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« Dans le roman de Bel-Ami, Maupassant décrit un monde réaliste et lie les thèmes de l’argent et de la réussite sociale avec celui des femmes.

Les relations amoureuses du personnage principal, Georges Duroy, vont lui permettre de réussir financièrement, socialement et politiquement.

C’est un arriviste qui va utiliser et exploiter les femmes pour parvenir à son ascension.

Ainsi, elles ne sont plus considérées comme des sujets mais comme des objets de désir et de réussite sociale, et leurs personnalités sont niées.

Il serait donc intéressant d’étudier la femme en tant qu’objet puis sujet, et enfin sa condition au 19 ème siècle. I) Femme objet ? Au début du roman, Duroy est une personne pauvre qui n’a aucune place dans la société.

La première femme qu’il utilise est Rachel, une prostituée qui a la même position sociale que lui.

Dès cette première rencontre il prend conscience de son charme, et ne la paye pas pour ses services.

Puis, « S’exaspérant de cette misère plus sensible maintenant qu’autrefois, parce qu’il avait plus de besoins.

» il passe à l’étape suivante avec Mme de Marelle. Il lui soutire de l’argent « il lui emprunta encore six francs cinquante le lendemain sur les vingt francs qu’il devait rendre le soir même », elle lui permet de rentrer dans le monde parisien, lui ouvre de nombreuses portes et favorise de nouvelles rencontres. Ensuite, il profite de Mme Forestier en signant les articles qu’elle écrit, c’est grâce à elle qu’il devient journaliste et obtient un statut social.

St Potin, rédacteur de La vie Française , dira en faisant référence au premier mari de Madeleine « quand à celui-là, il a de la chance d’avoir épousé sa femme », il insinue que sans elle, Forestier n’aurait jamais connut son succès. Mme Walter, une nouvelle conquête, qui est très amoureuse de lui va lui permettre de gagner beaucoup d’argent.

Duroy profite d’elle malgré le dégout qu’elle lui inspire « Clothilde l’appelait aussi : Mon chéri, mon petit, mon chat.

Ces mots lui semblaient si doux et caressants.

Dits par Mme Walter ils l’irritaient et l’écœuraient.

». Après avoir séduit la mère il séduit la fille Suzanne Walter qui va lui permettre d’obtenir la gloire et le pouvoir en la manipulant.

Elle n’est qu’une marionnette pour lui « cette frêle poupée blonde, trop petite mais fine, avec la taille mince » il devient l’homme le plus riche de Paris en l’épousant à la fin du roman. -Ainsi, nous remarquons que Georges Duroy est un arriviste, qui utilise et manipule les femmes pour réussir son ascension. II) Femme sujet ? Pourtant, les femmes dans Bel-Ami ne sont pas toujours considérées comme des objets.

Elles sont aussi montrées comme des personnes intelligentes et habiles qui s’adaptent à la situation à laquelle elles sont contraintes tout en la contournant.

A travers le portrait de Madeleine nous découvrons des femmes qui se libèrent et qui trompent leurs maris.

Dès leur première rencontre, elle perce la nature secrète de Duroy, elle sait qu’il ira loin.

Elle devine son talent de journaliste mais surtout celui de séducteur et elle l’invite à faire la cour à Mme Walter.

Elle le manipule à sa façon.

Mme de Marelle dira à propos d’elle : « Elle fait tout.

Elle est au courant de tout, elle connait tout le monde sans avoir l’air de voir personne, elle obtient ce qu’elle veut, comme elle veut et quand elle veut.

Elle est fine, adroite et intrigante comme aucune, celle-là.

En voilà un trésor pour un homme qui veut parvenir.

».

Elle ne se contente pas d’aider Duroy mais elle le transforme en le poussant par exemple à changer de nom.

Lorsqu’ils seront mariés, c’est elle qui le tiendra au courant des nouvelles de la politique car c’est sa passion, bien que ce soit une activité réservée aux hommes à cette époque.

Elle a les mêmes ambitions que les hommes, et Maupassant lui a donné des traits masculins.

C’est aussi. »