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Gargantua – Chapitre XXII : Comment Gargantua employait le temps quand l’air était pluvieux

Publié le 25/07/2012

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Ainsi ce texte traduit-il bien l’idéal de Rabelais : la vie de son géant est faite de sciences, de dialogues et est basée sur une ouverture d’esprit sur le monde : il nous retranscrit ainsi son rêve humaniste : il nous révèle un programme et des principes entièrement nouveaux. Ce texte est d’autre part à rapprocher des idées d’Erasme avec lequel Rabelais a entretenu une longue relation épistolaire. Dans l’Eloge de la Folie (1511) comme dans la Lettre à Guillaume (1529), Erasme s’oppose en effet aux grammairiens rhétoriqueurs, et met en valeur l’importance de la relation entre le maître et l’élève. L’un comme l’autre préconisent le dialogue et l’écoute qu’il faut établir, le but étant d’amener l’élève à aimer les connaissances. Cette pédagogie annonce également celle de Rousseau qui propose, dans l’Emile (1762) une éducation marquée par le jeu, le mystère et la surprise ; et insiste elle aussi sur l’importance de la transmission.

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« permettent à l'enfant de mieux se construire. III.

L'écriture du narrateur révèle sa joie de vivre, d'apprendre en s'amusant et d'instruire son lecteur en le divertissant a) Une espèce de sortilège de la parole Son amour de la vie et son exubérance se révèlent par les énumérations qui abondent tout le long du texte : avec les noms de métiers (l.

14 à 18), des espècesvégétales (l.

29-30), mais aussi des participes présents (l.

57 à 61), qui décrivent les activités de Gargantua en plein air.

C'est ainsi que le texte s'anime etcommunique une certaine énergie au lecteur ; les mots le renvoient à la réalité et lui donnent envie d'être curieux.

D'autre part, le vocabulaire utilisé par Rabelais faitcomme toujours preuve d'une immense richesse : les adjectifs qualifiant un même mot sont nombreux (ex l.

4 : « beau et clair feu », l.

47-58 : « en la continuation tantdoux fut, léger et délectable »).

Le narrateur se fait donc lui aussi bonimenteur, afin de prêcher auprès de nous les qualités d'une éducation humaniste. b) Invitation dans un univers de fiction qui nous conduit à être créatif et à relire les Anciens Nous sommes ainsi amenés à contempler le monde qui nous entoure avec un autre regard plus curieux, ludique et novateur.

Le narrateur cherche à créer un lecteurnouveau, qui sache mêler amusement et sciences, lire les Anciens en les confrontant avec le présent.

Il nous apprend à être en harmonie, avec le passé et le présentcomme avec notre corps et notre esprit, avec tout ce qui nous entoure enfin ; et c'est de cette harmonie que naît un esprit plus inventeur (comme on le voit notammentavec les « engins automates » l.

72-73, qui renvoient à l'idéal créatif des idées humanistes). c) Une formidable leçon de vie En transmettant son savoir et sa joie de vivre aux générations futures et en jouant avec l'art de la parole, le narrateur nous incite à vaincre notre mélancolie et notremal de vivre.

En communiquant avec les Anciens, nous maîtrisons notre vie.

C'est ainsi qu'on découvre une autobiographie déguisée, le lecteur se révèle être ledouble de Rabelais.

L'auteur nous invite ainsi à mieux le connaître.

Avocat et médecin renommé, Rabelais est un géant de l'esprit, et dans ce texte, il décrit sonéducation idéale et cherche à mettre en valeur sa part d'émotion.

Et c'est ainsi que l'humaniste rêve d'une éducation de géant, où son élève pourrait tout connaître(toujours l'idéal de la connaissance universelle qui marque l'esprit des philosophes du XVIe).

Ses exercices verbaux (énumérations) et le vocabulaire choisitémoignent du fait qu'il s'amuse avec les mots.

Par l'écriture de ce projet humaniste, Rabelais s'amuse de son excès et nous transmet donc son éclatante joie de vivre. Ainsi ce texte traduit-il bien l'idéal de Rabelais : la vie de son géant est faite de sciences, de dialogues et est basée sur une ouverture d'esprit sur le monde : il nousretranscrit ainsi son rêve humaniste : il nous révèle un programme et des principes entièrement nouveaux.

Ce texte est d'autre part à rapprocher des idées d'Erasmeavec lequel Rabelais a entretenu une longue relation épistolaire.

Dans l'Eloge de la Folie (1511) comme dans la Lettre à Guillaume (1529), Erasme s'oppose en effetaux grammairiens rhétoriqueurs, et met en valeur l'importance de la relation entre le maître et l'élève.

L'un comme l'autre préconisent le dialogue et l'écoute qu'il fautétablir, le but étant d'amener l'élève à aimer les connaissances.

Cette pédagogie annonce également celle de Rousseau qui propose, dans l'Emile (1762) une éducationmarquée par le jeu, le mystère et la surprise ; et insiste elle aussi sur l'importance de la transmission.

Toutefois, ces méthodes posent le problème de l'excès deconnaissances, et particulièrement de la bonne utilisation de celles-ci, puisque comme l'a dit Rabelais : « Science sans conscience n'est que ruine de l'âme ».. »

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