George Sand (1804-1876) (Exposé – Art & Littérature – Collège/Lycée)
Publié le 15/05/2016
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Recherche documentaire, Pistes de travail & Axes de recherches pour exposé scolaire (TPE – EPI)
• En 1840 commence véritablement l’engagement politique. Après sa rencontre avec Agricol Perdiguier, George Sand écrit Le Compagnon du tour de France, roman plaidoyer en faveur de la classe populaire. Elle rompt avec Buloz, qui la juge trop socialiste
et lui demande des modifications pour la publication de son roman Horace. George Sand dénonce alors son contrat avec la Revue des Deux Mondes, pourtant gage de confort et de sécurité.
• Elle se lance une première fois dans l'aventure du théâtre et essuie un échec retentissant avec Cosima au Théâtre-Français en 1840. Elle fonde la Revue indépendante avec Pierre Leroux et, en 1841-1842, y publie des articles engagés et y fait découvrir les poètes populaires. Elle se lance surtout dans la publication en feuilleton d’un grand roman sur la musique, Consuelo, qui va connaître un immense succès. Elle en donne la suite avec La Comtesse de Rudolstadt (1843). Elle devient un symbole européen de la lutte en faveur des opprimés.
• En 1843, témoin d'une injustice sociale, George Sand prend fait et cause publiquement pour Fanchette, une pauvre fille recueillie à l'hospice puis abandonnée sur les routes sur ordre des sœurs de La Châtre. Ce fait divers renforce son engagement social. En 1844, elle décide de fonder un journal hebdomadaire, L'Éclaireur de l'Indre, dans lequel elle publie des articles de plus en plus engagés : «Lettre d'un paysan de la vallée noire», «Lettre à propos des ouvriers boulangers», «La politique et le socialisme», etc. L'écriture sociale passe aussi par l’écriture de romans, tel Le Péché de Monsieur Antoine (1845).
• C'est le début des récits dits champêtres dont l'action se passe généralement dans la campagne berrichonne. Cette appellation réunit
SAND ET SES ÉDITEURS
Au xixe siècle, le problème de l'édition est capital pour des écrivains qui ne vivent plus du mécénat mais de la vente de leurs livres. À partir de 1836, les journaux ouvrent leurs colonnes à des romans inédits «à suivre» : c'est l'invention du roman-feuilleton, qui fait la fortune de certains écrivains comme Eugène Sue. Sand publie beaucoup de tels romans (Le Péché de Monsieur Antoine dans L’Époque, Jeanne dans Le Constitutionnel, La Petite Fadette dans Le Crédit) dans des journaux même conservateurs. Mais elle trouve d'autres ressources dès 1833, bénéficiant d'un contrat régulier d’auteur avec la plus prestigieuse revue
«
À la tête de son domaine et en charge de sa famille, souvent sollicitée par des miséreux et prête à soutenir les mouvements socialistes, George Sand doit écrire sans rel~che pour subvenir à ses besoins .
En 1837 , elle fait paraître l'un de ses plus beaux romans, Mauprat.
Elle écrit également Les Maïtres mosaistes (1837) et La Dernière Aldini (1837) .
• En 1838, George Sand reçoit la visite de Balzac à Nohant De cette entrevue de trois jours, ce dernier tire la matière pour une fiction assez méchante : Béatrix .
L'ENGAGEMENT SOCIALiffi • En 1840 commence véritablement l'engagement politique .
Après sa rencontre avec Agricol Perdiguier, George Sand écrit Le Compagnon du tour de France , roman plaidoyer en faveur de la classe populaire.
Elle rompt avec Buloz, qui la juge trop socialiste et lui demande des modifications pour la publication de son roman Horace.
George Sand dénonce alors son contrat avec la Revue des Deux Mondes , pourtant gage de confort et de sécurité .
• Elle se lance une première fois dans l'aventure du thé~tre et essuie un échec retentissant avec Cosimo au Théâtre Françai s en 1840 .
Elle fonde la Revue indépendante avec Pierre Leroux e~ en 1841 -1842 , y publie des articles engagés et y fait découvrir les poètes populaires .
