Hospitalier.

De septembre 1875 à lévrier 1876, il écrit les trente pages de ce récit centré sur un personnage légendaire du Xlii' siècle, qui tue ses parents par erreur bien qu'il en ait été averti par une prédiction.

Le texte utilise la technique du récit en partie double pour construire un dilemme permanent entre un sens providentiel -les voies obscures de la Providence qui mènent Julien à la sainteté -et un sens profane - la genèse d'un délire psychiatriqu e qui conduit au parricide.

• Le récit d'Un cœur simple occupe l'écrivain de février à la mi-août 1876.

"L'histoire d'Un cœur simple est tout bonnement le récit d'une vie obscure, celle d'une pauvre fille de campagne, dévote mais mystique, dévouée sans exaltation et tendre comme du pain frais.

Elle aime successivement un homme, les enfants de sa maîtresse, un neveu, un vieillard qu'elle soigne, puis son perroquet; quand le perroquet est mort, elle le fait empailler et, mourant à son tour, elle confond le perroquet avec le Saint-Esprit» (lettre à M ..

Roger des Genettes, 19 juin 1876).

• Écrit en hommage à George S11nd qui lui a demandé de mettre sa plume au service des malheureux, le conte ne sera jamais lu par son inspiratrice : après Louise Colet, qui disparaît le 8 mars 1876, George Sand meurt à son tour le 8 juin.

• La rédaction d'Hérodias occupe Flaubert de novembre 1876 à lévrier 1877.

l'écrivain y voit une façon de revenir sur ses souvenirs d'Orient, notamment les petites danseuses du bord du Nil, tout en traitant un sujet sensible de la légende évangélique.

• En avril 1877, les trois œuvres paraissent successivement en prépublication dans la presse : Un cœur simple (12-19 avril) dans Le Moniteur.

Saint Julien l'Hospitalier dans Le Bien public (19-22 avril) et Hérodias dans Le Moniteur (21-27 avril).

Réunis en volume et redistribués dans l'ordre chronologique (Antiquité, Moyen Âge, période moderne), les trois récits sont publiés sous le titre Trois Contes, chez Charpentier, le 24 avril 1877.

• Le recueil est bien accueilli par le public, mais sans jamais atteindre les tirages massifs que connaît au même moment l'Assommoir de Zola.

Dernier livre publié de son vivant, il peut être conçu comme une sorte de testament esthétique de l'écrivain.

L'OURS DE CROISSET • Pendant les huit dernières années de sa vie, Flaubert a été obsédé par le projet de Bouvard et Pécuchet conçu comme une véritable encyclopédie de la bêtise humaine, une exploration tragi-comique des savoirs à travers laquelle devait aussi prendre forme une très vieille idée, celle du Dictionnaire des idées reçues, à laquelle l'écrivain pense depuis les années 1840 et dont il disait à son ami Bouilhet en 1850 : «Tu fais bien de songer au Dictionnaire des idées reçues.

Ce livre complètement lait et précédé d'une bonne préface où l'on indiquerait comme quoi l'ouvrage a été fait dans le but de rattacher le public à la tradition, à l'ordre, à la convention générale, et arrangée de telle manière que le lecteur ne sache pas si on se fout de lui, oui ou non, ce serait peut-être une œuvre étrange, et capable de réussir, car elle serait toute d'actualité.» • Seul à Croisset depuis la mort de sa mère, Flaubert s'occupe du jeune Guy de Maupassant, qui est à la fois l'entant de son amie Laure Le Poittevin et le neveu de son cher Alfred disparu.

Il lui enseigne le métier d'écrivain.

• Comme dans les premières années de rédaction de Madame Bavary, Flaubert ne quitte guère son cabinet de travail de Croisset, au premier étage, un vaste bureau éclairé par cinq croisées donnant sur la Seine et le jardin.

Il vit là, autant par souci d'économie que pour travailller, entouré de ses souvenirs et des signes d'un luxe passé, des gravures, un marbre de Pradier, des tapis d'Orient, une peau d'ours polaire, un grand bouddha en bois, un autre en métal doré, une pipe à long tuyau et son pot à tabac, deux consoles couvertes d'antiquités orientales.

• Quoique l'un des écrivains les plus célèbres de son époque, Flaubert vit à la limite de la pauvreté.

La situation finit par émouvoir les milieux littéraires parisiens.

À la demande de ses amis -T aine, la princesse Mathilde, Juliette Adam -, le ministre Jules Ferry fera accorder à l'écrivain une indemnité annuelle à dater du 1" juillet 1879 en paiement de ses services -fictifs - en tant que conservateur hors cadre de la bibliothèque Mazarine.

C'est avec une certaine honte que Flaubert accepte l'aide de ses amis et de l'État.

BouvARo ET PtcucHET • Le 1" août 1874, bardé de citations et de références, Flaubert commence la rédaction de son roman Bouvard et Pécuchet.

• L'argument est simple : deux greffiers parisiens, Bouvard et Pécuchet, délivrés de leur profession de copiste par un héritage providentiel, décident de se consacrer entièrement au savoir.

Retirés à Chavignolles, en Normandie, ils abordent successivement toutes les disciplines avec l'intention d'en maîtriser les principes -agriculture, chimie, médecine, géologie, archéologie, histoire, littérature, politique, amour, gymnastique, magnétisme, philosophie, religions, morale ...

Mais, à chaque nouvelle tentative, menée consciencieusement selon la même méthode -documentation, expérimentation, évaluation -, les deux apprentis savants essuient le même échec : les vérités les mieux établies se révèlent pleines d'incertitudes et se contredisent, remettant en cause les fondements mêmes de la logique et de tout acquis intellectuel.

• L'œuvre démonte un esprit vengeur et satirique qui, aux yeux de Flaubert, semble bien adapté aux circonstances politiques -le gouvernement d'ordre moral de Mac-Mahon règne sur le pays depuis 1873.

• Flaubert travaille au dernier chapitre du premier volume de Bouvard et Pécuchet: l'éducation.

Mais son roman, selon son mot, l'achève avant que lui-même n'en vienne à bout.

li lui manque, pense-t-il, encore six mois pour terminer le second volume, presque exclusivement fait de citations, véritable catalogue raisonné des clichés et des stéréotypes en usage, censé être écrit par les deux antihéros.

Ce second volume, qui doit contenir le Dictionnaire des idées reçues, aurait eu pour «but secret», selon l'expression de Flaubert.

de «rendre fou » le lecteur.

• Le 8 mai 1880 au matin, en sortant de sa salle de bains, Gust11ve F111ubert perd connaissance et meurt d'une attaque cérébrale.

• Il est enterré le 11 mai, près de ses parents et de sa sœur, dans la tombe familiale du cimetière monumental de Rouen.

Caroline Commanville, sa nièce et légataire universelle, confie à Maupassant le soin de préparer l'édition posthume de Bouvard et Pécuchet • Sous le titre Bouvard et Pécuchet c'est donc le premier volume, un roman inachevé en son dixième chapitre, qui paraît en feuilleton, du 15 décembre 1880 au 1" mars 1881, dans La Nouvelle Revue, dirigée par Juliette Adam.

· Publié en volume chez Lemerre, en mars 1881, Bouvard et Pécuchet provoque la consterna tion.

Barbey d'Aurevilly, dans Le Constitutionnel, parle d'un «suicide littéraire».

Il faudra attendre Raymond Queneau, Jorge Luis Borges et la génération du « nouveau roman» pour que cette «encyclopédie dérisoire» soit reconnue.. »

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