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Gargantua : Chapitre 29, lettre de Pantagruel à son fils, pages 235-237. Commentaire

Publié le 23/08/2013

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Gargantua : Chapitre 29, lettre de Pantagruel à son fils, pages 235-237.   Objectifs : Lire une lettre de manière analytique, y découvrir derrière une apparence familière la promotion de la pensée humaniste. Les citations et pages font référence à l’édition : François Rabelais, Gargantua, texte original et translation en français moderne par Guy Demerson, Edition Seuil, Collection Points. Gargantua fait suite au premier récit de Rabelais : Pantagruel alors que le héros éponyme est le fils de Gargantua. Il relate l’enfance du géant, de sa naissance à son accomplissement intellectuel, moral et guerrier. Présentation de l'extrait : Dans cet extrait, le père de Gargantua (Grandgousier) appelle son fils à la rescousse parce qu’il est assailli par les troupes du roi Picrochole, épris de conquête. Gargantua se trouve à Paris pour parfaire son éducation humaniste et est devenu un honnête homme et un guerrier accompli. Il est temps pour lui de faire montre de ses savoirs.   Doc. 1. Picrochole, illustration de Jules Garnier 1897 Axe de lecture : Dans quelle mesure cette lettre est-elle un autre moyen d’éclairer la pensée humaniste ?   1. L'apparence d'une lettre familière L'étude de l'énonciation de cette écriture épistolaire tend à montrer qu'elle appartient au registre privé, comme présentant l'apparence d'une lettre familière. - L’émetteur qui signe la lettre mentionne le lien affectif « ton père « suivi de sa dénomination précise « Grandgousier «. Il utilise la première personne pour légitimer son intervention sous forme de regret. Le locuteur est discret et subit la contrainte comme le marquent l’emploi du conditionnel « aurait requis « et le subjonctif imparfait « que je n’eusse pas à « à valeur d’irréel et teintés de regret. L'émetteur est présent dans l’urgence de la communication. En effet, il témoigne d'un élément perturbateur qui repose sur sa déconvenue face à la contradiction de la situation : « je sois inquiété par ceux sur qui je me reposais le plus «. L’inquiétude est exprimée au superlatif plaçant le sujet dans une position paradoxale de solitude (opposition entre je et ceux). De même l’expression métonymique du sujet « la quiétude de ma vieillesse « le positionne comme démuni naturellement par l’âge et atteint de facto dans l’honneur comme le connote le verbe « abuser «. - Le récepteur est ancré dans ...

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« s'étend : près de cent cinquante mille ouvriers grévistes convergent vers le centre-ville.

N'ayant reçu aucune consigne précise, les cosaques sont débordés et ne parviennent plus à disperser la foule des manifestants. Des meetings s'improvisent et, le 25 février, la grève est générale.

Les manifestations vont en s'amplifiant. Les slogans sont de plus en plus radicaux : « À bas la guerre ! », « À bas l’autocratie ! ».

Les confrontations avec les forces de l'ordre provoquent des morts et des blessés des deux côtés.

Face à ce mouvement populaire et spontané, les rares dirigeants révolutionnaires présents à Petrograd restent prudents.

Dans la soirée du 25, le tsar Nicolas II ordonne de « faire cesser par la force, avant demain, les désordres à Petrograd ».

Le refus de toute négociation, de tout compromis va faire basculer le mouvement en une révolution. Le Tsar mobilise les troupes de la garnison de la ville pour mater la rébellion.

Le 26 février, vers midi, la police et la troupe ouvrent le feu sur une colonne de manifestants.

Plus de cent cinquante personnes sont tuées, la foule reflue vers les faubourgs.

Mais les soldats commencent à passer dans le camp des manifestants.

Désemparé, n'ayant plus les moyens de gouverner, le Tsar proclame l'État de siège, ordonne le renvoi de la Douma et nomme un comité provisoire.

L'insurrection aurait pu s'arrêter là mais, dans la nuit du 26 au 27 février, un événement fait basculer la situation : la mutinerie de deux régiments d'élite, traumatisés d'avoir tiré sur leurs « frères ouvriers ».

La mutinerie se répand en l'espace de quelques heures.

Au matin du 27 février, soldats et ouvriers fraternisent, s'emparent de l'arsenal, distribuent des fusils à la foule et occupent les points stratégiques de la capitale.

Au cours de la journée, la garnison de Petrograd environ 150 000 hommes est passée du côté des insurgés. Les militants révolutionnaires tentent alors d'organiser une et de canaliser le mouvement.

Comme au cours de la révolution de 1905, la création d'un soviet pour fédérer ouvriers et soldats s'impose.

Dans l'après-midi du 27 février, une cinquantaine de militants de tendances révolutionnaires différentes bolcheviks, mencheviks, socialistes-révolutionnaires organisent un Comité exécutif provisoire des députés ouvriers.

Ce comité appelle les ouvriers et les soldats de la garnison à élire leurs représentants.

C'est l'acte de naissance du Soviet des députés ouvriers et des délégués des soldats de Petrograd, assemblée de six cents personnes environ.

Le Soviet est dirigé par un comité exécutif composé de onze révolutionnaires qui se sont. »

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