Elle se lance surtout dans la publication en feuilleton d'un grand roman sur la mus ique, Consuelo , qui va connaître un immense succès .
Elle en donne la suite avec La Comtesse de Rudolstadt {1843).
Elle devient un symbole européen de la lutte en faveur des opprimés .
• En 1843 , témoin d 'une injustice sociale, George Sand prend fait et cause publiquement pour Fanchette , une pauvre fille recueillie à l'hospice puis abandonnée sur les routes sur ordre des sœurs de La Châtre.
Ce fait divers renforce son engagement social.
En 1844, elle décide de fonder un journal hebdomadaire , L 'Éclaireur de l'Indre, dans lequel elle publie des articles de plus en plus engagés : "Lettre d 'un paysan de la vallée noire», «Lettre à propos des ouvriers boulangers », «La politique et le socialisme >>, etc.
l'écriture sociale passe aussi par l'écriture de romans, tel Le Péché de Monsieur Antoine (1845).
• C'est le début des récits dits champêtres dont l'action se passe généralement dans la campagne berrichonne .
Cette appellation réunit des textes hétéroclites,
Ma n au diable (1846) , -----François le Champi (1847), La Petite Fadette (1849) , et se terminera par un chef d'œuvre , Les Maitres sonneurs (1853).
LE CERCU INTIME • En avril1838 , George Sand est devenue la maîtresse du pianiste polonais Frédéric Chopin (1810-1849).
Pour soigner la phtisie du musicien , ils sont partis pour Majorque avec les deux enfants de George Sand , Maurice et Solange .
Tandis que Chopin compose ballades et préludes, elle écrit en 1839 un grand roman mystique , Spiridion , et la deuxième version de Lélio .
• À leur retour d'Espagne , Chopin s'installe avec Sand .
Ils alternent séjours à Nohant et passages à Paris , en fonction des nécessités professionnelles de chacun.
Vont suivre quelques années de stabilité familiale pour Sand.
Sans doute Chopin n 'est-il pas un amant passionné , mais ils trouvent ensemble une forme d'équilibre .
• En 1846 , George Sand connaît une grave crise familiale .
Ses relations depui s toujours difficiles avec Solange
se durcissent brutalement.
Chopin prend parti pour la fille de Sand .
Il quitte Nohant pour n'y jamais revenir.
Solange épouse le sculpteur Auguste Clesinger (1814-1883 ) .
Entre la mère et la fille, les relations sont plus que tendues.
Sand publie toujours romans (Lucrézia Floriani en 1847 , Le Piccinino en 1848) et articles .
LA RBfOLIITION DE 1848 • En 1848 , l'annonce de la révolution réjouit Sand , qui se précipite à Paris en mars .
Proche du gouvernement provisoire et de Ledru -Rollin , ministre de l 'Intérieur , elle rédige anonymement plusieurs des journaux officiels du gouvernemen~ appelés Bulletins de la R épublique , et fonde sur ses propres deniers un hebdomadaire , La Cause du peuple , qu'elle rédige quasi intégralement.
Elle s'engage aussi au côté du journaliste Théophile Thoré et publie des articles dans son journal , La Vraie République.
• Le Bulletin no 16, où Sand suggère qu'en cas de victoire de la réaction aux élections législatives le peuple aurait le droit d'insurrection pour défendre la révolution, déclenche un véritable scandale .
• Après l'insurrection du 15 mai qui tourne à l'émeute , elle se réfugie à Nohant, dont Maurice est devenu maire.
Ses amis Barbès, Blanqui et Leroux sont arrêtés .
Louis Blanc s 'exile .
En juin, le désespoir accable George Sand devant la faillite de la révolution .
LE «RETOUR À SES MOUTONSn
L'IMPULSION THtÂTRAU • Malgré les désillusions politiques, la vie continue à Nohant.
Sand décide d'arrêter l'activisme politique e~ selon sa propre formule , de «retourner à ses moutons» .
Elle inaugure une nouvelle
salle de théâtre dans sa propriété .
