gargantua
Publié le 04/12/2012
Extrait du document


«
d’Angély ; les autres à saint Eutrope à Saintes, à saint Mesme de Chinon, à Saint Martin de Candes, à
saint Cloud de Cinay, aux reliques de Javarsay, et mille autres bons petits saints.
Les uns mouraient sans confession, les autres criaient à pleine voix : « Confession ! Confession !
J’avoue mes péchés ! Miséricorde ! Je me remets en tes mains, Seigneur ! »
Si forts étaient les cris des blessés que le prieur de l’abbaye sortit avec tous ses moines ; lorsqu’ils
aperçurent tous ces pauvres gens renversés au milieu de la vigne et blessés à mort, ils en confessèrent
quelques uns.
Rabelais, Gargantua , chapitre XXV, 1534
Pbmatique : Comment Rabelais parvient-il dans ce texte à mettre le registre épique au service de la
parodie polémique ?
I – Un combattant redoutable
1.
Un héros guerrier
l.1 à 4 : Homme de décision et d’action.
Armement et préparation tel un chevalier, renforcé par la
comparaison l.2 (« telle une lance » ; arme symbolisant la dureté, la maniabilité) et la référence à
la royauté avec les fleurs de lys.
La précision « presque toutes effacées » en fait véritablement un chevalier des temps anciens ;
renforcé l.8-9 avec la référence à « l’ancienne escrime ».
Son arme prend également un aspect sacré (Les chevaliers d’autrefois étaient des croyants
exemplaires au service de dieu et du Roi) « bâton de la croix » l.1
Comportement héroïque : Frère Jean combat seul contre une multitude : « Et il sortit ainsi » l.3,
« les ennemis » l.4, « aux uns » l.10, « aux autres » l.10 (construction antithétique renforçant
l’impression de nombre), « Si quelqu’un » l.14, « Si un autre » l.16, « Si quelque autre » l.17, « Si
quelqu’un de ses connaissances » l.19, « s’il y en avait d’assez téméraires » l.23, « A d’autres »,
l.24 et 26, « D’autres » l.25, « Les uns » l.28, 32, 36, « D’autres » l.29, 30, 31, 32,33, « les autres »
l.34, 36.
Termes volontairement flous et répétés, qui permettent d’insister sur le nombre, donc
sur le courage et la vaillance du moine.
Ces termes permettent également de rythmer le texte, de
montrer l’aspect désordonné du combat, renforcé grâce au participe présent l.8 « frappant à tort et
à travers ».
Le texte insiste également sur la force du moine : « du bâton de la croix, il donna si brusquement »
l.3-4, « il les chargea donc si rudement » l.7, « il démontrait là la force de ses muscles » l.22
2.
Des ennemis en déroute.
»
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