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GAUTIER LE LEU : sa vie et son oeuvre

Publié le 13/12/2018

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GAUTIER LE LEU (milieu du XIIIe siècle). Trouvère et jongleur, l’un des meilleurs et des plus féconds auteurs de fabliaux. On lui doit les Sohais, le Fol Vilain, la euve, le Sot Chevalier, les Deux Vilains, De Dieu et du pescour, Connebert, Du con, Des cons, enfin une rédaction du Prestre teint et, peut-être, Le Valet qui d'aise a mesaise se met (attribution contestée par J. Bédier).

 

Sans doute clerc, manifestement déçu par l’Église, il se signale dans son œuvre par sa violence, son obscénité, sa haine envers le clergé (le fabliau de Connebert s’achève sur une scène de mutilation « abélardienne » d’un cynisme particulièrement provocant); De Dieu et du pescour a longtemps été considéré comme d’une hardiesse extrême (un pêcheur refuse de vendre son poisson au Christ lui-même, tenu pour responsable de toutes les injustices du monde et de l’Église en particulier) : mais F. Lecoy a montré que le thème est assez commun dans le folklore... La Veuve (fabliau inspiré par le thème antique de la Matrone d'Éphèse) est un petit chef-d’œuvre de réalisme et d’observation psychologique.

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« œuvre n'a pas l'étendue de celle de son contemporain Rutebeuf, dont les quelques fabliaux sont, en comparai­ son, plutôt faibles.

Resté longtemps obscur, Gau ti er suscite depuis quel­ ques années un intérêt croissant parmi les médiévistes.

(Voir aussi FABLIAUX).

BIBLIOGRAPHIE Édition.

-Ch.

Livingston, le Jongleur Gautier le Leu (édition et étude), Cambridge.

Mass., 1951.

Critiques.

-F.

Lecoy, «le Fabliau De Dieu et du pescour », Mélanges De/bouille.

Gembloux, Duculot.

1964, p.

367-379; Ch.

Lee.

A.

Ricardona, A.

Miotto, A.

Limentani, Prospettive su i fabliaux, Padoue, 1976 (contribution d'A.

Miotto); A.

Leupin, « le Sexe dans la langue : la dévoration », Poérique, n• 45, 1981, p.

91-110.. »

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