Le théâtre (décors , costumes, mise en scène , rédaction de pièces , confection de marionnettes ) devient un des loisirs principaux à Nohant Parallèlemen~ François le Champi est joué à Paris , au Thé~tre de l'Odéon , en 1849 .
• Parallèlement à cette carrière théâtrale , sous contrat avec La Presse, Sand continue ses Mémoires, ébauchés dès 1847 :ils paraîtront en feuilletons en 1854 sous le titre Histoire de ma vie.
• Le théâtre devient une source d 'inspiration constante.
En 1851, George Sand fait paraître un roman thé~tral, Le Château des désertes , et fait jouer trois de ses pièces : Claudie à la porte Saint-Martin , Molière au théâtre de la Gaieté, Le Mariage de Victorine au théâtre du Gymnase .
• En 1851 , elle signe également avec l'éditeur Hetzel (1814 -1886) , opposant au régime , un contrat pour une édition illustrée accessible aux plus démunis .
En 1852, elle profite de son influence pour rencontrer Napoléon Ill à Paris et obtenir la gr~ce de plusieurs républicains de ses amis .
Elle obtient l'aide amicale du prince Jérôme Bonaparte.
Cette attitude est contestée au sein de la communauté républicaine .
Elle fait jouer Les Vacances de Pandolphe et Le Démon du foyer au Gymnase en 1852 et Le Pressoir dans le même thé~tre en 1853 .
• Durant toutes ses années , l'œuvn romanesque s 'accro ît régulièrement : ( 1.1 \KI~ ll.l.l.::iTa.Cr ..
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Mont-Revêche {1852 ), La Filleule et Les Maitres sonneurs (1853 ) etAdriani (1854 ).
BONHEURS ET DRAME ·Le bonheur familial s'est de nouveau installé à Nohant En 1849 , Maurice Sand y a accueilli pour des vacances son ami Alexandre Manceau , un graveur , qui devient en 1850 le compagnon et le secrétaire de George Sand .
• Celle-ci s'occupe beaucoup de sa petite-fille , Jeanne Clesinger , dite Nini , née en 1849 et délaissée par ses parents .
• En 1853 , les Clesinger se séparent et se disputent la garde de Nini .
Les tribunaux confient l'enfant à sa grand mère .
Mais la fillette , entre-temps mise en pension par son père , meurt de la scarlatine.
George Sand, qui avait reporté sur l'enfant l'amour déçu pour sa fille, en éprouve un immense chagrin.
Elle écrit peu en 1855-1856 et voyage en Italie .
LE RETOUR AU ROMAN • l'inspiration romanesque revient.
En 1857 , La Daniella, roman ultramontain , paraît en feuilleton dans La Presse , qui est interdit l'impératrice Eugénie , sur demande de Sand , intervient pour rétablir la publication du quotidien .
SuiventLes Dornes vertes , récit fantastique , Les Beaux Messieurs de Bois -Doré (1857) et L 'Homme de neige .
Ce dernier roman reparaît dans la Revue des Deux Mondes de Buloz , avec qui George Sand se réconcilie en 1858 .
• Une polémique naît en 1859 au moment de la parution d'Elle et Lui, version romanesque des amours de George Sand avec Musset.
Le frère de celui-ci , Paul , publie un Lui et Elle vengeur .
Louise Cole~ autorisée à prendre parti par sa liaison avec Musse~ publie un Lui.
• George Sand publie Ravie et Constance Verrier en 1859 , La Ville noire (premier roman ouvrier) et Le Marquis de Villemer en 1860 .
Elle fait jouer Le Pavé au Gymnase et Les Messieurs de Bois -Doré à l'Ambigu-Comique en 1862 .
Une grande amitié commence avec Alexandt'fl DutniiS fils.
• En 1863 paraît un roman très anticlérical, Mademoiselle de la Quintinie, qui déclenche une nouvelle polémique .
Viennent ensuite plusieurs romans : Monsieur Sylv estre (1865 ), Le Dernier Amour (1866), Mademoiselle Merquem (1868 ), Pierre qui roule {1869), Le Beou Laurence (1869) .
