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« Préface Etymologiquement, la poésie est un genre litt éraire qui  vient du grec   ? ? ? ? ? ?   ( poiein )   et   qui renvoie  à la notion de cr éation   : c’est un art du langage. Depuis l’Antiquit é,  elle s'est   constamment renouvel ée au cours des si ècles avec des orientations diff érentes selon les   é poques, les civilisations, les aires culturelles et les individus. Vous, lecteurs qui venez d’ouvrir cette anthologie, vous n’avez sans doute pas l’habitude de   fr équenter les recueils po étiques consid érant la po ésie comme  étant d émod ée et difficile   d’acc ès. Je le pensais  également. Mais j’ai pris le temps de la d écouvrir et de l’ écouter. Ainsi,   je souhaiterais vous montrer l’int érêt de la po ésie  à l’aide d’une anthologie dans laquelle j’ai   soigneusement s électionn é dix po èmes. Tout d’abord, ce que j’appr écie particuli èrement dans la po ésie c’est qu’il suffit d’une simple   lecture ou  écoute pour qu’elle g énère en nous une  émotion sinc ère. Elle est en dehors de   toute rationalit é. Elle nous permet de nous  évader. En effet, c’est un moyen pour vous lecteurs   de fuir la vie de tous les jours et de vous envoler vers un autre monde .  Ainsi, dans «     L’invitation au voyage   » de Baudelaire vous vous sentirez emport é par une musicalit é   exprim ée par l’occurrence de vers courts et de la r épétition de la phrase   :«   L à, tout n’est   qu’ordre et beaut é/Luxe, calme et volupt é   ». De m ême pour le po ème sensation de Rimbaud.

  A travers, c e texte printanier, vous partagerez avec le po ète l’expression simple d’une  âme   adolescente   : l’attente du bonheur, le d ésir de s’ évader, de vagabonder de par le monde. De plus, la po ésie est un moyen d'ext érioriser ses sentiments.  Le th ème privil égié est celui de l'amour. Les femmes inspirant cet amour, dans le   bonheur ou dans la souffrance, sont parfois devenues de v éritables muses,  comme   Jeanne Duval pour Baudelaire . Ainsi, dans «    Le serpent qui danse   » le po ète fait l’ éloge   de cette femme aim ée qui invite  à la r êverie.  Elle est assimil ée à un serpent qui danse,   et tout au long du po ème, Baudelaire emploie des r éférences exotiques pour parler   d’elle   : Tout ces  éléments vous  donneront l'impression qu'elle est un ailleurs. En le   lisant, vous serez alors transport és dans un voyage des sens o ù l’auteur sollicitera tout   vos sens pour vous captiver. A travers ce recueil vous trouverez divers th èmes importants comme celui de la   nature, de la fragilit é de la vie et de l’amour. Dans «   A Philis   », Pierre de Marbeuf joue   avec les mots et les sonorit és. Vous n’avez donc plus qu’ à vous laisser porter par les   sons tout en d écouvrant une nouvelle facette de l’amour, celle d’une  étendue vaste et   profonde o ù l’on peut se perdre et se blesser.. »