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Gargantua, rire et savoir

Publié le 11/02/2024

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« François Rabelais (1483 ou 1494/1553) est un prêtre catholique, un médecin et un écrivain humaniste français.

Il se passionne très tôt pour l'érudition et suit une scolarité franciscaine.

Il étudie des ouvrages hellénistiques puis adhère à l'ordre des bénédictins dès 1524.

Considéré comme l'un des précurseurs des premières formes de romans modernes, il est l'auteur de grandes œuvres, tels Pantagruel en 1532 et Gargantua en 1534, son second roman.

Gargantua de Rabelais est un point de rencontre entre le rire et le savoir.

En effet, derrière le rire, la farce et l'imagination exubérante, l'œuvre de Rabelais témoigne d'une soif de connaissance et de savoir typiquement humaniste. François Marie Arouet, dit Voltaire est né le 21 novembre 1694, à Paris, Il étudie chez les jésuites au lycée Louis le Grand où il y fait des études brillantes.

Il se tourne ensuite vers la poésie mais son insolence le conduit dés 1717 à la Bastille. Ensuite il écrit Œdipe, une tragédie.

Un voyage en Angleterre lui inspire ses Lettres philosophiques.

A la cours de Frédérique II de Prusse, il écrit ses contes philosophiques : Zadig, Micromégas.

De plus en plus pessimiste, il écrit Candide et le Traité de la Tolérance.

Jusqu'à sa mort, le 30 mai 1778, il ne cessera de se battre pour la tolérance et la liberté. Le titre complet de l'œuvre est Candide ou l'optimisme.

L'optimisme désigne « le système de ceux qui prétendent que tout est bien, que le monde est le meilleur que Dieu ait pu créer ».

Candide donne lui même sa définition : « C'est la rage de soutenir que tout est bien quand on est mal » (Chap.

19, l.

48, p.

104) Ces romans mettent en lumière deux personnages importants, qui partagent beaucoup de similarités comme d’oppositions ; d’un côté Gargantua, un géant qui s’avère être le prince du royaume de Grangousier.

Le lecteur suit le récit de son éducation dans la première partie du roman (du chap.14 au chap.24).

D’un autre côté, le personnage de Candide, personnage peu crédible et très crédule.

Il croit aveuglément à la philosophie de Pangloss, le précepteur du château.

Il ne pense jamais par lui-même, cherche toujours conseil auprès de quelqu'un d'autre que lui et est très dépendant de Pangloss. Ces deux écrivains propose une vision de la satire de la guerre à travers plusieurs aspects ; l’absurdité des enjeux, l’ironie de l’écriture et la mise en place et le déroulement des batailles. L’Absurdité de la guerre se traduit par des enjeux conflictuels dont le sens est ironique ou bien inexistant ; Après l’écriture de Gargantua, une expression fait surface « Guerre picrocholine » elle désigne un conflit, une guerre que se mènent des personnes ou des institutions, et dont les causes sont soient peu ou pas connues, ou bien ridicules. Dans cette oeuvre, en effet, le roi Picrochole entre en conflit avec Grandgousier pour une simple histoire de « fouaces », les bergers de Grandgousier qui se sont emparés d'un ou deux paniers de fouaces suite au refus des fouaciers de les leur vendre. Ceux-ci proposent de leur acheter quelques-unes de leurs belles fouaces, dorées et moelleuses.

Les fouaciers refusent et s'ensuit une bagarre qui aboutit à une déclaration de guerre par Picrochole à Grandgousier.

Un conflit dérisoire entre marchands de fouace, de ce conflit commercial, les mauvais conseillers du roi Picrochole en ont fait le prétexte pour une guerre de conquête. Rabelais considère la guerre vaine et inutile puisque d’elle est provoquée par des raisons absurdes et qu’elle ne résout pas les conflits, Jean Giono partage cet avis et l’exprime dans son ouvrage, Lettre aux paysans sur la pauvreté et la paix, parue en 1938, il explique ; « Je refuse tout ce qui est inutile et en premier lieu toutes les guerres car c'est un travail dont l'inutilité pour l'homme est aussi claire que le soleil.

» avec une beauté d’écriture évidente, il remet en cause les conflits de la Guerre 14-18 et met en avant la perte de nombreuses vies irremplaçables et surtout plus importantes que l’impérialisme. De plus, Rabelais joue de cette absurdité en nommant le chapitre 25, « Comment un moine de Seuillé sauva l’enclos de l’abbaye du saccage des ennemis », l'adresse au lecteur permet de montrer le point de vue négatif et réprobateur de Rabelais à l'encontre de ce massacre, il crée une complicité avec celui-ci, ce qui permet de favoriser l'adhésion à son point de vue sur la guerre, un titre absurde qui prête a penser que le texte qui suit n’est qu’un ramassis insensé, et c’est cette imagination hors pair qui permet à Rabelais d’utiliser l’humour comme outil de porte parole. Voltaire lui aussi, partage son opinion sur la guerre, qui est du même ordre,mais l’exprime différemment ; « La guerre est le fruit de la dépravation des hommes […] dépeuple les Etats et elle y fait régner le désordre ».

Après avoir été chassé du château, Candide est enrôlé dans l'armée Bulgare.

Il se retrouve dans une guerre dont il ne comprend pas le but. Évidemment, la crédulité de Candide ne lui permet pas d’avoir son propre avis sur la guerre pour laquelle il combat, enfermé dans les conflits, il combat sans but comme de nombreux autres soldats.

Voltaire fait lui aussi référence à l’histoire puisqu’il met en lumière la nature de l’humanité à foncer tête baisser dans de la violence inexpliquée. L’Ironie, est réalisée à ce goût puisque dans Gargantua, la mise en place du personnage du Frère Jean est l’apogée des allusions ironiques.

Moine pas héros avec sa croix, Frère Jean apparaît dans le vingt-septième chapitre du roman, alors que les troupes de Picrochole attaquent le clos et les vignes de l’abbaye de Seuillé, dont le nom évoque l' abbaye de Seuilly près de la Devinière.

Le protagoniste est présenté comme un moine brave et habile, « jeune gaillard, pimpant, enjoué, adroit, hardi, entreprenant, décidé, grand, maigre, bien fendu de gueule, bien avantagé en nez, bel expéditeur d'heures, beau débrideur de messes, beau décrotteur de vigiles, »Tandis que les troupes de Picrochole pillent la ville et dévastent maintenant la vigne de l'abbaye (le « clos auquel était leur boire de toute l'année »…), Frère Jean sort puis retourne vers « l'église, où étaient les autres moines », pour les en informer.

Il les interrompt et termine par ces mots : « Ventre saint.... »

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