LE DIALOGUE AVEC SON SIÈCU • En 1857 , George Sand rencontre Gustave Flaubert , dont Madame Bovary vient de paraître .
C'es t le début d'une amitié sans faille, malgré les différences de style et d'âge entre les deux écrivains.
Une longue liaison épistolaire s 'installe .
• George Sand fréquente les dîners littéraires Magny, où elle est la seule
femme admise aux côtés des Goncourt, de Taine , de Gautier , de Raubert .
• En 1867 , elle encourage les débuts fracassants et militants de la romancière Juliette Adam (1836 -1936) .
Elle séjourne chez elle pendant l'hiver 1867 -1868 et en rend compte dans les Nouvelles Lettres d 'un voyageur.
INTIMITtS • George Sand et Manceau achètent une demeure à Gargilesse ; la maîtresse de maison, férue de randonnées, fait le panégyrique de la région dans Promenades autour d 'un vi/loge (1857) .
• En 1862, Maurice épouse Lina Cala matta {1842 -1901 ), la fille d'un ami de George Sand .
Marc-Antoine naît en 1863 et disparaît en 1864 .
Le ménage se dispute avec Manceau.
Sand et Manceau partent vivre à Palaiseau en 1864, jusqu 'à la mort de Manceau en 1865 .
Sand revient en 1866 à Nohant.
Elle s 'occupe de l'éducation de ses deux petites-filles, Aurore (1866-1961 ) et Gabr ielle (1868 -1909) .
Pour elles, elle invente les Contes d 'une grand-mère , qui seront publiés en 1873 .
LA u BONNE DAME DE NOHANTI>
L'AMBIGUÏrt POUTIQUE • Face à la guerre franco-allemande , l'attitude de Sand est ambiguë : elle exprime sa peur dans le Journal d'un voyageur pendant/a guerre {1871).
Surtout, par haine de la violence, elle se pose comme adversaire de la Commune.
En juin 1871, elle doit se justifier et proclamer dans Le Temps une inébranlable foi dans une démocratie progressive et éducative.
• Connue mondialem e n~ «la bonne dame de Nohant » écrit de moins en r----- ----- - - --'--------- --------i moins.
GEORGE SAND ET SES ÉDITEURS Au XIX' siècle, le problème de l'édition est capital pour des écrivains qui ne vivent plus du mécén~ mais de la vente de leurs livres.
À partir de 1836, les journaux ouvrent leurs colonnes à des romans inédits "à suivre» : c'est !Invention du roman-feuilleton, qui fait la fortune de certains écrivains comme Eugène Sue.
Sand publie beaucoup de tels romans (Le Péché de Monsieur Antoine dans L'Époque, Jeanne dans Le Constitutionnel, La Petite Fadette dans Le Crédif) dans des journaux même conservateurs.
Mais elle trouve d'autres ressources dés 1833, bénéficiant d'un contrat régulier d'auteur avec la plus prestigieuse revue
du siécle, la Revue des Deux Mondes .
Elle y publie trente-cinq romans et d1nnombrables articles critiques.
Sand traite aussi avec les plus grands éditeurs du siècle.
Hetzel, l'éditeur de Jules Verne et de Victor Hugo, devient même un ami alors q u'ils préparent ensemble, à partir de 1851, une édition populaire, illustrée par Maurice Sand et Tony Johannot Son dernier éditeur, à partir de 1860 , est Michel Lévy, grand créateur d'éditions populaires.
il invente notamment le livre à 1 franc, collection dans laquelle sont publiés nombre d'œuvres de Sand.
À la fin du siècle, l'œuvre complet est publié en 110 volumes chez Cal mann-Lévy .
LES DERNIÈRES ŒUVRES • En 1872 paraît un roman sur la révolution , Nanan .
G eorge Sand publie dans Le Temps des feuilletonschroniques , Impressions et Souvenirs , où elle prend nettement position sur les problèmes de son époque, des romans comme Ma sœur Jeanne (1874), Ramarande et Les Deux Frères (1875).
• Elle meurt le 7 juin 1876, laissant un roman inachevé , Albine ..
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