Gérard de NERVAL, Sylvie, chap. VIII. (commentaire)
Publié le 03/11/2016
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Je suis entré au bal de Loisy à cette heure mélancolique et douce encore où les lumières pâlissent et tremblent aux approches du jour. Les tilleuls, assombris par en bas, prenaient à leurs cimes une teinte bleuâtre. La flûte champêtre ne luttait plus si vivement avec les trilles du rossignol. Tout le monde était pâle, et, dans les
Vous ferez de ce texte un commentaire composé. Vous pourrez, par exemple, étudier comment l’auteur associe dans cette page les thèmes de la nature, du temps et de l’amour.
- Sylvie elle-même est marquée par la nuit de bal, elle qui est pourtant un véritable feu follet, qui - lorsqu’elle arrivait chez la vieille tante - mettait par sa présence et son activité « le feu dans la maison », Sylvie « fille du feu » sans doute parce qu’elle est flamme dansante : « elle aime tant danser », rappelle son amie « la grande Lise ».
- Malgré cette ardeur de vie qui est toujours la sienne « sa figure était fatiguée. »
• Plus nette encore est la dégradation de ce qui la pare, objets naturels ou fabriqués :
« les fleurs (d’ornement de sa chevelure) se penchaient »,
les « cheveux » étaient « dénoués »,
« le bouquet de son corsage s’effeuillait aussi »,
• « les dentelles » même, - qu’elle soigne particulièrement, car elle était fine dentellière avant de devenir gantière, et qu’elle porte parce qu’elles sont « savant ouvrage de sa main », - sont «fripées ».
«
Vo us ferez de ce texte un commentaire composé.
Vous
pourrez, par exemple, étudier com ment l'auteur associe
dans cette page les thèmes de la nature, du temps et de
l'amour.
plan détaillé
Introduction.
• VIII" chapitre de Sylvie, une des nouvelles de Filles du
fe u, œuvre majeure de G.
de Nerval.
• Forme un pendant du chapitre IV où était décrite la
fête patronale : «V oyage à Cythère >>, «symphonie
d'ima ges >> (G.
Poulet) où tout était « impression char
mante >>, « fa ntaisie pleine de goût.
»
• Ma is « Le bal de Loisy » (titre du chapitre VIII) ne
présente plus cette réussite pour Gérard.
• C'est bientôt fin de bal, fin de nuit, n'est-ce pas aussi
alors fin d'un temps révolu, fin d'un rêve, fin d'un
amour ?
• C'e st une dégradation insensible qui se dégage lente
ment des trois premiers paragraphes du chapitre - consti
tuant le passage à commenter.
• Elle justifie la tonalité de mélancolie « douce » qui
poudroie de phrase en phrase, reportant vers un « autre
fois » sans retour.
1.
Un présent voué à la dégradation.
• Sylvie et Adrienne : « c'étaient les deux
d'un
seul amour.
L'un était l'idéal sublime, l'autre la douce
réalité », écrit G.
de Nerval.
• En effet l'exquise nouvelle Sylvie est une quête vers un
idéal d'amour que le poète tente de fixer.
• Les époques et les temps s'y entrecroisent ou s'y
mêlent puisque, ayant quitté Paris où il souf fre d'amour
décevant pour une actrice Aurélie qui lui rappelle un.
»
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