François Mauriac, Thérèse Desqueyroux (1927) : Chapitre IX (Extrait 1 : A Argelouse …jusqu'à la mort)
Publié le 20/01/2013
Extrait du document
* Sur ce point , le texte est riche en symbole .L’emprisonnement est relatif au grillage « sentait les
chrysanthèmes qu’un grillage défend contre les troupeaux «(l.24).De plus , la maison est perçu comme
cerné par les fameux arbres comme des gardiens de prisons= « ces gardiens , dont-elle écoute la
plainte sourde «(l.27).A travers la focalisation interne, on voit les visions de Thérèse , ce qui accentue le
côté cloitré , ce sentiment d’emprisonnement de l’héroïne.
* Pareillement, son geste final introduit un resserrement supplémentaire et correspond au constat de son
empoisonnement = « Elle referme la fenêtre « (l.29).
C) Les symboles de la mort
* Thérèse voit aussi dans l’univers
qui l’entoure des signes de la mort .C’est la mort qui ouvre sa méditation « A Argelouse …jusqu’à la
mort… « (l.1).Dans les paysage qui l’entoure, la mort est aussi présente. Elle perçoit des chrysanthèmes
(l.24) et des gravier blanc (l.23) qui sont relatif à l’environnement habituelle des tombes.
«
plaidoyer en faveur de Thérèse.
II) C’est un texte riche en
intensité dramatique
A) La mise en scène efficace
* C’est la première tête à tête entre les époux après le procès.
Ce moment est constitué de silence qui
interrompt un dialogue particulièrement tendu.
Ce dialogue est encadré par les deux attitudes de Thérèse
indiqué à l’aide de deux verbes au présent de l’indicatif, temps verbal qui accentue l’intensité
dramatique=« Elle murmure » (l.1) et « elle referme la fenêtre »(l.29).Ces deux gestes sont symbolique
car avec le premier geste l’héroïne cherche à s’évader de la pensée du monde étouffant où vient la
plonger les propos de Bernard.
Par le second geste, elle fait le constat de son emprisonnement.
* Entre ces deux gestes, le romancier fait était de deux méditations qui ne se recoupent pas .Un
paragraphe destiné à Thérèse et un autre pour Bernard.
Un des personnages tourne le dos à l’autre.
B) Un retournement de situation spectaculaire
* La victime, Bernard, se transforme en bourreau.
Pour la première fois, Bernard a le sentiment de
dominer Thérèse, d’où l’insistance de l’intensité du moment présent marquer par des locutions comme
« A cet instant » (l.2) ; « ce soir » (l.3 et 12) et « pour la première fois » (l.6).On voit bien un changement
spectaculaire.
C) Mise en valeur dramatique de l’isolement de Thérèse
* L’intensité dramatique de la scène tient surtout de l’écrasement de Thérèse dont elle prend conscience
.Elle devient
une victime.
Toute possibilité de dialogue lui est interdit .Elle ne fait que « murmurer » (l.1).La formule
qu’elle utilise situé au début du texte « A Argelouse…jusqu’à la mort… »nous montre que s’est un
personnage réduit au silence=les points de suspensions suggère que sa plainte est à peine formulé, à
peine prononcer .Elle n’ose plus parler.
* Cet écrasement se voit aussi par l’attitude statique du personnage .Elle est immobile devant la
fenêtre.
« Elle s’approcha de la fenêtre (l.1)…; Elle referme la fenêtre (l.29) »
* Enfin, on voit cette écrasement par la nuit qui l’entoure, l’obscurité « masse noire ; la nuit » (l.25 -26)
dans laquelle elle est plongé et le monde qui l’environne.
Elle devine ce qui se passe que par l’odorat
« sentait les chrysanthèmes (l.24) odeur résineuse
(l.26) »et l’ouïe « elle écoute la plainte sourde »(l.27 -28).Cela accentue l’ impression de solitude extrême
que peut ressentir l’héroïne .Elle est recluse dans un monde sinistre et obscur.
III) C’est un texte remplit de symbole et de poésie.
A) L’hostilité de l’univers environnant
* Dans les romans de Mauriac le héro est généralement en connivence avec la nature.
De ce point vue,
on pourrait croire que « la plainte sourde des pins » (l.27 -28)est en harmonie avec la souffrance que peut
éprouvée Thérèse.
Mais, ce sont des ennemis, la solitude de Thérèse est tel qu’elle ressent les arbres
eux même comme
hostile.= « pareils à l’armée ennemie »(l.26).La nature n’est donc pas de connivence avec Thérèse , ce
qui amplifie davantage ce côté de prisonnière.
* La nature semble spectatrice, indifférente à ce qui se passe pour Thérèse.
Le rythme des saisons
prend une valeur négative, inversé par la citation « la verraient languir au long des hivers, haleter durant
les jours torrides » (l.28) qui marque la durée de l’enferment de Thérèse, la séquestration qu’elle subira à
travers ces hivers et ces étés torrides.
* Les valeurs liées habituellement à la nature chez Mauriac sont inversées pour accentuer la solitude
extrême et la détresse que peut ressentir Thérèse.
B) Les symboles de l’emprisonnement.
»
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